🔍 Déclaration liminaire de la CGT au CST (conseil social territorial) du 15 juillet 2025 présidé par Mme Léa Filoche Adjointe à la Maire de Paris

CST - SEBAN (DG) - FILOCHE (Adjointe à la Maire) - PILETTE (DRH)
Aujourd’hui, la CGT prend la parole avec gravité et humanité.

Car il ne s’agit pas seulement de droits professionnels, mais de la dignité d’un service public essentiel : Paris Adresse, en grève depuis mercredi 10 juillet.

Derrière chaque revendication, il y a des visages, des histoires, des collègues engagés, souvent invisibles mais indispensables.

Les 12 agents de Paris Adresse dans le 17e alertent depuis des mois.

➤ Conditions de travail intenables dans un local exigu et bruyant, isolement professionnel, absence de reconnaissance, mépris hiérarchique.
 50 % sont contractuels, payés au SMIC + 150 €, sans avenir statutaire. Des précaires qui accompagnent les plus précaires. Un paradoxe cruel.

Et pourtant, ils se tiennent devant vous ici madame la Présidente. Par solidarité, par conscience, par engagement. Mais aussi et surtout par conviction.

Ils accueillent, écoutent, instruisent les droits des plus exclus, redonnent une existence administrative à ceux qui n’en ont plus.

Ce travail est un acte de lien, un acte républicain. Mais après des semaines de dialogue, la direction à proposé 70 euros...

Ce n’est pas un malentendu. C’est du mépris. Nos revendications sont claires et légitimes :
  • Une indemnité de fonction de 140 € nets, comme aux restos solidaires.
  • Une reconnaissance statutaire et une fiche de poste claire.
  • Des conditions de travail dignes : locaux, renforts, sécurité, formation
À Paris Adresse, on ne délivre pas un papier. On restaure une existence. On recrée du lien républicain. Alors comment leur demander d’être le rempart contre l’exclusion…sans leur donner les moyens de tenir eux-mêmes ?

Aujourd’hui, ces agents sont épuisés mais toujours déterminés.

La CGT est et sera à leurs côtés et ce jusqu’au bout.

Il ne s’agit pas d’un budget. Il s’agit de leur place dans le service public Parisien.

Et la dignité, c’est ça : Du soin. Du lien. Des moyens.

Nous sommes en pleine période estivale.

Les effectifs sont au plus bas, les congés s’enchaînent, et pourtant, le service public de la solidarité continue de tenir debout.

Et il tient debout grâce aux agents du CASVP, qui, malgré la fatigue, les tensions RH, les réorganisations, restent présents sur le terrain.

Mais à quel prix ?

Le RSU 2024 est sans appel : 13 % des postes sont vacants au CASVP.

C’est énorme. C’est structurel.

Et cela a des conséquences directes sur la qualité du service, sur la santé des agents, et sur l’équilibre des collectifs de travail.

Et pendant ce temps-là, la Ville continue d’annoncer des mesures provisoires, sans vision, sans garantie dans le temps.

La CGT le dit clairement : les droits sociaux ne peuvent pas être conditionnés à l’humeur budgétaire ou à la conjoncture. Ils doivent devenir des droits stables, durables, et garantis.

Nous demandons le maintien du versement annuel et la revalorisation de l’APS (allocation prévoyance santé) sur la paie de janvier.

Appelez-la comme vous voulez: «prime de pouvoir d’achat», «d’attractivité» ou de «fidélisation» : elle doit rester sur la fiche de paye avec le nom que vous voulez ! On s’est battu pour la gagner on se battra pour la garder...

Concernant les Sujétions : quand va-t-on reconnaître les contraintes réelles ?
  • Les agents au chevet des résidents en Ehpad doivent bénéficier systématiquement de la NBI.
  • Les contractuels sur ces mêmes postes doivent percevoir une indemnité équivalente tout travail mérite salaire qu’il soit contractuel ou titulaire le travail est le même.
  • Le travail de nuit, les dimanches et jours fériés doivent être revalorisés, sans délai.
  • Nous sommes toujours en attente d’une audience concernant les TSO (techniciens des services opérationnels) et les agents de maitrise depuis 1 an ……et ce n’est pas faute d’avoir relancé…
Aujourd’hui, un agent ayant été contractuel ne serait-ce qu’un mois perd la prime d’installation et voit son avancement gelé. Ce n’est plus acceptable comment peut-on être attractif et retenir des collègues avec cela ?

Pour la CGT on demande La stagiairisation immédiate sans phase contractuelle, parce que le CASVP ne verse plus la prime d’installation (2080€) aux agents stagiaires qui ont auparavant occupé un poste de contractuel ne serait-ce qu’un mois et diffère l'avancement au grade supérieur.

Les adjoints techniques doivent bénéficier d’une harmonisation du MIG (Minimum indemnitaire Garanti) : ils perçoivent 30 € de moins que les autres agents de catégorie C. ce n’est pas normal on le dit et le redit mais là encore pas de de réponse.

Madame la Présidente, les agents ne demandent pas des discours, ils demandent des réponses concrètes, des décisions fortes, et des engagements clairs.

La CGT continuera de porter ces revendications partout, tout le temps et surtout tant qu’il le faudra.

Merci de votre attention