De plus en plus de collègues nous signalent des comportements agressifs, des pratiques vexatoires et des méthodes de pressions inacceptables de la part d’un petit nombre de responsables de structures qui se croient tout permis.
Ils s’imaginent intouchables : on retrouve chez eux les tics des hobereaux, ces petits nobles propriétaires terriens qui terrorisaient les paysans. Faute d’être reconnus à Paris (ou à Diderot), ils et elles rêvent de l’autonomie de leur province (leur établissement) pour exercer leurs talents hors du droit commun.
Le résultat de tout cela, ce sont des agents en souffrance, y compris parfois dans l’encadrement intermédiaire. Certains sont mis au placard, d'autres dénigrés sur leur capacité de travail... Combien de motifs inventés pour justifier une sanction, formelle ou déguisée ?
Le catalogue des méthodes est très riche, on y retrouve les vieilles ficelles de la manipulation : on informe mal, on diffuse l’information de façon restreinte, voire pas du tout, on dit une chose à quelqu’un, l’exact contraire à un autre et on cherche à les faire battre, on donne un ordre puis son contre-ordre, des directives floues sur le traitement d’un dossier, d’une mission et, en fin du compte, on dit que l’agent n’a rien compris.
Parfois, on le menace de sanctions disciplinaires, de mettre quelqu’un d’autre à sa place et on finit par le traiter de menteur. Aux quatre coins du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, on nous relate des exemples douloureux : ici on couvre les pressions du chef de service sur des collègues en souffrance ; là on refuse sans motif une formation acceptée par les services centraux ; on refuse des congés, ou on les reproche a posteriori ; on lui fait une évaluation pourrie ; ailleurs on remet en question un arrêt maladie …
Les agents qui nous sollicitent pour défendre le respect de leurs conditions de travail ou, plus simplement, leur dignité sont, hélas, toujours plus nombreux.
Nous demandons à la Direction Générale, dans l’intérêt de tous, de faire preuve de plus de fermeté à l’égard des dérapages de ces responsables.
Ne souffrez pas en silence, soyez solidaires entre collègues, et alertez la CGT (lien...)