🚩 De l'argent, il y en a ! - Le 2 décembre 2025 toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires




Le budget d’austérité du gouvernement, c’est encore les salarié·es, jeunes et retraité·es qui trinquent : gel des salaires dans la fonction publique, blocage des pensions des retraites, hausse des franchises médicales, coupes dans les services publics…

Le budget Lecornu maintient le cap de l’austérité

Depuis que les prix augmentent, nos salaires stagnent. Dans le public, le gel du point d’indice a fait perdre plus de 23 % de pouvoir d’achat en 20 ans. Dans le privé, les augmentations négociées dans les branches et les entreprises (les “NAO”) ne compensent pas l’inflation.

Résultat : les travailleurs et travailleuses produisent toujours plus de richesses… mais n’arrivent pas à vivre de leur travail.
Alors que le Smic est trop faible, l’ensemble des salaires se tassent, et 50 % des salarié·es gagnent moins de 2190 euros Net par mois !

Ce n’est pas un problème d’argent, c’est un problème de partage

Notre travail crée les richesses : on veut notre part.

Seul notre travail crée la richesse, et il en crée de plus en plus ! Mais sa répartition entre les profits pour quelques-uns et les salaires pour tous les autres se fait clairement au détriment des salarié·es !

C’est le “coût du capital” qui explose !

Chaque année, 211 milliards d’euros d’aides publiques sont versés aux entreprises sans contrôle ni contrepartie. Les dividendes explosent : +50 % en cinq ans, un record mondial. Les grandes fortunes continuent d’accumuler : les 500 familles les plus riches possèdent 40 % du revenu national !

La CGT revendique justice sociale + justice fiscale

Le gouvernement s’obstine dans le choix de réduire les dépenses publiques et sociales, alors que c’est justement par les salaires, l’emploi et les services publics qu’on peut relancer l’économie et répondre aux besoins.

Nos revendications sont claires :
  • Augmentation des salaires, dans le privé comme dans le public.
  • SMIC à 2 000 € brut, et indexation de tous les salaires sur l’inflation pour ne pas perdre en niveau de vie
  • Égalité salariale entre les femmes et les hommes,
  • Contrôle et conditionnement des aides publiques aux entreprises à des créations d’emploi et à des hausses de salaires.
  • Mise en place d’une taxe plancher sur les ultra-riches : faire contribuer les 1 800 foyers qui détiennent plus de 100 millions d’euros de patrimoine.
Alors, on s’organise !

Dans nos entreprises, nos administrations, nos établissements :
  • discutons salaires, partageons nos revendications, préparons les NAO !
  • multiplions les initiatives locales, actions, réunions d’infos
Ensemble, imposons une autre répartition des richesses, au national en mettant la pression sur le vote du budget et dans nos entreprises et services en gagnant des augmentations de salaires

Communiqué intersyndical

Le 2 décembre 2025 toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires

Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Le Premier ministre a aussi été contraint de s’engager à ne pas utiliser le 49-3.

Cependant, les premières semaines de débat parlementaire démontrent que sans la mobilisation du monde du travail ce budget aura des conséquences catastrophiques pour les travailleurs et les travailleuses, pour nos services publics et pour l'avenir de notre pays.

Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre. C’est le moment d’amplifier nos mobilisations de la rentrée pour mettre la pression pour obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale dans ce budget. Nous voulons enterrer définitivement toutes ces régressions, gagner l'abrogation de la réforme des retraites, et obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics !

Des régressions nombreuses et graves que nous avions dénoncées dans le budget Bayrou demeurent et notamment : 
  • La suppression de 3000 postes dans la Fonction publique et notamment dans l’Éducation nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale…
  • Le gel du salaire des agent.es de la Fonction publique qui a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants ! 
  • La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l'action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux associations...
  • La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, l’augmentation des frais de complémentaire et l’explosion des dépassements d’honoraires.
  • La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP).
  • L’année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu’en 2030, ainsi que de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA…). 
Sous la pression, le premier ministre s’est engagé à y renoncer mais nous n’avons aucune garantie solide à ce stade.

La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu’ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits.

Alors que les féminicides continuent d'augmenter, aucun budget digne de ce nom n'est alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes et les associations qui prennent en charge les victimes de violences voient leurs ressources diminuer.

Aucune réelle mesure de justice fiscale n’a été adoptée. Avec le soutien de l’extrême droite, l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient les entreprises chaque année sans condition ni contrepartie.

Dans le même temps, alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 atteignent des records, le patronat veut imposer le gel des pensions et des salaires et multiplie les licenciements. Il a bloqué l’augmentation des retraites complémentaires des salarié·es du privé (Agirc-Arrco) et s’oppose à toutes les augmentations de salaires dans les entreprises.

Nous appelons donc l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre prochain partout en France. Le 2 décembre et après, c’est le moment où tout va se jouer.

Partout, organisons des assemblées générales pour décider des revendications à porter sur chacun de nos lieux de travail à commencer par les augmentations de salaires. Partout mettons en débat la construction de la mobilisation, la grève et ses suites ! Faisons converger les mobilisations sectorielles !

Cet appel est une initiative qui vise à s'élargir.

Partout, dans les professions, sur les lieux de travail et dans les territoires organisons les intersyndicales les plus larges possibles. Associations, acteur·rices de la culture, du logement, de l'action sociale, collectivités territoriales, jeunes, organisations environnementales, féministes… nous appelons toutes celles et ceux qui sont frontalement attaqué.es par ce budget à nous rejoindre pour construire la mobilisation du 2 décembre.

La porte est ouverte à toutes celles et ceux qui souhaiteront se joindre à cet appel pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale !

Le 06 novembre 2025