Depuis le mois de janvier 2021, les agents de la PSA BASTILLE voient défiler les mails d’absences de leurs collègues.
Des messages d’absences mais pas d’indication claire sur l’augmentation des personnes testées positives au sein du service. Car oui, pour la plupart de ces absences, nous apprenons entre deux portes que ces personnes sont en arrêt suite à un test positif au COVID 19.
Depuis janvier 2021, 7 agents de la PSA BASTILLE ont été testés positifs au COVID19.
La direction rétorque que les règles sont respectées et se désengage de toutes responsabilités vis-à-vis de ces contaminations. Il est à préciser que la direction a pu renvoyer la responsabilité sur les agents lors d’une première vague de contamination au sein du service social d’accueil. Vous indiquez dans votre mail du 10/02/2021 «le port du masque chirurgical par tous, couplé à une distance de 1 mètre de distance et à un système de ventilation opérationnel, permettent de protéger les agents contre la Covid-19.» Si cela est le cas, comment est-il possible que 7 agents soient contaminés sans exercer au rez-de-chaussée de la PSA ? D’autre part, si le double port du masque chirurgical protège à 100%, pourquoi préconiser du FFP2 ? De plus, nous constatons à ce jour de nombreuses personnes accueillies se présenter avec des masques non homologués (tissu…)
Il y a pourtant une coquille dans ces mesures au vu des contaminations récentes. Il y a des liens clairs sur certaines contaminations entre agents mais pour la direction, impossible, la PSA est protégée du COVID.
Les agents exerçants au rez-de–chaussée de la structure ont appris suite au passage du CHSCT demandé par la CGT que le système de ventilation n’était pas réglementaire pour recevoir dans les bureaux dans le cadre de la crise COVID. Pourtant, nous avons reçu dans ces bureaux pendant 9 mois sans autre protection qu’un masque chirurgical et pour les chanceux un plexiglas ; denrée rare du CASVP. Il en va de même pour le matériel de nettoyage qui demeure insuffisant et difficilement accessible (pas de gel dans chaque bureau, pas de lingettes etc.) Ces agents sont depuis janvier 2021 équipés d’un masque FFP2, qui serait la solution miracle pour recevoir dans ces bureaux. Nous nous posons pourtant des questions, quand nous apprenons que les boxes sans fenêtres en SSP sont condamnés…. Qu’en est-il également pour la protection des personnes reçues dans ces bureaux avec des masques parfois très détériorés ?
Pour les autres bureaux, nous ne pouvons pas effectuer un entretien d’une heure avec la fenêtre ouverte et avec une distanciation physique de moins d’un mètre…Les consignes sanitaires nous demandent de mettre 2 mètres entre 2 personnes et non plus un mètre d’où l’intérêt supplémentaire d’avoir des plexiglas dans tous les bureaux.
Nous rappelons que nous recevons un public souvent très fragile, parfois très âgé avec des polypathologies.
Actuellement, à la PSA, c’est… comme d’habitude. Des réceptions, des réceptions, des réceptions et parce que pour la direction le problème ne vient clairement pas du manque de professionnels, des réorganisations. Avec un flux toujours aussi tendu, il nous est demandé de recevoir le même nombre de personnes tout en garantissant les règles de sécurité liées au COVID, ce qui signifie une désinfection totale du bureau, des stylos, de la chaise, assurer que la personne assure bien les gestes barrières etc. etc. etc. Autant dire que…
Concernant le télétravail, c’est un jour par semaine voire un tous les quinze jours pour les TS d’accueil, alors qu’en SSP 2 jours sont autorisés…
Nous estimons que cette situation n’est aujourd’hui plus acceptable d’autant plus que l’actualité nous montre que le virus devient de plus en plus virulent.
Faut-il attendre que l’un d’entre nous ou une personne de notre entourage finisse en réanimation pour que des mesures fortes et protectrices vis-à-vis des agents et du public reçu soient mises en œuvre ?
Pour finir, la définition d’un cluster est « le diagnostic de plus de 3 contaminations sur 7 jours dans mon entreprise » d’après le Guide COVID 19 : « conseils et bonnes pratiques pour l’employeur. » La PSA est donc un cluster depuis plusieurs semaines.
Dans le cas où aucune mesure supplémentaire ne serait prise, nous nous verrions dans l’obligation de faire valoir notre droit de retrait.