🚩 Les agents du SOI seront en grève à partir du 23 mai 2022 - Soyons solidaires de leurs actions ! Pour le maintien des postes au CASVP ! Pour le maintien de la qualité de service dont nos collègues ont fait preuve depuis 25 ans, et singulièrement depuis la crise sanitaire !


Les organisations syndicales CGT, FO, UNSA et UCP du CASVP étaient convoquées ce mercredi 18 mai pour le comité technique. A l’ordre du jour (entre autres) : la création des services communs de la DSOL et la suppression d’une partie des postes du SOI du CASVP, qui seraient redéployés à la Ville, contrairement aux plans présentés aux agents depuis bientôt un an.

Après lecture d’une déclaration collective du SOI par l’un de ses agents, les syndicats ont déposé un préavis de grève et boycotté le comité technique. On vous explique pourquoi.

Confronté.es à un revirement brutal de méthode de réorganisation du SOI par la Direction de la DSOL, les agents du SOI - qui ont consacré 922 heures d’atelier de préfiguration à un rapprochement avec le SSIUN de la DASES pour former un service unifié (le SUNI Service des usages numériques et de l’innovation) - se voient imposer d’autorité un projet d’éclatement de leur service historique, avec transfert de postes, segmentation de leurs missions. En bref : absence de respect des agents dans la manière brutale de faire, appauvrissement de compétences, négation du travail réalisé depuis des années, étouffement du travail réalisé SOI-SSIUN pour œuvrer ensemble, pour un meilleur service.

Concrètement, selon les plans des directions ficelés à la va-vite, ne tenant aucunement compte des ateliers de préfiguration, l’assistance utilisateur resterait structurée au sein de la DSOL (dans quelles conditions ? A quel prix ? Pour combien de temps ?) ; l’infrastructure serait transférée à la DSIN dès le 1er janvier 2023 ; quant aux projets et à la maintenance applicative, l’équipe serait scindée entre MOA (maitrise d’ouvrage) et MOE (maitrise d’œuvre) et la seconde serait transférée à la DSIN 1 an plus tard.

3 organisations syndicales (OS) interpellées par les collègues concerné.es ont sollicité une audience avec Léa Filoche, qui s’était engagée à préserver l’unité et la cohérence des services, en présidant le CT du 23 novembre portant sur la création de la DSOL, présentant un projet a priori conforme à cet engagement.

Pourquoi un tel revirement ? Les économies budgétaires, la mise à l’écart des agents ne sont pas une méthode attractive pour la qualité du service public !

A force d’insistance, l’ensemble des organisations syndicales devaient être reçues à tout le moins ce jeudi 12 mai par Jeanne Seban, directrice générale de la DSOL. C’est finalement son adjointe sur le départ, Christine Foucart, qui a présidé une audience, pour laquelle elle n’avait aucun mandat de négociation.

Tout devait rester conforme à la ligne technocratique. Le seul signal de compréhension du ressenti ou des revendications des agents s’appuyait sur la confession publique d’une erreur de méthode : en gros, la DSOL aurait oublié de consulter la Ville de Paris avant de demander aux collègues du SOI et du SSIUN de proposer un projet pour travailler ensemble dans le service unifié : le SUNI.

Certes, un calendrier de mise en œuvre (2023 puis 2024) nous a été hypocritement présenté comme une concession. Nous comprenons bien néanmoins que ce calendrier répond d’abord au temps nécessaire à l’administration pour réaliser ce transfert dans des conditions favorables … de son point de vue.

Pire, en scindant le transfert de l’infrastructure et des applications, elle démontre son manque de maîtrise sur le sujet, car l’exploitation des secondes ne peut se faire qu’en étroite application avec la première…

La scission entre MOA (maitrise d’ouvrage) et MOE (maitrise d’œuvre) témoigne en outre de l’absence de prise en compte des qualifications des agents, dont le cœur de métier est la MOE, lesquels ont acquis des compétences en MOA pour pallier la faiblesse de la culture des systèmes d’information dans les services centraux. En l’état cependant, aucun agent n’exprime le souhait de rejoindre une équipe de MOA. Preuve que loin d’être un attachement simplement affectif au CASVP, c’est bien du sens des missions et de la qualité de service rendu aux professionnel.les et aux usagers que notre délégation se faisait la porte-parole.

Face au cynisme de l’administration sur la méthode, à son incompétence sur le fond, nos organisations s’expriment d’une voix intersyndicale, en réponse à l’appel des agents du SOI à la résistance, et déclarent qu’elles mettent en commun leurs moyens pour soutenir leur saine colère et faire aboutir leurs revendications.

La première d’entre elles étant de faire une étude d’impact sur la réorganisation souhaitée par la Ville avant de la lancer.

Chacun comprend bien que l’amateurisme ne devrait pas être une stratégie pertinente pour réformer et qu’il est de bon sens de respecter les agents en charge d’animer la politique choisie par l’Exécutif !

👉 Voir la déclaration des agents au comité technique du 18 mai 2022 (lien...)

Demande de CHSCT extraordinaire

Les membres du CHSCT du CASVP demandent la tenue d'une séance extraordinaire au sujet du SOI.

Nous nous inquiétons fortement de la situation des collègues du SOI, qui manifestent un haut niveau de stress depuis les annonces de la suppression d'une partie des postes au CASVP et de leur transfert à la Ville.

De nombreux agents nous indiquent avoir contacté le Service d'accompagnement et de médiation, d'autres sont sur le point de le faire.

Nous demandons la tenue d'un CHSCT extraordinaire avec pour point unique à l'ordre du jour la mise en œuvre d'un diagnostic RPS pour le personnel du SOI.