La CGT ne va pas répéter tout ce qui a déjà été dit hier en CST (comité social territorial) , mais quand même un peu : des effectifs en nombre suffisants et des salaires qui permettent de vivre décemment, c’est la base pour la santé, la sécurité et des bonnes conditions de travail.
Des moyens, sinon ça sert à rien.
Nous savons que le SRH et le SPQVT (service pour la qualité de la vie au travail) sont sous l’eau. Où sont les créations de postes pour répondre aux besoins ? On en a marre que vous ne nous fassiez que des constats, que vous n’arriviez pas à atteindre des objectifs élémentaires faute de moyens.
L’employeur doit disposer des moyens suffisants pour améliorer concrètement la prise en charge des agents en difficulté. Hier, vous avez soumis au vote des organisations syndicales le Budget Prévisionnel Emploi 2026. La CGT a déposé des amendements pour demander des créations de postes, la Direction Générale ne les a pas retenus. Résultat du vote du BP Emploi : unanimité contre côté syndicats.
Etre agent RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) au CASVP : très compliqué.
Lors de la - difficile - F3SCT extraordinaire du 28 novembre 2025, la CGT a soutenu que la situation dramatique vécue par une de nos collègues était révélatrice des graves lacunes concernant l’accueil des agents ayant une RQTH ou une vulnérabilité particulière. La CGT a proposé l’organisation d’une FSSSCT extraordinaire dédiée spécifiquement à ce sujet important.
La CGT demande aujourd’hui formellement la convocation de cette instance extraordinaire sur l’emploi et les conditions de travail des personnes en situation de handicap en début d’année 2026, et vous prie d’envisager une date dès à présent.
Remettre la santé au cœur.
Ne pas mettre en place des préconisations médicales, ça craint. C’est mettre en péril la santé des personnels. Mais le pire, c’est que maintenant, nous n’avons pas de réponses à nos courriers. Quand allez-vous respecter vos engagements ? Nous n’allons pas faire la liste aujourd’hui parce que l’ordre du jour est déjà chargé, mais nous allons vous envoyer une pile de tous les courriers restés sans réponse sur l’année 2025.
Pour la CGT, la médecine du travail, c’est un service primordial pour l’ensemble des agents. Il faut que vous trouviez une solution pour qu’il y ait plus d’un médecin pour l’ensemble du CASVP. C’est urgent. La prévention primaire n’attend pas. De plus, nous vous rappelons que vous n’avez pas le droit de demander à la médecine de contrôle de changer son expertise. Le SRH n’a pas les compétences ni l’habilitation pour désavouer le médecin de contrôle.
La mort n’est pas un projet, c’est une fatalité.
Nous allons enfoncer le clou concernant le protocole décès. Vous deviez nous dire pourquoi le protocole n’a pas été appliqué suite au décès survenu le 19 septembre à la Résidence Visconti.
Concernant le protocole envoyé aux MDS, qu’en est il ? Est-ce qu’un correctif a été apporté ? Comme nous n’avons pas eu de réponse, nous réitérons nos demandes.
Par ailleurs, la CGT a demandé et obtenu de pouvoir participer à des groupes de travail pour la rédaction de la fiche reflex, nous n’avons toujours pas reçu d’invitation. Ne nous ne zappez pas !
Procédure d’alerte sur les SPASAD.
Un petit point concernant les SPASAD. Comme nous l’avons dit hier en CST, le fait que la réforme avance à bas bruit sans concertation est anxiogène. Cerise sur le gâteau, vous changez l’intitulé de poste pour les aides à domicile en les transformant en auxiliaires de vie, sans formations, et surtout, sans en parler aux représentants du personnel ni aux agents.
Chantilly sur la cerise : l’application métier Mobisoins a été retirée au profit de l’application Domatel qui n’est pas du tout, du tout, opérationnelle. Les agents se trouvent actuellement dans l’impossibilité d’utiliser l’outil dans des conditions normales, en raison notamment :
- de l’absence de transmission des données narratives,
- du non-enregistrement des paramètres patients,
- de l’impossibilité d’accéder à la liste des patients ou aux numéros de téléphone des familles,
- des difficultés d’accès à la GED (ordonnances et autres documents numérisés),
- de pertes de données
Ces défaillances viennent désorganiser le travail quotidien, fragiliser la continuité du service auprès d’un public vulnérable et exposent les agents à une surcharge mentale, à une augmentation du risque d’erreurs et à une insécurité professionnelle. En bref, du stress !
A tel point que la CGT s’est saisie de la nouvelle procédure d’alerte hors Danger Grave et Imminent en signalant comme indiqué lors de l’instance précédente. Nous avons vu figurer un élément qui y ressemble dans le tableau de suivi, ça fera un bon test pour cette procédure.
Plan de lutte contre les violences : le CASVP c’est chaud.
Concernant les violences commises par les usagers sur les agents. A part l’installation des affiches (6 mois quand même pour les obtenir), rien n’a changé depuis la F3SCT extraordinaire de 2023. Pourtant, des engagements avaient été pris concernant l’instauration d’une échelle de sanction (par exemple). Le comité de suivi ne se réunit plus depuis plus d’un an. Pire encore, les réformes vont à l’encontre des préconisations qui ont été faites en matière de sécurité au travail.
C’est pourtant un enjeu essentiel pour les agents du médico-social et du social. Les violences sont en pleine recrudescence. Encore ce matin, il y a eu une agression au couteau à la Résidence des Arbustes.
Loin des yeux loin du cœur ?
La CGT écoute, croit, reste attentive et combative face à la souffrance de tous les agents du CASVP, y compris quand elles et ils sont loin. Par exemple à l’EHPAD François 1er, Villers-Cotterêts, département de l’Aisne, tout là-bas dans la région des Hauts de France.
La santé, la sécurité, ça ne se négocie pas, c’est un droit pour les agents et une obligation pour l’employeur. On ne devrait pas avoir à lutter et à faire grève pour ça. Mais pour se faire entendre et comprendre, on n’a pas le choix.
