★ Déclaration de la CGT au CHSCT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris le 30 mars 2021



1. Sur la vaccination

La campagne de vaccination dans les résidences appartement a démarré, puis vite calé.

L’appel des résidents est confié aux services gestion. Les collègues doivent passer leurs journées à appeler des dizaines de personnes âgées, sans avoir de réponse à leurs questions légitimes : quel vaccin, quand, où ? Le résultat est un taux de réponses positives très faible. On n’est pas sorti de l’auberge.

Par ailleurs, la CGT demande à ce que tous les agents qui le souhaitent, et a fortiori ceux en contact avec le public vulnérable, puissent se faire vacciner. Plusieurs demandes de notre organisation sont restées sans réponses (dès le 6 janvier 2021).

► La direction déclare respecter scrupuleusement les préconisations de l’ARS (vaccinations des personnes âgées et agents des EHPAD et des résidences). En attente d’un accord de l’ARS pour les autres fonctions.

Constat de la CGT : Comme pour les masques en mars 2020 (nous avons vu où cela nous a mené), aucune initiative de la direction, aucune contestation des méthodes de l’ARS, aucun partenariat engagé avec l’AP/HP.

2. Agents en accidents du travail ou reconnaissance de maladie professionnelle.

De plus en plus d’agents contactent la CGT à la suite d’un avis de sommes à rembourser au CASVP. Les agents en arrêts maladie, ayant déclaré un accident du travail ou une maladie professionnelle, perçoivent leur plein traitement dans l’attente d’une décision de la médecine statutaire et de contrôle. Il arrive que le médecin ne rendent son avis que 10 mois plus tard et homologue une consolidation largement antérieure. Du fait du retard de l’administration, ces agents se retrouvent pénalisés : placés en maladie ordinaire à demi-traitement à la date de consolidation, décision prise plusieurs mois après, ils doivent rembourser plusieurs milliers d’euros de traitement indu. Cela place les collègues dans des situations financières catastrophiques, et les expose à plus de risques psycho-sociaux.

La CGT demande le recensement de ces situations et un traitement plus rigoureux des dossiers par les UGD et par la médecine de contrôle.

► La direction fera un point prochainement (situation des agents qui doivent rembourser des indus à faire remonter).

3. EHPAD Jardin des Plantes

Lors d’une visite de la CGT sur le site ce 26 mars, de nombreux agents nous ont interpellé pour faire part de leur stress et de leurs préoccupations. Les agents ont postulé sur d’autres établissements, sur orientation de l’administration, et la plupart d’entre eux n’a aucune réponse. Parfois, plusieurs collègues sont positionnés sur le même poste et se sentent mis en concurrence. Là encore, nous tenons à faire part des risques psycho-sociaux auxquels sont exposés les agents.

La CGT demande qu’une réponse soit apportée rapidement aux agents et rappelle qu'ils doivent pouvoir conserver leur cycle de travail et leurs jours de repos hebdomadaires et de RTT tels qu’appliqués à Jardin des Plantes.

► La direction fera un point prochainement (situation des agents qui doivent rembourser des indus à faire remonter).

La CGT exige maintenant que ce cinéma s’arrête et que chaque agent redéployé choisisse son établissement d’accueil, son poste et son cycle de travail.


4 Télétravail

Le gouvernement demande à toutes les administrations et entreprises de mettre en place le télétravail. A ce jour, certains établissements du CASVP refusent la mise en place sur des postes télétravaillables. La CGT-CASVP demande la mise en place du dispositif pour tous les agents concernés.  

► La direction s’est contentée d’un compte rendu fait sur les matériels attribués (ordinateurs, téléphones), mais ne s’exprime pas sur les conditions de travail détestables de certains agents qui disposent d’un matériel inadapté, source d’un important mal être au travail.

4. Sur la gestion de l’épidémie dans les services et l’organisation du travail

Chacun a constaté que la pandémie bat son plein en Île de France (le taux d’incidence a bondi à 640 au 25/03/2021 contre 400 à la date du comité technique du 16/03/2021).

Taux d’incidence Île de France
(nombre de nouveaux cas enregistrés sur une semaine pour 100 000 habitants)


16/03/2021

400



23/03/2021


550


25/03/2021



640


Nous sommes en 1ère ligne contrairement aux directeurs des services centraux, des directeurs d’établissement, des élus…

Bien entendu nous faisons extrêmement attention à nous protéger et à protéger les autres, il est inutile de menacer de sanction les agents, comme c’est le cas au CASVP 17. Nous n’avons pas besoin de ce genre d’admonestation, alors que nous exprimons tous un ras le bol. 
Nous constatons que dans certains établissements en sous-effectif, des agents cas contacts ont été invités à continuer le travail par l’encadrement local...
Cette crise sanitaire est très mal gérée aussi bien au niveau de l’État, que de la Ville de Paris.

Depuis le comité technique du 16 mars 2021, la direction générale du CASVP et les élus sont dans l’inaction.

Nous constatons que les directions ne font rien pour réduire la contagion (la mise en place de la journée continue avec une pause de 30mn comprise dans le temps de travail est refusée…). Depuis le 18 mars aucune nouvelle mesure n’a été prise pour essayer de réduire la contamination et beaucoup d’établissements ne répondent toujours pas aux normes d’hygiène et de sécurité.

Les élus ferment la restauration collective et nous proposent des « casse-dalles » en substitution… En dessert, sans vergogne ils s’apprêtent à nous supprimer 8 jours de congés annuels...

Tout cela, alors que chaque jour des collègues sont victimes du Covid 19 en venant travailler et contaminent leurs proches en rentrant chez eux.

En PSA, en CASVP arrondissement, en SSP…, la pression sur les agents en 1er accueil s’intensifie.

Il est urgent de proposer aux agents qui se rendent 5 jours / 5 dans leur service pour accueillir le public de leur permettre de souffler un peu en leur aménageant au moins un jour par semaine en autorisation spéciale d’absence s’ils ne peuvent pas télétravailler.

Ne rien faire risque d’entraîner le pire, la fermeture un jour ou l’autre de certains services qui n’auront plus l’effectif suffisant pour tourner.

Faudra t-il faire valoir le droit de retrait des agents en contact constant avec les publics comme l’ont fait nos collègues des bibliothèques pour obtenir cette journée d’autorisation spéciale d’absence par semaine ? 

► La direction refuse toujours d’appliquer la journée continue, mais ne nous explique pas pourquoi, sinon pour des nécessités de service qu’elle est incapable de développer. Elle nous assure que dans tous les services administratifs et sociaux, les agents bénéficient au moins d’une journée de télétravail par semaine !!!

La CGT constate que ça n’est pas la réalité et demande aux administratifs et sociaux qui ne bénéficient pas au moins d’une journée de télétravail par semaine de nous le faire savoir.