Une dégradation catastrophique des conditions de travail
🔊 Les bas salaires, combinés à des conditions de travail très difficiles et à un manque de reconnaissance ont rendu les métiers en EHPAD peu attractifs. Le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris est donc aujourd'hui confronté à des difficultés pour recruter du personnel soignant, notamment des infirmierEs ou des aides-soignantEs.
Les services supports (cuisine, lingerie, magasins, SLRH, admissions…) fonctionnent tant bien que mal avec de plus en plus d’agents contractuels en contrats courts, insécurisés par leur situation précaire, et formés sur le tas par les titulaires qui s’épuisent.
Assez de sacrifices sans contreparties !
Le passage de 33 jours de congés annuels à 25 n’a pas arrangé l’affaire et l’on voudrait maintenant nous faire travailler 2 ans de plus avec un pouvoir d’achat qui dégringole tous les jours… Le Ségur a vite été avalé par l’inflation, et n’a pas suffi à rendre les EHPAD attractifs.
Une grande partie du personnel travaille un week-end sur deux, jours fériés et fêtes de fin d’année en laissant de côtés leurs propres familles et parfois des enfants en bas âge. Au CASVP, le chèque emploi service garde d’enfant reste limité pour les enfants de moins de 3 ans, alors qu’à l’AP/HP, il vient d’être étendu aux enfants jusqu’à 11ans... La NBI n’est toujours pas versée en EHPAD, alors qu’à l’AP/HP elle l’est pour les mêmes fonctions.
Un rapport commandé par Mme HIDALGO 📂sur les EHPAD parisiennes vient d’être rendu en février 2023 (extraits)
« Les conditions de travail dépendent en partie des collectivités territoriales. Dans Paris, comme dans quelques autres grands centres urbains, elles sont obérées par la longueur des trajets domicile-travail. Un plan de rapprochement devrait faire espérer aux agents des améliorations : en dépit des tensions existantes entre l’offre et la demande, les dossiers de demande de logement social formulées par des ASH ou auxiliaires de vie dans la ville de Paris devraient être regardées comme prioritaires à court terme, comme la contrepartie normale d’un travail difficile ».
Face au sous-effectif, le CASVP attaque sur le temps de travail.
Depuis le début de l’année 2023, la direction lance de nouvelles attaques concernant le règlement du temps de travail. L’approche des vacances sert de déclencheur à certains directeurs envoyés en éclaireurs pour imposer des changements de cycle de travail aux agents.
Les agents en souffrance appellent la CGT et nous signalent des propos inadmissibles : «c’est comme ça, c’est le nouveau règlement du travail » en parlant d’intervertir les jours de travail, de passer du matin à l'après-midi sans leur accord, «si vous n’êtes pas contents vous n’avez qu’à changer de métier», «il faudra bien vous résoudre à travailler en douze heures»... A tout cela, s’ajoute la modification des fiches de postes, des glissements de tâches…
Les agents se sentent constamment sous pression car cela n’est pas en adéquation avec les valeurs qu’ils attachent à l’exercice de leurs métiers, ils déplorent des raisonnements avec «des cadences, des objectifs»... Dans de telles conditions, comment bien prendre en charge nos aînés ?
Conséquences : absentéisme et épuisement professionnel.
Infliger de tels changements de rythme aux collègues déjà fatigués, c'est injuste et dangereux. La vie des agents est organisée autour des horaires de travail : que ce soit l’organisation personnelle ou le rythme physiologique (l’heure où on se réveille, où on a faim, où on a sommeil...)
Tous les moyens sont bons pour faire des économies, supprimer des postes. L’administration se contente de gérer la pénurie de personnel tout en cherchant à diminuer l'appel à l'intérim, au détriment de la vie des agents. Le recours à l’embauche d’agents avec des contrats très courts, corvéables à merci, souvent non renouvelés est en augmentation.
C’est la santé physique et psychique des agents qui est menacée ! C’est inacceptable et nous demandons à la direction du CASVP de réagir en recevant les organisations syndicales avec des propositions concrètes. Faute de quoi, la CGT prendra ses responsabilités.
Nous revendiquons :
- Des effectifs supplémentaires
- De vraies revalorisations salariales
- L’amélioration des conditions de travail
- Des formations adaptée et suivies
- Le respect des horaires et des roulements
- Un accès prioritaire au logement social
Enfin, dans de telles conditions, travailler 2 années de plus est inacceptable !
La CGT encourage tous les agents des EHPAD, quels que soient leurs métiers, à se joindre aux manifestations appelées par l’intersyndicale nationale pour faire plier Macron et jeter à la poubelle sa réforme des retraites.
La victoire est à portée de main, la victoire serait un levier formidable pour contre attaquer et avancer sur nos revendications à tous les niveaux.
D’ores et déjà, merci de faire remonter tous les dysfonctionnements en EHPAD à la CGT par mail casvp-syndicat-cgt@paris.fr ou en utilisant l’alerte CGT (lien...)
La victoire est à portée de main, la victoire serait un levier formidable pour contre attaquer et avancer sur nos revendications à tous les niveaux.
D’ores et déjà, merci de faire remonter tous les dysfonctionnements en EHPAD à la CGT par mail casvp-syndicat-cgt@paris.fr ou en utilisant l’alerte CGT (lien...)