★ Ne laissons pas la direction du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris empirer la crise ! ★


 La Direction générale vient d’annoncer le regroupement des sections d’arrondissement sur 6 sites avec possibilité pour certains agents d’intervenir en renfort au sein des autres services du CASVP.




L’activité serait organisée par les encadrants, sur chaque site, en constituant des équipes regroupant des agents des arrondissements regroupés et fixes dans le temps selon un roulement approprié.

Décentraliser les décisions et faire confiance aux agents de terrain

 La CGT demande que chaque site dispose d’une autonomie d’organisation exceptionnelle, incluant la participation accrue des agents, mieux à même de planifier l’activité en fonction des contraintes locales et liées aux métiers. 

L’organisation hyper centralisée s’avère inefficace, voire contre-productive en temps de crise. La Direction générale doit faire confiance à ses agents pour définir les meilleures conditions du maintien de la continuité de service essentiel, et se concentrer sur la matérialité des dispositifs de protections annoncés, mais pas toujours vérifiés en pratique. 

Des dispositions inappropriées et contradictoires 
  • Le regroupement d’agents est contradictoire avec les mesures élémentaires de protection face au COVID 19. 
  • Les déplacements d’usagers et de professionnels sont dangereux, car multipliant ainsi les risques d’exposition. 
  • La seule exception serait, en accord avec les agents, de réunir des sites qui ne peuvent fonctionner à minima. 
  • Le déplacement de professionnels doit prendre en compte leur lieu d’habitation et pas seulement de travail.
Les agents doivent impérativement être sollicités avant toute décision qui ne viendrait pas d’eux. 

Deux principes de base doivent être retenus : 
1. Sécuriser les accueils : masque / gel / distance / filtrage des demandes avant l’entrée dans le service
2. Horaires réduits 

La gestion des urgences sociales doit être la norme, à savoir : 

● la rupture alimentaire ; 
● la mise à l’abri et l’assistance des personnes vulnérables ; 
● la protection de l’enfance ; 

Des solutions pratiques à mettre en œuvre 

La direction doit produire dès aujourd’hui une communication signalétique invitant les usagers à contacter les structures par téléphone ou par courrier électronique. 

La direction doit remettre en place une caisse pour permettre aux plus démunis de recevoir leurs aides financières en liquide dans la journée. Les virements sur compte qui mettent 10 jours ne permettent pas de répondre à une urgence. 

Si il est envisageable de recevoir certains usagers, cela doit se faire en accord avec les agents chargés de la réception et selon un protocole clair : 

● distance avec l’usager ; 
● protection physique systématique ; 
● moyens assurant la protection des agents de toute violence physique. 

La situation nécessite de la part de la Direction générale et des directions locales une souplesse d’organisation et ne pas imposer des situations qui ne seraient pas approuvées par les professionnels ! 

Dans le cas contraire, la CGT invitera les agents à exercer leur droit de retrait devant les situations qui leur paraîtront dangereuses, y compris en restant chez eux face à une organisation du travail défaillante.