★ Déclaration de la CGT au comité technique du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris du 23 mars 2021

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la contamination s’emballe.
Le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas enregistrés sur une semaine pour 100 000 habitants) s’envole en Île de France, il a effleuré les 550 hier (22/03/2021) contre 400 à la date du CT du 16/03/2021.

Au Centre d’Action Sociale de nombreuses embûches se dressent sur la route des agents pour faire face à l’épidémie.

Pour se faire tester à la mairie du 4, il faut solliciter une ordonnance de la médecine du travail via le compte agent !
A ce jour de nombreux comptes agent ne fonctionnent pas !
Des agents ne savent pas s’en servir ou n’ont pas de connexion.
C’est un vrai souci.
A quoi bon une ordonnance pour un test ?

Pour se faire vacciner, il faut un entretien de pré vaccination par la médecine du travail pour pouvoir ensuite obtenir un RV de vaccination !

Au 17/02/2021, sur 653 entretiens pré-vaccinaux, seuls 253 ont abouti sur une prise de RV pour la vaccination (taux d’échec 61%) !
Sans commentaires.
Il faut changer de méthode.

La CGT avait demandé dès le début de la campagne de vaccination (6/01/2021), un recensement des agents volontaires à la vaccination. L’inscription pourrait se faire auprès des SLRH ou par internet et permettrait de connaître à un instant T, par fonctions et par établissement le nombre d’agents souhaitant se faire vacciner et ainsi de planifier la campagne de vaccination.
Les agents pourraient donc se manifester et ensuite être convoqués pour être vaccinés. Trop simple !

Les cas contact sont dissimulés aux agents dans les établissements.
C’est irraisonnable.
Cette méthode ne peut que faire flamber la contamination.
La CGT demande que les encadrants préviennent impérativement les agents dès qu’ils ont connaissance d’une contamination et que les directives soient effectivement appliquées. Le sous effectif ne doit pas conduire les directions locales à faire venir travailler des collègues cas contact.

Réduction de la pause méridienne
La CGT demande d’organiser, durant la pandémie la journée continue (administratifs et sociaux) avec un temps de pause de 30 mn compris dans le temps de travail.
Cette disposition de bon sens réduirait la contamination en évitant l’afflux dans les transports aux heures de pointe, en régulant la prise des repas sur le lieu de travail et en limitant le temps de présence sur site.
Cette demande compte tenu du contexte sanitaire devient maintenant une nécessité absolue tout comme l’éradication des espaces de travail totalement ouverts «open space».
Les protections doivent être renforcées partout.

Jour de carence
Le jour de carence est injuste, inefficace et insultant.

La CGT demande sa suspension durant la pandémie parce qu’il touche plus particulièrement les plus faibles d’entre nous, ceux qui sont malades, ceux qui sont vulnérables, ceux qui ont des proches vulnérables à leur domicile.

Nous constatons que des agents se voient appliquer des jours de carence, sans de véritables explications, c’est incompréhensible (agents passant d’un CLM (congé de longue maladie) à un CMO (congé de maladie ordinaire), agents vulnérables en ASA (autorisation spéciale d’absence), puis en maladie, d’autres en attente des avis de la Commission de Réforme et du Comité Médical qui ont un retard considérable dans le traitement des demandes qui n’est pas du fait des agents, maladie professionnelle ou accident de service consolidés mais avec impossibilité de reprise à la suite du fait de l’état de santé etc.

Pour les agents à risque, la consigne réitérée par la circulaire du 10 novembre 2020 de la directrice générale de l’administration et de la fonction publique de les placer en autorisation spéciale d’absence (ASA) pour Covid 19 n’est pas respectée à ce jour.

Il n’est pas supportable que le Centre d’Action Sociale fasse des économies sur le dos des malades, c’est injuste et insultant.

Merci de votre attention