Préavis de grève déposé pour la journée
Mobilisation le 24 septembre 2019 !
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14h00 - République
Au nom de « l’équité », la réforme des retraites va remettre en cause nos acquis et précariser un peu plus les futurs retraités. Au nom de «l’équité», nous allons encaisser pire qu’un alignement par le bas, une régression générale des droits à la retraite. «L’équité», un élément de langage fourni par le gouvernement Macron pour justifier sa réforme des retraites.
La directrice générale adjointe du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris nous fait souvent l’apologie de l’équité, par exemple pour refuser le télétravail aux agents. Ça ne serait pas équitable puisque certains d’entre nous ne peuvent pas en bénéficier du fait de leurs fonctions (soignants des Ehpad…). Au nom de l’équité, tous les autres doivent y renoncer…
► « Équitable » qu’une personne qui aide des personnes âgées toute la journée perçoive un salaire dix fois inférieur à celui de la directrice générale du Centre d’Action Sociale ?
► « Équitable » de refuser 10 points de NBI (46€) aux soignants des Ehpad du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris et d’en accorder 18 fois plus = 180 points (843€) à la directrice générale, 14 fois plus = 140 points (656€) à la directrice adjointe, 12 fois plus = 120 points (562€) au sous- directeur en charge des Ehpad ... ?
► Pour nos dirigeants, l’équité est une tolérance face aux inégalités...
Une réforme des retraites « équitable » ! Tout le monde y perd !
C’est au nom de « l’équité » que le gouvernement Macron engage la réforme des retraites en appliquant les mêmes règles pour tous, il nous sert le concept d’équité.
Le résultat, c’est que tout le monde y perd, puisque le critère de calcul de la retraite (actuellement les 25 meilleures années pour le privé et les 6 derniers mois pour les fonctionnaires) se transforme par le calcul de la retraite sur l’ensemble de la carrière, entraînant de facto une baisse des retraites pour tous au nom de l’équité.
Partir en retraite à 62 ans avec une décote de 10 %, c’est « équitable » !
En dessous de 64 ans, tout départ subira une décote.
L’agent partant à l’âge légal d’ouverture des droits (62 ans), même avec une carrière complète (43 ans) verra sa pension amputée d’une décote de 10%.
La fin de la catégorie active pour certains agents est « équitable » !
Au nom de l’équité, les départs anticipés des régimes spéciaux, notamment ceux assimilés à des emplois classés en catégorie active, seront progressivement fermés.
Las aides-soignantes du Centre d’Action Sociale sont directement concernées puisqu’elles devront au nom de l’équité rejoindre les règles du privé avec peut être un accès au « compte pénibilité » pour partir au mieux à 60, voire à 61 ou 62 ans contre un départ à 57 ans aujourd’hui.
Un régime par points « équitable », c’est une baisse de la retraite assurée pour tous !
Avec la retraite par points, il n’y aura plus de taux de remplacement (rapport entre la pension et le salaire) fixé à l’avance, à la différence du régime actuel par annuités qui définit un taux plein que l’on obtient moyennant une certaine durée de cotisation (actuellement 75 % du dernier traitement brut pour une carrière complète).
La valeur du point à l’achat, celle du point lors de la conversion en pension seront réglés chaque année de façon à ajuster le montant des prestations à celui des cotisations reçues. L’équilibre est ainsi obtenu automatiquement… par ajustement du niveau des retraites. Le salarié, lui, n’a plus aucune garantie sur le montant de sa pension.
Affaiblir nos droits
Le souci c’est qui a déterminé le caractère juste ou injuste des nouvelles mesures régressives et pourquoi un salarié après toute une vie de travail devrait-il être puni et sanctionné par une réduction de ses droits à pension ?
Si rendre équitable, c’est déréglementer pour réduire nos droits en les alignant par le bas, alors nous nous apercevons rapidement que l’équité est un marché de dupes.
Nous devons refuser « la bienveillance équitable » empreinte de libéralisme et d’individualisme, elle nous renvoie des années en arrière, elle fait reculer les droits de tous, elle engage la privatisation de la sécurité sociale et la démolition de l’ensemble de notre système de protection sociale basé sur la solidarité entre actifs et inactifs.
Pour gagner de meilleures retraites, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales, part de notre salaire socialisé.
