Je travaille à la CAPI II depuis trois ans, d’abord en CES,puis en contrat d’avenir, renouvelable peut-être pour trois ans. Finalement en juin dernier, on m’a dit que mon contrat devait se finir à la fin de l’année.
Richard Chudzinski est un salarié de la CAPI II, un service du CASVP dont la mission est d’appliquer les politiques d’insertion en mettant en place des actions de suivi d’allocataire du RMI.
Richard est agent polyvalent, il assure la petite maintenance, la reprographie et le courrier. À bientôt 54 ans, après huit ans de « galère » faits d’errance, de foyers et de diffi cultés diverses, il habite aujourd’hui en Pension de Famille, un système d’hébergement précaire à caractère social.
Tu peux nous parler de ton hébergement ?
Je suis dans un studio, en fait une pièce de 9,5 m2, c’est équipé.
Le loyer est de 322 euros par mois, il y a des équipements collectifs, salle de télé et lave-linge. Normalement, une pension de famille ça ne dure pas, on doit fi nir par partir, mais pour l’instant de ce coté ça va. J’y habite depuis décembre 2004.
Et un logement social ?
J’ai fait une demande avec mon assistante sociale, il m’ont refusé le logement.
Pourquoi ?
Ils m’ont dit que j’avais déjà un logement.
Autrement dit, un hébergement précaire, une chambrette de 9,5 mètres carré et tout va bien ?
C’est un peu cela.
Revenons sur ce renvoi à la fin de l’année, pourquoi ce revirement ?
En fait, ils veulent embaucher des gens sur certains quartiers seulement.
Nous avons été informés officieusement d’abord puis officiellement.
La Mairie de Paris va mettre le paquet sur des quartiers en difficulté qu’on appelle communément «Quartier politique de la ville», des périmètres précis qui cumulent d’importantes difficultés.
Qu’est-ce qu’ils t’ont dit au service des emplois aidés ?
Que je pouvais trouver un emploi ailleurs.
Mais j’ai bientôt 54 ans et huit ans de vide dans mon CV.
On est vraiment dans le grand n’importe quoi…
En fait, ce sont des salariés qui paient de leur emploi la politique de cette mairie. On habille Paul en déshabillant Jacques.
Le plus grave c’est que ce cynisme s’applique sur des travailleurs pauvres et parmi ceux là, les plus en difficulté. En outre cela se passe dans un service qui est chargé de l’insertion, sous les yeux de salariés titulaires qui pour le coup n’ont plus la moindre illusion sur cette politique qu’ils doivent pourtant appliquer au quotidien.
C’est bien là qu’on constate qu’un syndicalisme offensif est à reconstruire car nous sommes face à ce qu’on peut appeler un patronat de combat : une carte postale pétition a été éditée à 5 000 exemplaires pour commencer. Des actions sont prévues, des communiqués de presse, des surprises aussi…
Richard Chudzinski est un salarié de la CAPI II, un service du CASVP dont la mission est d’appliquer les politiques d’insertion en mettant en place des actions de suivi d’allocataire du RMI.
Richard est agent polyvalent, il assure la petite maintenance, la reprographie et le courrier. À bientôt 54 ans, après huit ans de « galère » faits d’errance, de foyers et de diffi cultés diverses, il habite aujourd’hui en Pension de Famille, un système d’hébergement précaire à caractère social.
Tu peux nous parler de ton hébergement ?
Je suis dans un studio, en fait une pièce de 9,5 m2, c’est équipé.
Le loyer est de 322 euros par mois, il y a des équipements collectifs, salle de télé et lave-linge. Normalement, une pension de famille ça ne dure pas, on doit fi nir par partir, mais pour l’instant de ce coté ça va. J’y habite depuis décembre 2004.
Et un logement social ?
J’ai fait une demande avec mon assistante sociale, il m’ont refusé le logement.
Pourquoi ?
Ils m’ont dit que j’avais déjà un logement.
Autrement dit, un hébergement précaire, une chambrette de 9,5 mètres carré et tout va bien ?
C’est un peu cela.
Revenons sur ce renvoi à la fin de l’année, pourquoi ce revirement ?
En fait, ils veulent embaucher des gens sur certains quartiers seulement.
Nous avons été informés officieusement d’abord puis officiellement.
La Mairie de Paris va mettre le paquet sur des quartiers en difficulté qu’on appelle communément «Quartier politique de la ville», des périmètres précis qui cumulent d’importantes difficultés.
Qu’est-ce qu’ils t’ont dit au service des emplois aidés ?
Que je pouvais trouver un emploi ailleurs.
Mais j’ai bientôt 54 ans et huit ans de vide dans mon CV.
On est vraiment dans le grand n’importe quoi…
En fait, ce sont des salariés qui paient de leur emploi la politique de cette mairie. On habille Paul en déshabillant Jacques.
Le plus grave c’est que ce cynisme s’applique sur des travailleurs pauvres et parmi ceux là, les plus en difficulté. En outre cela se passe dans un service qui est chargé de l’insertion, sous les yeux de salariés titulaires qui pour le coup n’ont plus la moindre illusion sur cette politique qu’ils doivent pourtant appliquer au quotidien.
C’est bien là qu’on constate qu’un syndicalisme offensif est à reconstruire car nous sommes face à ce qu’on peut appeler un patronat de combat : une carte postale pétition a été éditée à 5 000 exemplaires pour commencer. Des actions sont prévues, des communiqués de presse, des surprises aussi…