Adresse aux élus et à la direction générale |
Considérant :
- L’absence de dialogue social sur le temps de travail au CT du CASVP, avec une réunion Agenda social d’1h30 prévue le 24 juin, après le CT central de la Ville qui déterminera les modalités de l’application des 1607 heures annuelles au moins pour les agent-e-s en horaires variables, ne nous laissant donc pas la possibilité de participer aux négociations.
- L’objet social du CASVP, qui met les agent-e-s en contact avec le public le plus en difficulté à Paris (précarisé, exclu, dépendant, malade, isolé socialement, etc.),
- Que les agent-e-s du CASVP ont été en première ligne pendant la crise sanitaire et le seront pendant la crise sociale qui s’amorce déjà.
- Le courrier du 18 mars 2021 adressé à la CGT par la Maire de Paris, dans lequel elle indique vouloir profiter de la loi pour faire améliorer les conditions et diminuer le temps de travail dans les professions féminisées.
- Que la proportion de femmes dans les effectifs du CASVP était de 76 % en 2019 (chiffre issu du bilan social 2020).
- Que 8 % des agent-e-s du CASVP sont déjà en temps partiel, ce qui traduit une recherche d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
- Un taux d’absentéisme en augmentation, dû notamment à l’usure professionnelle.
- Que le bilan du SAM (service d'accompagnement et de médiation) montre une surreprésentation des sollicitations des agents du CASVP.
- Les appels à volontariat incessants (plan canicule, plan grand froid, chocolats, collectes alimentaires, etc.)
- Le désengagement des organismes sociaux (CNAV, CPAM, CAF, etc.) dans l’accompagnement et la réception du public.
- Le manque d’attractivité et la difficulté à retenir les agent-e-s, singulièrement dans la filière sociale.
La CGT CASVP demande la création, pour tous les agents du CASVP, d’une sujétion de niveau 2 (1h par semaine) ; cumulable avec la sujétion prenant en compte l’intensité de travail et l’environnement dans la ville-capitale, et avec les sujétions spécifiques pour les agents qui en bénéficient déjà, pour les motifs suivants :
- Accueil et accompagnement du public en difficulté
- Accueil physique et à distance du public
- Travail sur écran (troubles visuels, développement de troubles musculo-squelettiques, etc.)
- Exposition accrue aux RPS
- Charge mentale
- Engagement émotionnel
- Contraintes environnementales (vétusté de certains locaux, etc.)
- Contraintes organisationnelles
- Pour le détail par filière sur l’ensemble de ces motifs, se reporter au document Observation de la pénibilité du travail au sein du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.