L’union des Syndicats CGT de Paris salue le courage du peuple tunisien dans son combat qui a conduit à l’éviction du dictateur Ben Ali.
Nous soutenons la lutte émancipatrice menée par les travailleurs, par la population, par la jeunesse. Nous sommes scandalisés par la violence policière et mesurons le prix du sang versé au nom de la liberté.
Nous nous félicitons de la manifestation parisienne organisée en soutien du mouvement révolutionnaire tunisien, le samedi 15 janvier. Elle a réuni près de 20.000 participants, au lendemain de la date historique du 14 janvier, jour de la fuite du dictateur déchu.
Cet élan libérateur, ce soulèvement populaire pour la démocratie, ont germé sur un terreau fait de crise économique et d’exaspération sociale. Les capitaux investis en Tunisie sont en partie issus de multinationales dont le siège est situé en région parisienne. Ils exigent un taux de rentabilité qui conduit à une logique économique tournant le dos à la réponse aux besoins de la population tunisienne et des autres pays. Chômage, pauvreté et exclusion se sont donc ajoutés à l’humiliation de tout un peuple privé de libertés et soumis à un régime autoritaire.
La voix de la CGT est très éloignée de la voix officielle de la France, tant notre pays est défiguré par le libéralisme économique et par la xénophobie d’état.
Nous sommes très attentifs aux suites des évènements de Tunisie. Le scenario n’est pas écrit d’avance, mais quels que soient le cheminement et l’aboutissement de ce mouvement révolutionnaire, que le peuple tunisien soit assuré de notre soutien indéfectible.
Dans Tunisie, il y a unis. La CGT Paris appelle les syndiqués et salariés de Paris de montrer leur solidarité avec le mouvement exprimant des revendications sociales et démocratiques.
Paris, le 19 janvier 2011