CTP du 9 décembre 2005

ILS ONT CHOISI L’AFFRONTEMENT !

La situation que nous vivons aujourd’hui est inacceptable et la direction du CASVP comme l’exécutif parisien ne sortent pas grandis par leur attitude lors de ce CTP :
. aucune ouverture sur les demandes formulées par la CGT ;
. une volonté délibérée de faire passer en force des mesures de recul des conditions de travail des personnels.

La seule raison qui nous anime pour continuer d’assister (pour l’instant) à ces séances, bien qu’elles soient très éprouvantes, c’est d’y faire entendre le mécontentement profond et qui ne cesse de s’accentuer des agents du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.

Le CTP était présidé par Mme l'Adjointe au Maire de Paris chargée des affaires sociales.

2 demandes d’avis étaient à l’ordre du jour :

1 Application aux agents du CASVP relevant du Titre III de la fonction publique - (tous les agents hormis ceux qui travaillent dans les CHRS) - de la journée de solidarité instituée par la loi 2004-626 du 30 juin 2004. (la Ville de Paris propose d’adopter le rétablissement du lundi de la pentecôte comme jour non travaillé pour les agents du CASVP, avec renoncement à un jour de RTT ou de congé annuel, fractionnable).

Déclaration de la CGT sur ce point
:

Nous estimons que la Ville de Paris aurait pu, comme d’autres structures publiques ou privées, faire « cadeau » de cette journée. Vous auriez ainsi, Madame la Présidente, marqué votre soutien aux salariés qui ont protesté contre cette hypocrite « journée de solidarité ».

De surcroît, nous avons été scandalisés par la proposition faite, comme à tous les grévistes, le 21 juin 2005 par la Direction du CAS VP de ne pas nous retenir cette journée de salaire si nous posions un congé pour le 16 mai. D’une part cela va à l’encontre de la règle édictée par cette même Direction selon laquelle nous devons déposer un congé 48 heures à l’avance, d’autre part nous considérons l’exercice du droit de grève comme trop sérieux pour le manipuler au gré des humeurs des uns et des autres.

C’est pourquoi, au vu des arguments exposés, nous avons l’honneur de vous demander de bien vouloir annuler votre décision de retenue sur salaire pour fait de grève, de retrait d’un CA ou d’un JRTT, et par conséquence de rembourser également ceux qui ont travaillé ce jour là.

Réponse négative de Madame l'Adjointe au Maire de Paris.

Deux autres questions sont sans réponses de Madame la Présidente (à noter que ces questions avaient déjà été posées au CTP de juin 2005) :

. indemnisation du jour de Pentecôte (la loi précise bien qu’il ne doit pas y avoir de perte de salaire consécutive au travail le jour de Pentecôte).

. qu’en est-il de l’indemnisation comme un jour férié pour les agents travaillant durant cette journée (personnel des résidence santé) ?

2 Mutualisation des services administratifs des résidences santé Furtado Heine et Julie Siegfried. (la Ville de Paris propose de regrouper les services administratifs de ces deux résidences santé situées dans le 14ème arrondissement du fait de leur proximité et de réduire les effectifs de 3 postes budgétaires).

L’air du temps :

Sur cette question, la CGT a dénoncé une nouvelle fois une politique de rentabilité à l’extrême qui va se faire au détriment des conditions de travail des agents affectés dans les services administratifs et par un service rendu aux usagers au rabais.

Nul n’ignore les conditions de travail des agents affectés dans les services des personnels des établissements qui actuellement n’ont pas les moyens par manque de temps, mais aussi par manque de formation pour répondre efficacement et rapidement aux demandes des agents (œuvres sociales, droits des agents, statut…) et doivent se cantonner à la paye et à la gestion de la badgeuse.

La CGT est très inquiète pour l’avenir, car l’administration s’appuie sur des ratios non communiqués et non négociés pour déterminer le nombre d’agents nécessaires au fonctionnement des services du personnel et ce sur des critères non définis.

Nous craignons fortement que cet exemple n’en entraîne d’autres au détriment des personnels.

Sur le cas précis (Furtado Heine / Julie Siegfried) le service du personnel est déplacé à la résidence Julie Siegfried avec toutes les conséquences induites pour les agents que vous pouvez imaginer.

CONCLUSION :

La CGT est bien consciente que la Mairie de Paris, tout comme la Direction Générale du CASVP se retranche systématiquement derrière la responsabilité du gouvernement pour ne pas prendre d’initiatives en faveur de son personnel. Cela lui est d’autant plus facile que certains syndicats s’accommodent de cette gestion au rabais au nom d’une soi-disant liberté d’opinion.

Nous nous interrogeons fortement sur la notion de pluralisme syndical lorsqu’il ne s’oppose pas à l’attaque des intérêts des personnels et du service public.

Les conséquences les plus graves sont la démotivation des personnels avec la désillusion tant sur leurs métiers, leurs conditions de travail et l’avenir même de notre société.

Pour leur part, les représentants CGT continueront à dénoncer l’hypocrisie du discours politique parisien dont les responsables devront tôt ou tard rendre des comptes et en assumer les conséquences devant les salariés et les usagers.

L'URGENCE C'EST LE SOCIAL ET LA DEMOCRATIE

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