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19 juillet 2025 |
Par Eléonore Claude - Samedi 19 juillet 2025
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Transcription de l'audio
Ils sont une dizaine de travailleurs sociaux qui, chaque jour, accueillent des sans-abris pour leur garantir une domiciliation, un service essentiel, avoir une adresse permet d'accéder à les droits civils, civiques et sociaux. Mais depuis une semaine, ce service du centre d'action sociale est en grève.
Les salariés dénoncent des conditions de travail inhumaines, un manque de reconnaissance et exigent une meilleure rémunération.
Eléonore Claude est allée à leur rencontre.
Devant la cantine de l'Hôtel de Ville de la Capitale, une dizaine de salariés de Paris-Adresse interpellent les élus municipaux.
Depuis une semaine, ils sont en grève illimitée, en cause leurs bâtiments, estimés vêtustes depuis un an et les nuisances d'un chantier à proximité. Autre requête, des primes de compétences.
Simon Lecoeur, délégué CGT détaille les doléances qu'il apportait jeudi devant les élus locaux :
- Une prime de 140 euros, parce qu'on est avec des personnels pour la moitié qui sont précaires, qui sont contractuels et qui sont payés à un niveau proche du SMIC.
- La reconnaissance de la pénibilité subie pendant un an de travaux. Vraiment, on a l'impression que le bâtiment va s'écrouler sur votre tête.
- L'amélioration des conditions de travail et des conditions d'accueil pour la dignité et des salariés et des personnes qui sont accueillies là-bas.
C'est totalement insalubre, rats, cafards, souris. Si vous avez l'occasion de passer par la rue des Renaudes... La première fois ce qui m'a choqué, c'est l'odeur.
Malgré tout, Simon Lecoeur insiste sur l'engagement de son équipe.
Les collègues, ils mettent en œuvre chaque jour des compétences gratuitement, en termes de traduction, d'aide aux usagers, les outils numériques sur leurs propres téléphones portables personnels, parce qu'il y a aussi des soucis techniques. Tout ça, c'est gratuit. Une heure de traduction, quand on travaille dans un service social, ça coûte environ 70 euros.
70 euros, c'est justement le montant de la prime qu'ils viennent d'obtenir, mais par mois. C'est insuffisant pour ceux qui poursuivent leur mouvement en attendant d'être à nouveau reçu par les élus parisiens.