Dès le XVIIIe siècle, débute la lutte pour l’abolition de l’esclavage.
En 1789,
L'Assemblée nationale proclame que «Les hommes naissent et
demeurent libres et égaux en droits», instituant l'égalité
entre chaque citoyens.
L’opposition s’insurge.
La loi n’est pas applicable dans les colonies françaises et n’abolie pas l’esclavage.
L’opposition s’insurge.
La loi n’est pas applicable dans les colonies françaises et n’abolie pas l’esclavage.
S’en
suit la loi du 28 mars 1790, accordant aux hommes libres âgés
de vingt-cinq ans, le droit de vote.
Les
colons refusent ces lois, les hommes de couleurs rentrent en
résistance.
Le 28
octobre 1790, à Saint-Domingue (Haïti), Vincent Ogé, un anti
esclavagiste français, et Jean-Baptiste Chavannes, un noir
affranchi, réclament l’application du décret du 28 mars 1790 voté
par la Constituante de Paris reconnaissant l’égalité des droits
civils et politiques aux affranchis de la colonie.
Mettant en place une révolte, ils libèrent les mulâtres dans les ateliers et assassinent des colons opposés à l’application de la loi.
Le 5
janvier 1791, Ils sont capturés, torturés puis exécutés le 25
février.
En 1791,
craignant la perceptive de voir leur plantations ruinées, les colons
usèrent de tous les moyens pour empêcher l’application de la loi
dans les colonies françaises. Allant jusqu’à pendre les noirs et
décapiter les Blancs jugés trop libéraux.
Le
14, août 1791, Georges Biassou participe à la cérémonie vaudou du
Bois Cïman, et au soulèvement général qui s’ensuivit.
Le 4
avril 1792 la loi reconnait l'égalité politique des mulâtres, les
colons s’obstinent à en refuser l’application.
Afin
d’affirmer son autorité, la France réunit Les commissaires de la
République Léger-Félicité Sonthonax, Etienne Polverel et Ailhaux,
puis les envoie sur place.
Les
colons soutenus par les Anglais et les espagnols, s’engagent alors
dans un conflit direct avec la Métropole. Les troupes de la
République, appuyées par les mulâtres, les Noirs affranchis et les
esclaves sortent victorieuses de cette bataille.
Le 20
avril 1793, En Guadeloupe, une révolte très violente éclate,
plusieurs colons sont massacrés.
En 1793,
Toussaint Louverture prend la direction de l’armée noir et continu
la révolte, jusqu’à la victoire finale.
500 000
Haïtiens (ancien Saint-Domingue), et plus de 150 000
Guadeloupéens et Guyanais résistants pour leur dignité, gagnèrent
leur liberté et leur citoyenneté.
De 1794
à 1802, la Martinique était sous l’emprise des Anglais. Afin de
ruiner les colons français, les anglais libérèrent les esclaves
présents sur leurs plantations A la Suite du traité d’Amiens,
l’Angleterre restitua la Martinique à la France. Renvoyant ainsi
ces hommes, jusqu’ici libres, en esclavage.
Le
Commissaire Sonthonax proclame le 29 août 1793, de sa propre
initiative, l'émancipation des esclaves. Suivi du Commissaire
Polverel dans deux autres provinces de la colonie
et organise l'élection de députés.
et organise l'élection de députés.
Les
trois députés : Louis-Pierre Dufay, Jean-Baptiste
Mills , Jean-Baptiste Belley, représentants aux yeux de
l'assemblée l'association de trois couleurs, le blanc, le rouge et
le noir, embarquent pour Philadelphie.
Ils
rejoignent New York puis traverse l’Atlantique jusqu’à Lorient.
Arrivés
en France, ils sont écroués sous l'instigation de colons et
inculpés d'intelligence avec les Girondins.
Libérés
ils sont autorisés à siéger à la Convention le 15 pluviôse an II
(3 février 1794).
DECRET
N° 2262 :
Prononçant
l’abolition immédiate de l’esclavage dans les colonies
françaises :
Le 4
février 1794, la Convention Nationale déclare l'esclavage des
Nègres dans toutes les Colonies aboli ; en conséquence, elle
décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés
dans les colonies, sont citoyens Français et jouiront de tous les
droits assurés par sa constitution.
La
France ne disposant pas des ressources nécessaires à une guerre
l’opposant à l’Angleterre et l’Espagne, cherchant à maintenir
ses territoires outre-mer, proclama l’abolition de l’esclavage
dans l’espoir d’entrainer une mobilisation des populations contre
les Anglais et les Espagnols sur le point d’envahir les colonies.
En mai
1802, sous l’influence des colons, ce décret du 4 février 1794
fut abrogé par Napoléon Bonaparte et le Code noir rétabli en
Guadeloupe et Guyane malgré le combat héroïque d’anti
esclavagistes tels que Louis Delgrès, Joseph Ignace, Massoteau,
Solitude et de milliers d’anonymes.
Le 6 Mai
1802, le Général Richepance débarque en Guadeloupe pour rétablir
l’esclavage.
Le 10
mai 1802, Louis DELGRES et son ami Joseph Ignace désertent et
organisent la résistance.
Le 14
mai 1802, débute le siège du Fort Saint-Charles où Delgrès s’est
retranché avec ses hommes.
Après
plusieurs combats acharnés, les résistants se retrouvent sans
munitions. Ignace et un groupe sont tués au Combat. Louis Delgrès
et ses compagnons se font sauter avec des barils de poudre et les
autres se font fusiller.
Le 16
juin 1802, Richepance publie un arrêté rétablissant l’esclavage
en Guadeloupe.
Il
faudra finalement attendre le 27 avril 1848, date où le gouvernement
de la République française publie un décret par lequel il abolit
l'esclavage dans les colonies françaises, pour que cette
période inhumaine prenne définitivement fin.
C’est
pour contribuer à créer cette mémoire partagée que nous avons
souhaité mettre à votre disposition ces quelques repères
historiques. Puissent-ils aider à mieux respecter les droits
fondamentaux propres à chacun, quelle que soit leur origine ou
religion et à bâtir une société fondamentalement tolérante et
solidaire.
Pour
notre honneur, notre respect et notre dignité.