Une collègue a été
agressée physiquement le 29/01/2013, La CGT a demandé la fermeture
de la PSA le 31/01/2013, l'ouverture d'une enquête dans le cadre du
CHS, la mise à l'ordre du jour de cette situation au CHS du
12/02/2013.
A plusieurs reprises,
La CGT a tiré la sonnette d'alarme concernant les conditions de
travail à la PSA.
Rappel
Les
agents de la PSA comptent parmi les premiers interlocuteurs des
personnes SDF à Paris, mais la surcharge de travail dont ces
services font l’objet et le manque de moyens dont ils disposent
pour répondre aux demandes des usagers ne leur permettent pas
toujours une bonne prise en charge de la personne.
A
cela, se rajoutent les problèmes psychiatriques sévères des
personnes reçues qui sont souvent à l’origine de comportements
agressifs difficiles à gérer pour les agents et tous observent une
montée de la violence avec des causes multiples,
mais parfois liées au fonctionnement de la PSA et à un manque de
clarté dans les procédures.
Les
problèmes de santé mentale sont très préoccupants pour les agents
de la PSA et les moyens d'y faire face très réduits.
Des
points d'appui, des repères, un protocole, un partenariat avec les
CMP devraient définir les conduites à tenir, individuellement et
collectivement, face aux situations de violence.
Toujours
est-il que si l’équipe de direction de la PSA doit arbitrer les
conflits et participer à la résolution des situations de crise,
elle ne le fait pas toujours au mieux plaçant souvent en
porte-à-faux les agents.
La
sous direction (5, Bd Diderot) agit parfois de la même manière en
intimant l'ordre d'aider tel SDF venu se plaindre au siège, alors
même que son comportement à la PSA nécessitait plutôt une
interdiction d'y entrer.
A ce
jour, nous certifions que les problèmes de violence ne sont donc pas
traités comme il le faudrait. Les fiches d'évènements d'incidents
et leur mode de suivi sont totalement insatisfaisants.
Les
chiffres concernant les incidents, les violences et les agressions à
la PSA sont donc très largement sous estimés puisque tout ne
remonte pas à Diderot.
Un manque de moyens récurrent
Avec des files
actives de suivi dépassant les 200, c’est donc surtout des moyens
nécessaires à l’exercice de leurs missions que réclament les
agents des P.S.A.. Ils ne peuvent se cantonner à la distribution
d’aides financières dérisoires qui souvent ne sont que
palliatives.
Il se dégage de ce fait une grande
frustration pour les agents de ne pas pouvoir mener leur mission
jusqu’au bout, faute de pouvoir proposer notamment des solutions
d’hébergement ou de logement pérennes.
Les agents des
P.S.A. constatent souvent que des usagers qui pourraient être pris
en charge en sections sont orientés de façon trop systématique
vers les P.S.A..
Il a été
comptabilisé plus de 900 réorientations de la PSA en janvier 2012.
La nécessité
d'informer les accueils des mairies, des sections du CASVP... des
réelles missions des PSA est essentielle (non, la PSA n'a pas de
logement à attribuer !) et les places d'hébergement dont elle
dispose sont trop restreintes (4 places par jour pour les 3 PSA et
parfois 0 pour dormir dans un gymnase ! des cartes d'accès aux
restaurants solidaires contingentées ! ...)
La redéfinition
des compétences des sections vis à vis des personnes ayant perdu
récemment leur logement doit être accentuée.
Un accès
privilégié, de la P.S.A. aux structures d’accueil gérées par le
CASVP (C.H.R.S.) doit être défini expressément.
Des droits
équivalents pour les usagers S.D.F. parisiens à ceux des parisiens
bénéficiaires d’un logement doit être actée. C’est à dire
l’accès à certaines prestations du titre II et III du règlement
municipal d’aide sociale tels que la carte émeraude pour les
handicapés et les SDF âgés, un accès facilité aux résidences
appartements du CASVP…
La moyenne d'âge
des sans abris est en hausse et pour les SDF âgés de plus de 55
ans, des solutions d'accueil et de suivi spécifiques doivent être
trouvées et peut être faudrait-il créer une PSA spécifique pour
les accueillir mieux.
Conclusion
Il faut réaffirmer le
choix du service public comme outil de solidarité pour répondre aux
besoins des personnes sans domicile fixe.
Il assure une garantie
d’accès aux droits humains fondamentaux.
Il faut qu’il soit
doté de moyens à la mesure de ce qu’il doit représenter.
Il doit être
prioritaire et préféré à l’associatif.
Les
principes des Services Publics sont des enjeux d’une brûlante
actualité : égalité d'accès, de traitement, adaptabilité aux
besoins de la population, péréquation et solidarité…
Ces principes sont
un défi de taille car ils supposent, dans une optique à long terme,
de s'écarter des critères de la rentabilité financière.
Il s’agit donc de
doter les P.S.A. de moyens à la hauteur des besoins.