Intervention de la CGT au CHSCT
du 26/06/2019 (en bleu)
Plan canicule après plan canicule, le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris se limite à améliorer ce qui peut l’être et attend que ça suive en demandant toujours plus aux agents, non seulement SANS MOYENS SUPPLÉMENTAIRES, mais en réduisant l’existant qui est déjà TRÈS INSUFFISANT !
Nous sommes actuellement dans une période de régression. Il n’y a aucun projet magnifique pour y arriver. Il n’y a que des obligations et rien pour contrebalancer des demandes de sacrifices, d’efforts ou de contraintes. Vous êtes madame la directrice générale dans une démarche parfaitement malhonnête.
Il faut maintenant desserrer l’étau financier sur le budget des EHPAD et reconnaître au moins le travail effectué en payant, c’est-à-dire en attribuant la NBI aux personnels des EHPAD dont le pouvoir d’achat est en chute libre.
► La direction du Centre d’Action Sociale, non seulement n’entend pas la détresse des personnels, mais en rajoute puisque des postes budgétaires non pourvus sont « gelés ». Des économies sont ainsi réalisées au détriment des résidents et des conditions de travail. Des postes de soignants, de vigiles et d’agents d’accueil sont supprimés et la charge de travail répercutée sur les autres collègues.
► "Les procédures en mode dégradé" sont maintenant instituées et cela signifie qu’une absence est le plus souvent non remplacée.
Toujours pour des raisons budgétaires, les directions renâclent à soulager le personnel en faisant appel à l’intérim.
Tout cela amène à des situations très tendues puisqu’en pleine canicule nous avons pu constater qu’une infirmière pouvait se retrouver seule pour 100 résidents et que régulièrement 2 aides-soignantes avaient en charge 30 résidents… La situation ne cesse pas de se dégrader.
► Le sous-effectif entraîne des abus de la hiérarchie (déplacement des repos, glissements de tâches…). C’est une atteinte à la réglementation et à la législation qui entraîne une maltraitance institutionnalisée des personnels et des résidents.
Les familles se plaignent et les agents sont facilement désignés comme boucs émissaires par une direction qui ne les écoute pas mais les sanctionne pour un oui ou pour un non.
A la mi-septembre 2019, une manifestation d’ampleur concernant les EHPAD est envisagée, tant au niveau national qu’au Centre d’Action Sociale.
L’insuffisance des moyens en EHPAD (aides-soignants, infirmiers, agents sociaux, administratifs, personnel de cuisine…) pour la prise en charge de la grande dépendance nécessite une mobilisation d’ampleur pour l’amélioration de nos conditions de travail et l’attribution de la NBI.
La direction du CASVP doit ouvrir des négociations sur ces revendications dès la rentrée.