Le comité technique était présidé par Mme Dominique VERSINI, Adjointe au Maire de Paris chargée de la solidarité, des familles, de la petite enfance, de la protection de l’enfance,
de
la lutte contre les exclusions, des personnes âgées.
Bonjour
Mme la présidente, mesdames et messieurs,
Avec
à l'ordre du jour de ce CT, des suppressions de postes, des
réorganisations et des fermetures d’établissements, nous
constatons que la politique d'austérité continue et toujours au
détriment des usagers, des conditions de travail des agents et des
jeunes à la recherche d'un emploi.
Pour
autant, les salariés qui font le travail sur le terrain (dans les
EHPAD, dans les sections, dans les PSA, les SAAD...) ne voient rien
venir et constatent que leur travail n'est ni reconnu, ni valorisé,
mais de plus en plus contrôlé.
L’évaluation
permanente et l'introduction de la performance à tout prix créent
un malaise général ressenti par tous les agents d'exécution, les
travailleurs sociaux mais aussi par l'encadrement intermédiaire.
La
démarche qualité et la labellisation que la CGT a toujours
dénoncées tentent d'imposer la réception à flux tendu dans le
seul but d'augmenter encore le rendement.
La
polyvalence selon la méthode du bouche trou est instaurée pour
pallier au sous-effectif.
L'informatisation
tous azimuts des procédures et l'évaluation individuelle des agents
essentiellement au travers de statistiques basées sur le chiffre
tendent à les aliéner un peu plus à leur travail en le rendant
chaque jour moins intéressant.
A
la demande des services centraux et dans un but qui bien souvent leur
échappe, les chefs de service sont désormais tenus de renseigner et
d'établir des tableaux de bord sans rapport avec le véritable
traitement de la demande de l'usager, dans un seul but de contrôle.
Tout cela au détriment de leur fonction première, aider les agents
dans leur travail et les soutenir.
Cette
toute-puissance des indicateurs chiffrés nie les rapports entre
humains et la Mairie de Paris en use et en abuse. Les agents
trinquent et sous la pression vont mal.
A
posteriori les services centraux utilisent toute cette masse
d'informations pour rationaliser tout ce qui peut l'être, sans
prendre en compte la dimension sociale et humaine que devrait avoir
tout travail.
Un
seul but, supprimer des postes.
Dans
le même temps, la société se délite, le chômage et la pauvreté
augmentent, le pouvoir d'achat baisse et aucun espoir n'est donné,
ni aux travailleurs, ni aux chômeurs.
Vous
êtes en train de rouler sur la jante... et les conséquences
immédiates de cette conduite se répercutent sur les conditions de
travail des agents du CASVP avec une amplification des violences et
des incivilités.
Avec
une médecine du travail aux abois (1 seul médecin pour 6000
agents)…et les conséquences que vous imaginez (2 mois d'attente
pour obtenir un rendez-vous), son rôle de prévention des risques
n'est plus assuré, ni son rôle de surveillance médicale, ni celui
d'action sur le milieu professionnel.
Le
dialogue social au CASVP est feint, il n'existe pas.
La
demande d'avis pour une modification des effectifs au 1/01/2015 est
présentée le 19/03/2015 alors même que le conseil d'administration
l'a entériné fin décembre 2014.
Fin
octobre 2014, vous nous dites qu'il n’existe aucun projet de
réforme des SSDP. En décembre, nous constatons que le projet est
bouclé.
Pour
l'EHPAD Le Cèdre Bleu, un projet de fermeture avec le transfert des
personnels vers Paris est mené sans discussions avec à la clé la
destruction de 180 emplois à Sarcelles…
La
CGT demande que « Le Cédre Bleu » soit réhabilité, restauré
et que des partenariats structurés avec la commune et le département
soient engagés.
Malgré
nos demandes, nous ne voyons pas d'engagement de la municipalité
parisienne puisqu'à ce jour, aucune communication, aucune étude sur
l'avenir de l'établissement n'ont été élaborées.
Pour
l'ouverture du restaurant solidaire Meaux, on ouvre en décembre 2014
et on présente le projet au CTP de mars 2015.
Pour
la mise en place de la PFR pour les secrétaires administratifs, ni
communication, ni demande d'avis... Circulez, il n'y a rien à
voir...
Nous
l'avons compris, il s'agit de ne plus discuter mais d'appliquer et
d'utiliser le CT éventuellement pour laisser croire qu'il existe
encore un dialogue social.
Ne
comptez pas sur la CGT pour participer à ce genre de dialogue.
Nous
avons des revendications urgentes et nous vous avons saisi Mme
VERSINI fin janvier 2015 sur des points précis, notamment concernant
les nouvelles EHPAD, les réorganisations, la NBI…
Nous
n'avons pas reçu de réponse à ce jour. Nous en attendons durant ce
CTP. Nous demandons aussi la communication de ce fameux agenda social
et de son ordre du jour qui tarde à nous être transmis et qui
devrait traiter en priorité des SMS, des adjoints d'animation, du
régime indemnitaire en EHPAD, des contractuels et des vacataires.
Mais,
revenons aux questions que la CGT vous a posées.
La
prime exceptionnelle d'ouverture n’est pas versée ! !
A
l'heure actuelle, l'ouverture d'un nouveau restaurant solidaire fait
l'objet du versement d'une prime exceptionnelle (920€).
Dans
la fonction publique hospitalière, une indemnité exceptionnelle de
mobilité est versée aux agents dès lors qu'une opération de
modernisation entraîne un changement de lieu de travail (décret
2001-353 du 20 avril 2001).
Au
CASVP, pour l'ouverture de nouvelles EHPAD ou la réhabilitation
d'anciennes nécessitant un transfert de personnel pour travaux, rien
n'est prévu.