Le patronat y est totalement opposé. L’idée même de cotisation sociale lui est insupportable puisqu’il bénit toutes les mesures d’allègements et en réclame toujours plus. Lors du dernier allègement, la cotisation patronale d’assurance maladie (code U72 de votre bulletin de paie) est passée de 11,50 % jusqu’au 31/12/2017 à 9,88 % depuis le 1/01/2018…
N’oublions jamais le fait que c’est le travail qui « paie » toute la cotisation, l’ensemble du salaire est une partie de la valeur ajoutée par le travail.
Le salaire comprend deux éléments :
1 Le salaire direct, qui est la somme versée individuellement à chaque salarié : le net de la fiche de paie ;
2 Le salaire socialisé, qui traduit le caractère collectif de la relation travail, gagné grâce aux luttes sociales. Ce sont les prestations auxquelles ont droit les salariés et leurs familles, dont le but est de couvrir les évènements inhérents à l’existence (maladie, accident du travail, chômage, retraite…)
Or, ce sont les cotisations calculées sur les salaires versés aux salariés actifs qui forment le salaire socialisé. Ainsi, toute diminution des cotisations sociales versées par l’employeur s’analyse donc comme une baisse du salaire socialisé et donc du salaire tout court, dont les salariés devront payer les conséquences (réduction des retraites, baisse des remboursements de Sécu …).
Ensemble, exigeons
► Des droits garantissant dans tous les secteurs la possibilité d’un départ dès 60 ans
► Une pension d’au moins 75 % du revenu net d’activité (pour une carrière complète) sans que celle-ci ne puisse être inférieure au SMIC
► Le droit à un départ anticipé à la retraite à taux plein à 55 ans pour les métiers les plus pénibles, c'est la garantie d’une espérance de vie en bonne santé
► La prise en compte pour les jeunes des années d’études, de formation et de recherche du 1er emploi
► La suppression des exonérations de cotisations sociales pour dégager 20 milliards d’euros supplémentaires pour le financement des retraites
► L’égalité salariale entre les femmes et les hommes c’est 6,5 milliards d’euros pour les retraites
► Face à l’afflux de nouvelles machines et de nouveaux logiciels qui remplacent peu à peu les emplois, une contribution sous forme de cotisation sociale doit être instaurée
La directrice générale adjointe du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris nous fait souvent l’apologie de l’équité, par exemple pour refuser le télétravail aux agents. Ça ne serait pas équitable puisque certains d’entre nous ne peuvent pas en bénéficier du fait de leurs fonctions (soignants des Ehpad…). Au nom de l’équité, tous les autres doivent y renoncer…
► « Équitable » qu’une personne qui aide des personnes âgées toute la journée perçoive un salaire dix fois inférieur à celui de la directrice générale du Centre d’Action Sociale ?
► « Équitable » de refuser 10 points de NBI (46€) aux soignants des Ehpad du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris et d’en accorder 18 fois plus = 180 points (843€) à la directrice générale, 14 fois plus = 140 points (656€) à la directrice adjointe, 12 fois plus = 120 points (562€) au sous- directeur en charge des Ehpad ... ?
► Pour nos dirigeants, l’équité est une tolérance face aux inégalités...
Une réforme des retraites « équitable » ! Tout le monde y perd !
C’est au nom de « l’équité » que le gouvernement Macron engage la réforme des retraites en appliquant les mêmes règles pour tous, il nous sert le concept d’équité.
Le résultat, c’est que tout le monde y perd, puisque le critère de calcul de la retraite (actuellement les 25 meilleures années pour le privé et les 6 derniers mois pour les fonctionnaires) se transforme par le calcul de la retraite sur l’ensemble de la carrière, entraînant de facto une baisse des retraites pour tous au nom de l’équité.
Partir en retraite à 62 ans avec une décote de 10 %, c’est « équitable » !
En dessous de 64 ans, tout départ subira une décote.
L’agent partant à l’âge légal d’ouverture des droits (62 ans), même avec une carrière complète (43 ans) verra sa pension amputée d’une décote de 10%.
La fin de la catégorie active pour certains agents est « équitable » !
Au nom de l’équité, les départs anticipés des régimes spéciaux, notamment ceux assimilés à des emplois classés en catégorie active, seront progressivement fermés.
