★ Mobilisation entre autres des agents des résidences autonomies et appartements devant le 5, Bd Diderot le 25 juin 2020 ★

Florence Pouyol devant le siège du CASVP
lors de la mobilisation des agents le 25 juin 2020 



Florence Pouyol s'adresse à une centaine d'agents mobilisés le 25 juin 2020 :

« Je vais regarder de très près la situation des agents des résidences, compte tenu de leurs missions et de leur investissement dans la gestion de la crise sanitaire ».











La directrice leur rend hommage dans le courrier du CASVP 267 (ci-dessous), mais oublie de leur verser la prime de 1500€ :

« Face à la crise sanitaire, ces structures ont adapté leur fonctionnement : mesures barrières pour les agents et les résidents, confinement et renforcement du suivi des résidents, entretien des locaux renforcé et mesures de précaution pour les cas suspects ou confirmés de Covid-19. Les résidents sont ainsi contactés tous les jours par les personnels, qui s’assurent de l’évolution de leur état de santé. Les gardiennes occupent une place centrale dans la gestion de la crise sanitaire. En lien étroit avec les équipes des CASVP d’arrondissement, elles veillent au quotidien sur les résidentes et sont en contact avec leurs familles. Elles expliquent et veillent au respect des mesures barrières, prennent chaque jour des nouvelles des résidents et leur proposent les services pour vivre au mieux leur confinement. Comme dans les résidences autonomie, une procédure de renforcement des précautions standards a été définie en cas de suspicion de Covid-19… » 

► Rappel

La délibération du conseil d’administration du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris votée le jeudi 19 juin 2020 au conseil d’administration du CASVP EXCLUT les agents :

► Des résidences autonomies et des résidences appartements

Ces services sont pourtant éligibles, le décret 2020-711 du 12 juin 2020 permettant aux employeurs publics de verser une prime exceptionnelle d’un montant de 1500 aux agents publics mobilisés pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les établissements et les services qui accueillent des personnes âgées (1500€).

► Résidences autonomies

Lors de l’audience, la CGT a bien insisté sur le fait que les résidences autonomies sont des établissements médico-sociaux comprenant des résidents vulnérables et précaires.

Pourquoi faire une différence entre les agents sociaux du SAAD (agents sociaux en qualité d’aides à domicile) et les agents sociaux d’hébergement des résidences autonomies en période de crise sanitaire.

Selon les territoires, le SAAD a été en sous-effectifs et ce sont bien les agents sociaux d’hébergement qui ont été en renforts sur site. Ils ont pallié aux absences en accompagnant les résidents à faire leurs courses, en allant chercher les médicaments à la pharmacie et en intervenant au domicile des personnes âgées pour l’entretien des studios et du linge.

Les agents des résidences autonomie ont été indispensables pour assurer la continuité de service. Ils ont répondu aux besoins des résidents et aux attentes des familles.

Les résidences ont pu être sécurisées et les résidents ont pu être en sécurité. Le personnel ne doit pas être écarté du versement de la prime à partir du moment où leur présence a été effective pendant au moins 20 jours du 1er mars au 30 avril 2020.

Par ailleurs, sur des sites où dans le même établissement, les agents sociaux travaillent en étroite collaboration avec le SSIAD (Service des Soins Infirmiers à Domicile).

Le non-paiement de la prime aux agents sociaux va entraîner inévitablement des conflits entre agents et nuire gravement au collectif.

► Résidences appartements

Les gardiens de résidence constatent que leur investissement durant la crise n’est pas reconnu puisqu’ils sont écartés du bénéfice de la prime dite « d’investissement » (décret 2020-570 du 14 mai 2020) et de la prime « exceptionnelle » (décret 2020-711 du 12 juin 2020).

Ces primes sont versées aux personnels ayant été soumis à des sujétions exceptionnelles dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de covid-19 pour assurer la continuité des services publics.

C’est bien le cas des gardiens de résidence dont l’engagement sans faille dont ils ont fait preuve durant la pandémie a permis d’éviter au maximum le risque de contamination parmi les résidents.

Les gardiens ont été particulièrement exposés et certains ont été infectés par le covid 19. Ils ont fait face à des sollicitations énormes : des résidents angoissés et psychologiquement atteints, certains ont refusé de continuer à se soigner, d’autres sont devenus agoraphobes, d’autres ont été internés en psychiatrie…

Leurs tâches se sont alourdies, le nettoyage minutieux et répétitif plusieurs fois par jour des parties communes de l’immeuble, la sensibilisation au virus des résidents ont été une charge supplémentaire de travail indispensable mais néanmoins fastidieuse.

Depuis le 16 mars les agents travaillent 6 jours sur 7 avec une charge de travail supplémentaire de 40%. Leur bienveillance et leur professionnalisme ont évité une catastrophe.

Conclusion

La délibération du conseil administration du CASVP du 19 juin 2020 peut faire l'objet d'une actualisation lors de la prochaine session (octobre 2020), c'est une volonté ou non de la direction de rectifier le tir.