Non
seulement, les agents sont tenus de participer au déménagement,
doivent subir les contraintes inhérentes à un déplacement, mais ne
reçoivent aucune indemnité...
Le
travail le dimanche et les jours fériés est sous-payé !
Le
travail le dimanche on en parle beaucoup. Les agents des EHPAD du
CASVP sont tenus de travailler les dimanches et jours fériés, ils
perçoivent une indemnité de 47€ pour 8 heures de travail un
dimanche ou jour férié, c'est très peu compte tenu des
contraintes. Cette indemnité doit être revalorisée.
Au
CASVP, 75 % des agents sont des femmes et beaucoup élèvent
seules leurs enfants, c'est une réalité. Le 8 mars 2015, la mairie
de Paris nous a fait tout un ramdam sur la journée de la femme.
Dans
un même temps, la direction du CASVP revenait par note de service
sur la circulaire « Le Pors » concernant les
autorisations d'absence pour soigner un enfant malade ou en assurer
momentanément la garde.
Cette
attitude est d'autant plus inadmissible que
la mairie de Paris refuse d'attribuer aux parents d'enfants de 3 à 6
ans le CESU (chèque emploi service universel), alors même que de
nombreux agents doivent trouver des modes de garde pour leurs enfants
du fait d'horaires décalés, du travail le samedi et le dimanche.
Cette
prestation d'action sociale versée aux fonctionnaires de l’État,
mais aussi aux agents de l'AP/HP pour aide à la garde de leurs
enfants de moins de six ans est limitée au CASVP et à la Ville aux
enfants âgés de moins de 3 ans.
La
capitale toujours à la pointe du progrès social est peu prédisposée
à l'instaurer pour ses agents…
Nous
vous demandons Mme VERSINI de faire en sorte que l'essence même de
la circulaire « Le Pors » soit respectée. De revenir en
arrière et de donner toutes les moyens aux agents pour soigner leurs
enfants malades et en assurer momentanément la garde.
Vous
avez enfreint la ligne jaune : « on ne revient pas sur
l'acquis d'une négociation, en légiférant par note de service,
sans discussion préalable avec les représentants du personnel »...
Nous
avons donc bien compris qu'il s'agit pour la nouvelle direction du
CASVP de revenir sur les acquis sociaux des agents et plus
particulièrement sur ceux pour lesquels la CGT s'est fermement
battue.
La
CGT pronostiquée perdante des élections par la direction du CASVP
sort largement en tête et progresse. Le journal « Le Courrier
du CASVP n°240 » de février donne le ton. Dans un article de
2 pages sur les élections professionnelles, il donne le taux de
participation 53 %, mais pas les résultats, ça n'a aucun
intérêt et surtout pas celui d'afficher le score de la CGT.
La
prime de service des soignants des EHPAD est bloquée !
Les
agents soutenus par la CGT ont dit et répété notamment dans les
EHPAD qu'ils attendent une reconnaissance du travail difficile qu'ils
fournissent par l’amélioration des conditions de travail
(embauche), une augmentation des primes, l’attribution de la NBI,
le respect des choix de congés déposés et des plannings
affichés....
Depuis
des lustres l'enveloppe dédiée à la prime de service des soignants
des EHPAD est invariablement bloquée à 7,5% du traitement brut.
NBI...
Les
agents des EHPAD perdent du pouvoir d'achat quand paradoxalement la
charge de travail augmente partout. Ils subissent de plein fouet les
conséquences d'une crise qui lamine la valeur travail que la maire
de Paris ne reconnaît pas.
Un
exemple concret, la non attribution de la NBI aux soignants !
Les
agents des EHPAD du CASVP travaillent dur, dans des conditions
difficiles.
Il
y a un vrai décalage au niveau des primes entre les agents des EHPAD
du CASVP alignés sur le statut de la Fonction Publique Hospitalière
et les autres catégories de personnel.
L’harmonisation
des primes entre les sections et les EHPAD mise en place en janvier
2010 pour les personnels administratifs, sociaux et techniques l’a
démontrée.
L’attribution
de la NBI aux soignants est légitime
Pour
les mêmes fonctions, à l'hospitalière ils perçoivent cette
bonification.
La
CGT réitère donc sa demande d'attribution de la NBI aux soignants
du CASVP.
C'est
vital, nécessaire, urgent et légitime dans un contexte de blocage
du point d'indice, de blocage des primes, d'une grille salariale de
la catégorie C totalement obsolète où les échelles 4 et 5 sont
dévorées un peu plus à chaque hausse du SMIC avec pour
conséquences des avancements de grade qui ne veulent plus dire
grand-chose et que vous limitez encore en imposant des ratios très
faibles que nous qualifierons de misérables.
Pour
La CGT, la question de la reconnaissance de la valeur travail des
soignants des EHPAD est essentielle. Cette reconnaissance passe par
l'attribution de la NBI !
Les
mesures bas salaires arrachées en 2011 par la lutte des personnels
de la ville et du CASVP pour les agents rémunérés jusqu’à
l’indice brut 413 ne sont pas réévaluées à ce jour. Elles
doivent l'être.
Les
agents doivent aussi pouvoir se soigner.
321
agents ont perdu le bénéfice de l'allocation prévoyance santé
(APS) mensuelle entre décembre 2014 et janvier 2015 suite à la
réévaluation de 5 points d’indice majorés de la grille de la
catégorie C. Suite à l’intervention de la CGT, la mairie de Paris
vient d’augmenter l’indice plafond de l’APS mensuelle à 356
brut. C’est d’un niveau très insuffisant pour la CGT.
Nous
demandons l’ouverture d’une négociation sur l’APS.
Merci de votre attention.