★ La CGT s'adresse aux 2 adjointes à la maire de Paris en charge du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris ★


Mme Léa Filoche
Adjointe à la maire de Paris en charge des solidarités,
de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion

Mme Véronique LEVIEUX
Adjointe à la maire de Paris en charge des seniors
et des solidarités entre les générations



Mesdames les adjointes à la maire en charge du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris,

A ce jour, les difficultés s’accumulent pour les agents puisqu’ils doivent pour certains gérer une crise sociale qui s’annonce sans précédent et pour d’autres essayer de contenir un rebond de la crise sanitaire et panser les plaies.

A l’heure actuelle, 695 postes sont vacants au CASVP (182 postes de travailleurs sociaux, 180 postes d’administratifs, 143 d’hospitaliers, 105 de techniques…). Ne sont pas comptabilisés les postes inoccupés non publiés, les congés maternité et parentaux non remplacés...

Les agents sont extrêmement inquiets par ce laisser-aller dans la gestion prévisionnelle des effectifs et inévitablement dans ce contexte se posent des questions sur l’avenir de certains établissements (EHPAD, PSA, CHRS…).

Des bruits de fermeture courent à droite et à gauche. La direction par une absence totale de communication laisse planer l’incertitude et le doute.

Alors que les agents sont toujours très affectés par la crise sanitaire et ses effets destructeurs, ils ont besoin de retrouver la confiance, le soutien de l’exécutif et surtout d’avoir des perspectives d’avenir sur leurs fonctions et leurs métiers. Ils ne voient rien venir.

Il est maintenant urgent de donner aux Ehpad les moyens de remplir leurs missions de service public.

Depuis plusieurs années tous les plans qui se sont succédé ont mis en place des réformes dont l’objectif était de réaliser des économies à tout prix en supprimant des postes (mutualisation des Ehpad, de leur direction, des infirmières, externalisation de certaines missions…).

Des processus de démarche qualité, des projets d’établissements, des évaluations internes et externes toujours dénoncés par la CGT comme des artéfacts n’ont rien vu venir. Ces dispositifs imposés ont demandé beaucoup de temps et d’énergie aux agents pour un résultat proche de zéro puisqu’ils se sont avérés totalement inutiles face à la crise sanitaire et notamment dans la mise en œuvre de démarches de prévention des risques professionnels et plus particulièrement dans la gestion des protections des agents (masques…).

Le prix nous l’avons payé en vie humaines, ces derniers mois.

Les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) se retrouvent dans une situation critique. Les agents ont été confrontés à la surmortalité des résidents, ils travaillent toujours dans la peur de contracter le virus et de le transmettre à leurs familles et aux résidents, ils craignent une deuxième vague ou du moins de nouvelles contaminations.

La reconnaissance financière annoncée tarde, la NBI (46€ !) n’est toujours pas versée en EHPAD… Son attribution ne dépend pourtant pas d’un décret à venir du gouvernement, mais d’une volonté de la maire de Paris de la verser ou non. A ce jour nous constatons que la démarche n’est pas engagée.
Pourquoi ?

Pour la prime exceptionnelle de 1500€, les agents des résidences autonomies et appartements ont été écartés sans raisons malgré un engagement de Florence Pouyol : «Je vais regarder de très près la situation des agents des résidences, compte tenu de leurs missions et de leur investissement dans la gestion de la crise sanitaire ». Rien…

Dans les services sociaux et les services administratifs, les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux et le niveau de souffrance, d’épuisement, de fatigue, de perte de sens des métiers et de stress professionnel est très important.

Le taux de vacances moyen des personnels sociaux est de 20 %, sans tenir compte des congés maternité, congé parentaux jamais remplacés.

Des lauréats du dernier concours d’assistant socio-éducatif des administrations parisiennes seront affectés en novembre 2020. La direction est incapable de nous dire le nombre de postes dédiés au CASVP

➤ Comment allons-nous faire pour endiguer la déferlante sociale qui arrive ?
Avec quels effectifs ?
Dans quelles conditions ?

La CGT souhaite vous rencontrer dès la rentrée de septembre sur tous les problèmes énoncés.

En attente, recevez, Mesdames les adjointes à la maire de Paris nos salutations distinguées.
22 juillet 2020