La communication du CASVP au comité
technique du 9 juin 2020
Une prime dite
« d’investissement » d’un montant de 330€ nets (paie de juillet 2020) sera versée aux agents, particulièrement
mobilisés sur l’ensemble de la période, dont la charge de travail a été
importante et qui ont su faire preuve de disponibilité, ainsi qu’aux
volontaires venus en renfort dans le cadre de l’appel à volontariat au-delà
du 10 mai.
Selon la direction du
CASVP ne percevraient pas
cette prime :
➤ Les
agents ayant poursuivi leur activité en télétravail, dont la charge de travail
correspond à des journées normales de travail.
➤ Les
agents ayant reçus de façon régulière la prime de mobilisation de 45€, sauf cas
exceptionnels pour ceux qui ont été mobilisés sur site et par ailleurs
mobilisés en télétravail, avec une charge accrue de travail…
Alors
que la direction nous déclare s’être calée sur les dispositions prises en CT
central à la Ville, il a fallu insister lors du comité technique du 9 juin 2020
pour que celle-ci nous avoue que la prime était contingentée à 30% de
l’effectif…
Cette prime sera versée à quelques-uns selon le bon vouloir de quelques-autres.
Cette prime sera versée à quelques-uns selon le bon vouloir de quelques-autres.
► 70% des agents ne percevront donc RIEN…
La
direction s’enorgueillit d’avoir déjà versé une prime de mobilisation de 35€
nets/jour de présence sur site, majorée ensuite de 10€/jour pour compenser les
frais de repas (applaudissements au CT de Mme Versini, l’adjointe à la maire de
Paris…).
Position de la CGT (agents en télétravail)
Les
agents sont déjà spoliés sur leurs JRTT puisque les journées en télétravail
sont comptabilisées 7h dans chronogestor, confisquant ainsi au moins 2 jours de
RTT par mois. Pour la période du 16/03 au 2/06, c’est presque 5 JRTT de perdus,
correspondant à près de 330€ en moyenne par agent !
En fait on donne 330€ ou 0€ d’un côté
et on prend de toute façon 330€ de l’autre.
Face à une pression constante des
usagers, un effectif insuffisant, un système que la SDIS a été incapable d’organiser
humainement, certains ont déjà en prime la crise de nerfs et la dépression.
Quant à la médecine du travail elle est aux abonnés absents sur la détresse des
agents en télétravail.
Le
CASVP n’a pas pris la dimension du malaise des agents en télétravail, de la
fatigue et de la souffrance entraînée par un manque d’organisation avec du matériel inadapté.
►·Comment
travailler avec son téléphone portable personnel ?
►·Comment
faire un travail de bonne qualité avec des ordinateurs de poche fournis par le
CASVP ou avec des ordinateurs personnels limités voire inadaptés ?
►·Comment
gérer une masse importante de pièces justificatives par mail pour les services
instructeurs de prestations ?
►
Comment s’accommoder de systèmes informatiques au bout du rouleau et de logiciels
instables qui en deviennent pénibles (Géodes) ?…
►
Comment gérer le télétravail pour les agents en ASA pour garde d’enfants,
surtout quand ils sont très jeunes ?
Exclure
70% des agents de cette prime de 330€, c’est briser les collectifs au sein des
services avec ceux qui vont percevoir et les autres qui n’auront rien…
Pour la CGT, ça n’est pas négociable,
c’est
330€ pour tous les agents en télétravail.
Texte de référence