★ PRIME - Résidences autonomies, appartements, Services Sociaux Polyvalents, Permanences Sociales d'Accueil, Télétravail, apprentis, agents en formation professionnelle

► Concernant la prime (1500 ou 1000€) décret 2020-711 du 13/06/2020

Rappel

La délibération du conseil d’administration du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris votée le jeudi 19 juin 2020 au conseil d’administration du CASVP EXCLUT les agents :

► Des résidences autonomies, des résidences appartements
► Des PSA (Permanence Sociale d’Accueil) et des SSP (Services Sociaux Polyvalents)


Ces services sont pourtant éligibles, le décret 2020-711 du 12 juin 2020 permettant aux employeurs publics de verser une prime exceptionnelle d’un montant de 1500 ou 1000 € aux agents publics et apprentis mobilisés pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les établissements et les services qui accueillent des personnes âgées (1500€), et dans les services assurant l'accueil, notamment dans les situations d'urgence, le soutien ou l'accompagnement social, l'adaptation à la vie active ou l'insertion sociale et professionnelle des personnes ou des familles en difficulté ou en situation de détresse (1000€) ;

► Résidences autonomies

Lors de l’audience, la CGT a bien insisté sur le fait que les résidences autonomies sont des établissements médico-sociaux comprenant des résidents vulnérables et précaires.

Pourquoi faire une différence entre les agents sociaux du SAAD (agents sociaux en qualité d’aides à domicile) et les agents sociaux d’hébergement des résidences autonomies en période de crise sanitaire.

Selon les territoires, le SAAD a été en sous-effectifs et ce sont bien les agents sociaux d’hébergement qui ont été en renforts sur site. Ils ont pallié aux absences en accompagnant les résidents à faire leurs courses, en allant chercher les médicaments à la pharmacie et en intervenant au domicile des personnes âgées pour l’entretien des studios et du linge.

Les agents des résidences autonomie ont été indispensables pour assurer la continuité de service. Ils ont répondu aux besoins des résidents et aux attentes des familles.

Les résidences ont pu être sécurisées et les résidents ont pu être en sécurité. Le personnel ne doit pas être écarté du versement de la prime à partir du moment où leur présence a été effective pendant au moins 20 jours du 1er mars au 30 avril 2020.

Par ailleurs, sur des sites où dans le même établissement, les agents sociaux travaillent en étroite collaboration avec le SSIAD (Service des Soins Infirmiers à Domicile).

Le non-paiement de la prime aux agents sociaux va entraîner inévitablement des conflits entre agents et nuire gravement au collectif.

Réponses de la directrice générale adjointe :

Mme Benoît nous dit qu’elle va demander à accéder aux plannings des différents SAAD pour évaluer les absences et n’exclut pas de verser la prime à certains agents des résidences autonomies mobilisés dont la présence a été effective pendant au moins 20 jours du 1er mars au 30 avril 2020.

► Résidences appartements

Les gardiens de résidence constatent que leur investissement durant la crise n’est pas reconnu puisqu’ils sont écartés du bénéfice de la prime dite « d’investissement » (décret 2020-570 du 14 mai 2020) et de la prime « exceptionnelle » (décret 2020-711 du 12 juin 2020).

Ces primes sont versées aux personnels ayant été soumis à des sujétions exceptionnelles dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de covid-19 pour assurer la continuité des services publics.

C’est bien le cas des gardiens de résidence dont l’engagement sans faille dont ils ont fait preuve durant la pandémie a permis d’éviter au maximum le risque de contamination parmi les résidents.

Les gardiens ont été particulièrement exposés et certains ont été infectés par le covid 19. Ils ont fait face à des sollicitations énormes : des résidents angoissés et psychologiquement atteints, certains ont refusé de continuer à se soigner, d’autres sont devenus agoraphobes, d’autres ont été internés en psychiatrie…

Leurs tâches se sont alourdies, le nettoyage minutieux et répétitif plusieurs fois par jour des parties communes de l’immeuble, la sensibilisation au virus des résidents ont été une charge supplémentaire de travail indispensable mais néanmoins fastidieuse.

Depuis le 16 mars les agents travaillent 6 jours sur 7 avec une charge de travail supplémentaire de 40%. Leur bienveillance et leur professionnalisme ont évité une catastrophe.

Réponses de la directrice générale adjointe :

C’est non.

► PSA (Permanence Sociale d’Accueil) et SSP (Services Sociaux Polyvalents)

Les agents de ces services sont les grands oubliés de la crise. Avec la situation sanitaire actuelle, les problèmes ont été décuplés et les situations de grande détresse post crise, c’est eux qui vont devoir les gérer.

