Grandes
priorités
1 Le retour à
l’équilibre pour les établissements déficitaires (EHPAD, CHRS, CHU)
Il faut
comprendre ici, une nouvelle politique d’austérité et forcément des
suppressions de postes que la direction n’ose pas annoncer clairement…
2
« L’usager » va être transformé en « personne accompagnée »
et sera au cœur de la politique sociale.
Conséquences :
Les agents devront s’adapter au comportement de « la personne
accompagnée » et non l’inverse.
3
Développement de la politique d’accès aux droits (Équipe mobile d’agents
instructeurs, PSAL…)
4 Analyse et
évaluation de la performance aussi bien en section qu’en Ehpad, intensification
de la démarche qualité et de la labellisation QualiPARIS. Développement du
numérique à tout va.
5 Des besoins
sociaux comme l’accueil des réfugiés, l’augmentation des situations monoparentales
vont nécessiter des solutions qui ne sont pas trouvées à ce jour notamment en
matière d’hébergement…
Analyse de la CGT
La
maire de Paris veut nous persuader que le recul social est la seule issue
possible et nos directions s’en font plaisamment le relais, sous couvert de
performance et de compétitivité, elles revendiquent encore plus
d’austérité.
Le
nouveau management au CASVP
Il
s'est installé à tous les niveaux (EHPAD, sections, PSA, services centraux…),
et ses instruments (démarche qualité, labellisation, QualiPARIS, projet de
service, tableaux de bord, évaluation individuelle, contrats d'objectifs) nous
asservissent chaque jour un peu plus.
L’affichage
de la performance individuelle comparée
Afficher
les résultats de chacun aux yeux de tous, mettre en avant les «meilleurs» comme
les «moins bons» qui n’auront pas atteint les objectifs fixés et au centre «les
moyens» qui seront aussi stigmatisés parce qu'ils peuvent mieux faire...
Des
comparatifs sont déjà établis par les services centraux (SDIS, SDSPA, SDSLE) au
travers de tableaux de bords, de statistiques et autres indicateurs
bureaucratiques. Ils tendent à pointer du doigt tel établissement ou tel
service.
Le
retentissement est catastrophique
Nous
sommes visés dans notre travail et notre conscience professionnelle, alors que
nous ne maîtrisons ni les moyens qui nous sont alloués, ni la mise en place des
politiques menées avec pour conséquences un fort sentiment de perte de
reconnaissance et une augmentation de notre souffrance au travail.
Gestionnaires
de dispositifs
Nous
nous interrogeons sur les causes de la précarité, sur l'augmentation de la
pauvreté et du nombre de chômeurs, sur la violence des usagers, sur la
souffrance en EHPAD…mais le CASVP nous cantonne à la gestion de dispositifs mis
en place par le pouvoir politique avec pour but premier un affichage électoral,
une vitrine à montrer, mais avec à l'arrière un magasin vide de sens.
La
politique du tape à l’œil
Tous
les agents du CASVP ont maintenant compris l'orientation d'un label QualiPARIS qui
ne se résume qu'aux délais de traitement des dossiers, à répondre plus vite au
téléphone et à nous infliger un traçage de notre activité par une
informatisation chaque jour plus inquisitrice.
«
Une dynamique du changement »
Ce
concept creux est brandi comme la solution à tous les dysfonctionnements. Il
n'a pour finalité que la réduction des effectifs et l'augmentation de la
productivité.
Mais
quand les choix de réorganisation sont imposés, les règles édictées contredites
ou falsifiées pour rester dans la norme fixée par la labellisation, alors les
repères disparaissent. On a ici affaire à une organisation destructrice.
Fatigue,
stress, horaires variables réduits, difficultés à prendre ses congés ou à
s’inscrire aux formations, absence de visibilité sur le déroulement de
carrière, agressivité des usagers due au temps trop restreint consacré à
l'entretien et au manque de moyens, impossibilité de tenir des délais de
traitement raisonnables...
Devenus
des machines à instruire, c’est cette réalité professionnelle que nous sommes
de plus en plus nombreux à vivre avec les répercussions sur notre vie familiale.
Les
dégâts sont maintenant effectifs
Au
fur et à mesure que la démarche qualité avance, elle broie tout sur son passage
et impose sa politique :
- Réception à flux tendu ;
- Informatisation tous azimuts des procédures ;
- Évaluation individuelle des agents essentiellement au travers de statistiques basées sur le chiffre...
Résistons
!
Il
n’y aura pas de solution à la crise par l’augmentation de la pauvreté et de la
précarité. Pour éviter une récession, il faut une augmentation générale des
salaires, traitements, pensions, allocations chômage mais aussi la création
d’un revenu d’insertion pour la jeunesse durement touchée par les choix
économiques actuels.
Pour
y parvenir, nous devons résister et nous battre pour garder nos droits et en
gagner d’autres !
Depuis
plusieurs années notre pouvoir d’achat ne cesse de baisser. Les salariés du
CASVP ont aujourd’hui la conviction que leur travail n’est pas reconnu à sa
juste valeur.
La
CGT appelle à la plus grande vigilance sur les effectifs dans tous les établissements.
En
ce qui concerne la démarche qualité et la labellisation, la direction du CASVP
nous entraîne dans une compétition généralisée et une réception sous contrôle
avec un logiciel « SIRIUS » qui va comptabiliser à la seconde près les
temps de réception et de constitution des dossiers. Ce système va nécessiter pour
les agents une énergie de tous les instants que nous ne pourrons pas assumer.
Pour
résumer, ils sont en train de nous fabriquer un monde du travail impossible
avec au centre « la performance » à tout prix.
Ne
déléguons à personne le pouvoir de décider de notre avenir
et
de nos conditions de vie et de travail.
C’est
en résistant que nous verrons notre situation s’améliorer.