★ Les annonces du président de la République concernent-elles seulement les risques sanitaires liés à la propagation du Coronavirus ? ★

Communiqué de presse de la Fédération CGT des Services publics
La Fédération des Services publics prend avec le plus grand sérieux les risques liés à l’épidémie en cours. Des mesures sont prises pour protéger les enfants et la population. Pour autant, certaines questions demeurent sur la mise en œuvre immédiate des mesures et leurs conséquences. C’est pourquoi la fédération porte auprès des élus et du ministère les exigences suivantes : 
  • Le personnel mobilisé pour l’organisation des élections municipales doit impérativement avoir la garantie d’être équipé de toutes les protections nécessaires (gants, masques, gel), faute de quoi une décision générale de droit de retrait pourrait être lancée sur le plan national et relayée par tous les syndicats concernés.
  • Fermeture des crèches, des écoles, des centres de loisirs, des accueils, des bibliothèques : si ces mesures sont rendues nécessaires pour des raisons préventives et de confinement, les agents doivent avoir la garantie absolue du maintien de leurs rémunérations, primes, vacations.
  • Partout, avec leurs syndicats, nous appelons les agents à exiger des consignes claires et des garanties.
  • Pour la Fédération des Services publics, ce n’est pas aux agents de payer les conséquences de la catastrophe sanitaire, qui déjà ne cesse de s’aggraver, et qui se trouve renforcée par l’épidémie.
  • Le président de la République en appelle à l’union nationale. S’il s’agit de prendre les mesures médicales nécessaires pour lutter contre l’épidémie, nous le savons, les territoriaux seront aux avant-postes en prenant leurs responsabilités. S’il s’agit d’utiliser la situation pour mettre en place et poursuivre les réformes, nous saurons établir la distinction entre les deux risques. Le coronavirus n’arrête pas nos revendications.
  • C’est pourquoi la CGT exige la publication d’un décret de toute urgence pour, au minimum, suspendre immédiatement l’application du jour de carence dont la CGT continue de revendiquer l’abrogation pure et simple.
  • Alors que des CHSCT sont convoqués d’urgence dans toute la France, l’exigence du maintien de cette instance, indispensable pour la santé des travailleurs, prend un nouveau relief. Les mesures d’Emmanuel Macron ne font que confirmer notre exigence de retrait de la loi de Transformation de la Fonction publique.
  • Les circonstances actuelles appellent en effet un pouvoir exécutif irréprochable dans l’exercice de ses prérogatives.