★ Déclaration de la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris au CHSCT du 1/07/2021

CHSCT du 1er juillet 2021

Nos interventions ont porté sur les sujets suivants :

- Le temps de travail
- Le travail à distance et le télétravail
- La poursuite des ASA « vulnérabilité »
- Une infestation de punaises de lit au CASVP 12
- Le droit au congé
- La facturation des tests sérologiques



Temps de travail

La CGT CASVP l’affirme : l’augmentation du temps de travail attendue dans le cadre de l’application des 1607 heures aura mécaniquement un impact sur la santé des agents.

Pour les agents qui occupent des fonctions « en première ligne » selon l’expression consacrée, la dégradation des conditions de santé n’en sera que plus grave.

Alors que l’absentéisme est en augmentation, notamment à cause de l’usure et de l’épuisement professionnels, des effets en cascade risquent à moyen terme d’avoir de graves conséquences sur l’ensemble des collectifs de travail.

➤ La CGT CASVP revendique l’augmentation des sujétions pour tous les agents qui en ont déjà, et la création de nouvelles sujétions liées aux fonctions, pour tenir compte de critères de pénibilité (notamment psychique) qui ne sont pas reconnus, enfin pour tenir compte du vieillissement des agents.

➤ La CGT demande à ce qu’une réelle étude d’impact soit réalisée sur les conséquences d’une augmentation du temps de travail sur la santé des agents et la sécurité sur les sites sensibles que sont les EHPAD, où les plannings des équipes risquent d’être chamboulés.

Travail à distance / Télétravail

Après trois confinements et des périodes de couvre-feu très contraignantes, le mirage du télétravail a pris du plomb dans l’aile. Le « télétravail pandémie » subi, tel que les agents l’ont expérimenté, en mode « travail à distance en mode dégradé », aura durablement marqué la façon dont le « vrai télétravail » sera appréhendé. Le déploiement du « vrai » télétravail sera inévitablement impacté par l’expérience du télétravail en temps de pandémie. Efficace pour protéger les agents et les usagers des risques de contamination, mais totalement impréparé, surtout au niveau du matériel.

L’entrée fracassante du travail et de ses contraintes au sein des foyers rajoute incontestablement un poids supplémentaire à la charge mentale. Pour de nombreuses salariées mères de famille, ça été le passage à la triple journée, toute la famille étant au domicile toute la journée. Par ailleurs, même une fois le téléphone raccroché et l’ordinateur fermé, le travail reste présent à la maison tant il aura imprégné les lieux toute la journée.

➤ La CGT demande qu’un bilan le plus complet possible du « travail à distance pandémie » soit communiqué aux organisations syndicales. Ce bilan doit comprendre un volet concernant les conséquences de cette organisation du pour les collègues restées sur site.

Le projet de déploiement du télétravail à la Ville est repoussé de CT central en CT central, il en va donc de même au CASVP. La CGT demande la communication, même incomplète, de la « cartographie » des postes qui doit définir la quotité de télétravail Direction par Direction, poste par poste.

La CGT demande qu’une vigilance particulière soit accordée à la prévention des risques pour la santé et la protection des agents, et que les négociations prennent en compte le temps de travail, le droit à la déconnexion, la prise en charge des frais, la formation, la question des libertés syndicales.

Poursuite des ASA « vulnérabilité » / retour à la normale

La CGT prend acte de la poursuite, jusqu’à nouvel ordre, des mesures d’éloignement pour les agents en situation de vulnérabilité face au COVID. Nous avons appris que l’encadrement intermédiaire est actuellement chargé de contacter les agents placés en ASA depuis plusieurs mois, pour envisager le retour au travail. En terme de management, ces contacts sont indispensables. Toutefois, certains collègues qui ont contacté la CGT nous ont rapporté des propos s’apparentant à des pressions : « il faut revenir, les ASA c’est fini ».

➤ La CGT demande à ce que la communication faite au niveau de l’encadrement intermédiaire soit claire : pour le moment il s’agit uniquement de préparer le retour au travail d’agents qui ont été éloignés durablement de leur collectif de travail, avec toutes les conséquences psychiques que cela peut induire. L’appréhension du retour ne doit pas être sous-estimée, ils et elles devront retrouver leurs collègues parfois épuisés, les risques de crispation et de conflits entre collègues sont réels.

Punaises de lit au CASVP 12

Une enquête CHSCT a eu lieu ce matin au CASVP 12, suite à l’alerte envoyée par des collègues du SSP12.

Plusieurs box de réception ont été condamnés puis traités, mais l’inquiétude des agents demeure. Et pour cause : une collègue a vu son domicile contaminé. La collègue s’est déplacée de manière normale dans le service, a utilisé les espaces de convivialité. Si son domicile est infesté, tout le 3ème étage peut potentiellement l’être. De nombreux agents du SSP nous ont fait part de leur angoisse.

A l’issue de l’enquête, la CGT a préconisé à ce qu’une détection canine soit réalisé pour tout le 3ème étage du CASVP 12. Cette demande a été acceptée en instance, la commande va être passée rapidement.

Droit au congés et obligation de déposer 3 semaines de congés avant le 30 septembre :

Le 25 juin, un mail « info DG » a été envoyé à l’ensemble des agents : il est demandé de poser 3 semaines de congés sur la période du 1er juin au 30 septembre.

Or, dans les EHPAD, cette disposition se heurte aux possibilités réelles de poser les congés, à cause d’un cumul de problèmes :

- difficultés d’accès à chronotime
- des agents ont déposé des demandes avec des bons écrits, mais les transmissions n’ont pas été faites
- absence de réponse pour des demandes anciennes
- refus pour nécessité de service

La CGT rappelle que le droit aux congés est une question capitale pour la santé des agents, singulièrement pour les agents des EHPAD dans la période de crise sanitaire.

Facturation des tests sérologiques pour les agents en EHPAD

A l’issue du premier confinement, des tests sérologiques ont été pratiqués pour les agents travaillant en EHPAD. Les laboratoires ont récemment envoyé les factures dans les établissements. Ces factures sont ensuite renvoyées aux agents. Ces tests sont normalement pris en charge par la sécurité sociale

La CGT demande au CASVP d’organiser le règlement des factures de manière à ce que les agents n’aient pas à avancer les frais, ni à payer le ticket modérateur.