Parce qu’à Paris les PSA et les SSP restent à ce jour, les rares lieux ouverts au public leur tâche est immense.

Le plus difficile reste à venir parce qu’il va falloir rafistoler le lien social et récupérer des situations dramatiques d’usagers liées à la crise sanitaire qui va maintenant se transformer en crise sociale sans précédent.

La maire de Paris et la direction du CASVP n’ont semble-t-il pas compris le besoin de reconnaissance des agents et la nécessité de soutenir le personnel à un moment où nous savons tous que le plus difficile est devant nous.

Réponses de la directrice générale adjointe :

C’est non.

► Concernant la prime (1000, 660 ou 330€) décret 2020-570 du 14/05/2020

Au CASVP, la direction a décidé d’appliquer à minima ce décret en optant pour une prime de 330€ versée à seulement 30% de l’effectif en excluant les agents en télétravail et ceux qui ont perçu la prime de présence de 45€/jour (reste les directeurs, les chefs et les amis des chefs qui vont empocher…)

Non seulement, le CASVP spolie les agents sur leurs JRTT puisque qu’il comptabilise 7h les journées en télétravail dans chronogestor et confisque ainsi au moins 2 jours de RTT par mois. Pour la période du 16/03 au 2/06, c’est presque 5 JRTT de perdus, correspondant à près de 330€ en moyenne par agent ! En fait on donne 330€ ou 0€ d’un côté et on prend de toute façon 330€ de l’autre.

Face à une pression constante des usagers, un effectif insuffisant, un système que la direction du CASVP a été incapable d’organiser humainement, certains ont déjà en prime la crise de nerfs et la dépression. Quant à la médecine du travail elle est aux abonnés absents sur la détresse des agents en télétravail.

Le CASVP n’a pas pris la dimension du malaise des agents en télétravail, de la fatigue et de la souffrance entraînée par un manque d’organisation avec du matériel inadapté.

►·Comment travailler avec son téléphone portable personnel ?
►·Comment faire un travail de bonne qualité avec des ordinateurs de poche fournis par le CASVP ou avec des ordinateurs personnels limités voire inadaptés ?
►·Comment gérer une masse importante de pièces justificatives par mail pour les services instructeurs de prestations ?
► Comment s’accommoder de systèmes informatiques au bout du rouleau et de logiciels instables qui en deviennent pénibles (Géodes) ?…
► Comment gérer le télétravail pour les agents en ASA pour garde d’enfants, surtout quand ils sont très jeunes ?

Audience du 22 juin avec la directrice générale adjointe :

La CGT a mis en garde la DG sur les injustices inévitables entre ceux qui vont percevoir ces 330€ et les autres, en particulier ceux qui auront assurés quelques jours de présence auront perçu les 45 € et se verront exclus de la prime « d’investissement ».

Cette situation va entraîner inévitablement des tensions au sein des collectifs de travail, à l’heure où ces personnels vont se retrouver en 1ère ligne, cette fois face à la crise sociale.

La CGT a réitéré sa demande de versement de cette prime à tous les agents en télétravail.

Réponses de la directrice générale adjointe :

La DG après nous avoir annoncé lors du CT du 9 juin 2020 que la prime était contingentée à 30 % de l’effectif, nous dit maintenant qu’elle ne l’est plus…

Néanmoins, cette prime reste à la discrétion de la hiérarchie et aucun critère précis d’attribution n’est défini.

Nous craignons donc que cette prime soit versée à quelques-uns selon le bon vouloir de quelques-autres.

► Concernant la prime de valorisation de 45€ / jour de présence

Les apprentis, les agents en formation professionnelle, en promotion professionnelle, les étudiants en alternance, PRIVÉS DE PRIME attendent toujours le retour sur leur engagement…

Pour le CASVP, c’est Zéro !

Réponses de la directrice générale adjointe :

Pour la direction, cette affaire serait réglée (les apprentis et les agents en formation professionnelle percevront la prime).

Seuls les agents sans contrats ou avec des contrats inférieurs à 2 mois seraient écartés.

Fiche de paie à surveiller de près…

► Conclusion

Au-delà des primes, c’est évidemment une revalorisation salariale de tous qui est indispensable (amélioration des grilles de salaire et augmentation du point d’indice).

Le rassemblement du 25 juin 2020 sera aussi l’occasion de montrer notre détermination à ne pas les laisser détruire nos conditions de travail et les collectifs qui ont pu se créer durant la crise.