🔊 Non au transfert transfert du Service Organisation Informatique du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris vers la Direction des Systèmes d'Information et du Numérique de la Ville de Paris ! Le CST (Comité Social Territorial) du 30 mai 2023 boycotté !



Ce mardi 30 mai 2023, les organisation syndicales du CASVP ont boycotté le comité social territorial présidé par Mme Léa Filoche (Adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de la lutte contre les inégalités et contre l'exclusion) pour protester contre le transfert des services informatiques internes du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris vers la DSIN (direction des services informatiques et numériques) de la Ville de Paris. Une délégation d’agents de l’ex SOI était présente.

Déclaration intersyndicale au CST du 30 mai 2023
Madame la Présidente, Madame la Directrice générale,

Ce matin, les organisations syndicales du CASVP accompagnées d’une délégation d’agents du SUNI ont été reçues en audience par Mme Villette, Directrice Générale de la Ville de Paris.

Mme Villette a semblé découvrir les sujets que nous lui avons apportés, s’est montrée attentive et parfois étonnée que les desiderata des agents n’aient pas été portées par la DSOL. Depuis l’annonce brutale du transfert du SUNI vers la DSIN début 2022, nos préoccupations restent les mêmes. Les conclusions de l’étude d’impact, réalisée sous la pression des syndicats et d’une journée de grève majoritaire des agents en mai 2022, ne nous ont pas rassurés.

Nous critiquons toujours l’opportunité de ce transfert, à la fois sur la forme et sur le fond.

- Toujours aucune réponse sur le calibrage des services informatiques que seront
dédiés à l’action sociale, médico-sociale et la politique de santé de la Ville
- Une structuration future qui éclate le collectif de travail SUNI, les agents doivent
rentrer dans le moule de la DSIN.
- Des fiches de postes qui ne correspondent pas aux attentes.
- Des questions statutaires non réglées (catégorie C, catégorie B, on connait la
chanson).
- Des locaux pas accueillants.
- Des avantages acquis au CASVP en terme de rémunérations qui ne sont pas garantis.

Si ce transfert est inéluctable, alors la Ville doit s’engager et adapter son calendrier. Nous ne nous contenterons pas de promesses.

Alors que nous devions nous réunir aujourd'hui pour traiter de la réorganisation de la fonction informatique entre la DSIN et la DSOL, nous sommes confrontés à une situation préoccupante : un projet important en stagnation qui, malgré tout, est mis à l'ordre du jour aujourd'hui. Nous sommes préoccupés par ce que nous percevons comme une tactique consistant à maintenir le statu quo, au lieu de s'atteler à résoudre activement les problèmes que nos collègues du SUNI ont clairement mis en lumière.

Il est de notre devoir, en tant que syndicats représentant les intérêts des agents de l’ex SOI, de ne pas rester silencieux face à ce qui nous semble être une défaillance dans l'approche adoptée par l'administration envers cette question sensible. Dans ce contexte, nous souhaitons aborder plusieurs points.

Premièrement, nous notons votre référence aux trois scénarios distincts présentés par nos collègues, mais vous ne donnez pas d'explication sur l'impossibilité de leur considération dans le diagnostic RPS. Pourquoi ?

Deuxièmement, vous indiquez que l'inspection générale a conclu à l'absence d'obstacle à la concrétisation du transfert. Pourtant, aucune précision sur la méthodologie utilisée ou les critères d'évaluation ne nous a été fournie. Nous voulons plus de transparence !

Troisièmement, le diagnostic RPS par un prestataire extérieur est prévu après la mise en place du nouveau service. Cette chronologie nous épate, car elle ne permet pas d'identifier et d'atténuer les risques potentiels avant l'application des changements. Nous croyons fermement que la réalisation du diagnostic avant la présentation de la future organisation est crucial pour assurer la crédibilité du diagnostic.

De plus, Madame la Directrice générale, vous mentionnez des "échanges réguliers" avec les agents. Cependant, d'après les retours que nous avons reçus des agents concernés, ces interactions n'ont pas été perçues comme des échanges véritables ou constructifs. Nous encourageons une plus grande transparence, une communication bidirectionnelle authentique et une participation plus large dans ces discussions pour garantir que toutes les parties concernées se sentent entendues et impliquées.

Nous sommes préoccupés par le fait que vous reconnaissez dans votre courrier, Madame la Directrice, l'existence de préoccupations non résolues, mais sans vous engager explicitement à y répondre. Nous pensons qu'il est essentiel de prendre en compte toutes les préoccupations des agents dans le processus de planification et de mise en œuvre du transfert.

Ces préoccupations devront être prises en compte et nous restons déterminés à défendre les droits et le bien-être de tous les agents concernés par ce transfert.

Ces problèmes soulèvent des questions sur le respect des droits des agents et des bonnes pratiques de gouvernance.

En conséquence, tous les syndicats représentant les intérêts des agents, présents au sein de cette instance, ont décidé de ne pas siéger au CST du 30 mai.

Mme Villette a proposé de rendre visite aux agents du SUNI, dans leurs locaux actuels rue Crozatier, en présence des OS, et nous y sommes favorables. Nous attendons des engagements, pas de vagues promesses.

Statuts, carrières, rémunérations, conditions de travail. Votre challenge c’est de donner envie aux agents. Nous avons rendez-vous dans deux semaines pour l’instance de repli, la balle est dans votre camp.

Merci de votre attention.