Las aides-soignantes du Centre d’Action Sociale sont directement concernées puisqu’elles devront au nom de l’équité rejoindre les règles du privé avec peut être un accès au « compte pénibilité » pour partir au mieux à 60, voire à 61 ou 62 ans contre un départ à 57 ans aujourd’hui.
Un régime par points « équitable », c’est une baisse de la retraite assurée pour tous !
Avec la retraite par points, il n’y aura plus de taux de remplacement (rapport entre la pension et le salaire) fixé à l’avance, à la différence du régime actuel par annuités qui définit un taux plein que l’on obtient moyennant une certaine durée de cotisation (actuellement 75 % du dernier traitement brut pour une carrière complète).
La valeur du point à l’achat, celle du point lors de la conversion en pension seront réglés chaque année de façon à ajuster le montant des prestations à celui des cotisations reçues. L’équilibre est ainsi obtenu automatiquement… par ajustement du niveau des retraites. Le salarié, lui, n’a plus aucune garantie sur le montant de sa pension.
Affaiblir nos droits
Le souci c’est qui a déterminé le caractère juste ou injuste des nouvelles mesures régressives et pourquoi un salarié après toute une vie de travail devrait-il être puni et sanctionné par une réduction de ses droits à pension ?
Si rendre équitable, c’est déréglementer pour réduire nos droits en les alignant par le bas, alors nous nous apercevons rapidement que l’équité est un marché de dupes.
Nous devons refuser « la bienveillance équitable » empreinte de libéralisme et d’individualisme, elle nous renvoie des années en arrière, elle fait reculer les droits de tous, elle engage la privatisation de la sécurité sociale et la démolition de l’ensemble de notre système de protection sociale basé sur la solidarité entre actifs et inactifs.
Pour la CGT, la retraite de demain se construit dès aujourd’hui
Pour la CGT, il faut préserver et améliorer notre modèle social.Pour gagner de meilleures retraites, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales, part de notre salaire socialisé.
Le patronat y est totalement opposé. L’idée même de cotisation sociale lui est insupportable puisqu’il bénit toutes les mesures d’allègements et en réclame toujours plus. Lors du dernier allègement, la cotisation patronale d’assurance maladie (code U72 de votre bulletin de paie) est passée de 11,50 % jusqu’au 31/12/2017 à 9,88 % depuis le 1/01/2018…
N’oublions jamais le fait que c’est le travail qui « paie » toute la cotisation, l’ensemble du salaire est une partie de la valeur ajoutée par le travail.
Le salaire comprend deux éléments :
1 Le salaire direct, qui est la somme versée individuellement à chaque salarié : le net de la fiche de paie ;
2 Le salaire socialisé, qui traduit le caractère collectif de la relation travail, gagné grâce aux luttes sociales. Ce sont les prestations auxquelles ont droit les salariés et leurs familles, dont le but est de couvrir les évènements inhérents à l’existence (maladie, accident du travail, chômage, retraite…)
Or, ce sont les cotisations calculées sur les salaires versés aux salariés actifs qui forment le salaire socialisé. Ainsi, toute diminution des cotisations sociales versées par l’employeur s’analyse donc comme une baisse du salaire socialisé et donc du salaire tout court, dont les salariés devront payer les conséquences (réduction des retraites, baisse des remboursements de Sécu …).
Ensemble, exigeons
► Des droits garantissant dans tous les secteurs la possibilité d’un départ dès 60 ans
► Une pension d’au moins 75 % du revenu net d’activité (pour une carrière complète) sans que celle-ci ne puisse être inférieure au SMIC
► Le droit à un départ anticipé à la retraite à taux plein à 55 ans pour les métiers les plus pénibles, c'est la garantie d’une espérance de vie en bonne santé
► La prise en compte pour les jeunes des années d’études, de formation et de recherche du 1er emploi
► La suppression des exonérations de cotisations sociales pour dégager 20 milliards d’euros supplémentaires pour le financement des retraites
► L’égalité salariale entre les femmes et les hommes c’est 6,5 milliards d’euros pour les retraites
► Face à l’afflux de nouvelles machines et de nouveaux logiciels qui remplacent peu à peu les emplois, une contribution sous forme de cotisation sociale doit être instaurée
Mobilisation indispensable le 24 septembre 2019.