ETRE VIEUX ET DEPENDANT A PARIS

OU LA MYSTIFICATION D'UNE POLITIQUE SOCIALE
DU PREMIER AU DERNIER AGE
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Paris vient de connaître un long mouvement social concernant la prise en charge de la petite enfance. Au terme d'une campagne et d'une lutte exemplaire menée par les personnels des crèches parisiennes et malgré une fermeté et une tentative de silence sur la situation des établissements, la mairie et son équipe municipale ont reculé.
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Cette lutte et cette situation en cachent d'autres.
La situation des personnes âgées dépendantes est absolument dramatique dans les établissements parisiens qui ont la charge de les accueillir.
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Les parisiens doivent être informés de la maltraitance institutionnalisée des personnes âgées par la gestion au rabais du maire de Paris et de l’Etat : Surcharge de travail, manque de temps a consacrer aux personnes, douches pouvant être espacées de deux ou trois semaines, stress permanent, autoritarisme des cadres, culpabilisation des personnels comme méthode de direction.
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La liste n'est pas exhaustive.
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Nul n'est sans savoir que le sujet n'est pas médiatique, l'enjeu n'est pas celui de la tendresse du premier âge, des espoirs et émerveillements que nous inspirent les derniers nés.
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Nous parlons ici de la fin de vie, de son accompagnement, de sa charge quotidienne, de souffrances physiques et psychiques voire psychiatriques, d’affections neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, de tâches difficiles et peu valorisées. Il s'agit de tâches hospitalières, de tout ce que la vie tente d'effacer, de nier, de dissimuler ou d'oublier.
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Ce qu'il faut savoir, c'est que chacune de ces attitudes d'occultation, la municipalité parisienne les emploie, les construit pour nier sa responsabilité dans la démission devant cet enjeu futur de première importance.
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Manque de moyen, manque de personnel, arrangement permanent avec le règlement, détournement des objectifs et des moyens, manipulation et domination sur les personnels.
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La prise en charge de la personne âgée dépendante va devenir une des missions sociales de première importance dans les années qui viennent, l'allongement de la vie et l'évolution de la natalité change l'image de notre société et son visage : les trois centenaires dénombrés en 1900 sont aujourd’hui plus de 3000 dans le pays, les besoins sont et se feront immenses.
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Pourtant, l'heure n'est ni à la prévision ni au développement des politiques sociales.
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Restrictions budgétaires, limitation des moyens, réduction au maximum des personnels sont la politique sociale de la personne âgée dépendante.
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Le fait n'est pas que parisien, la situation est générale, ou plutôt elle est franco-française. Tout le pays manque de moyen, toutes les politiques de ces quarante dernières années illustrent cette démission et cet abandon de responsabilité.
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Ce qui caractérise Paris, c'est d'être à l'image de cette démission, d’illustrer de façon exemplaire cette restriction dont l'évolution est de plus en plus scandaleuse.
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Paris-Ville Lumière, Paris-Capitale du Monde, Paris-Capitale de la quatrième puissance mondiale, Paris des Arts et de la Culture ...
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Paris est aussi une ville ou les anciens sont à l'abandon des politiques sociales et de son équipe municipale, Paris ville du silence et de l'oubli.
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Nous avons tous en en tête le trop célèbre été 2003, celui d'une canicule meurtrière, quant à nous, nous avons nous autres aussi le souvenir de l'esbroufe de la propagande municipale affirmant avoir fait tout ce qu'il fallait.
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Aujourd'hui, rien n'a véritablement changé sauf la communication.
Paris ne veut rien faire que l'Etat ne l'oblige. Lorsque nous sollicitons l'équipe municipale sur le dénuement des services et le manque de personnel, nos patrons de l'administration Parisienne nous répondent : "nous faisons ce qu'impose la DASS".
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Soyons inquiets car rien de plus ne sera fait, les services resteront sous équipés, les personnels en surcharge de travail, les accidents du travail toujours aussi nombreux, les problèmes de santé les mêmes, le stress identique, les dépressions toujours récurrentes et les personnes âgées en souffriront d’autant plus.
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La tendance est au minimum, le maintien au plus bas niveau possible de la fiscalité municipale et son train de vie élevé pour ses dépenses spectaculaires l'oblige.
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L'équipe municipale et le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris cherchent à écraser notre lutte et nier nos revendications.
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Pour autant, syndicat et syndiqués de lutte que nous sommes, nous ne raccrochons pas, personnel hospitalier, personnel ouvrier et personnel administratif nous exigeons moyens et reconnaissance pour nos tâches et nos métiers. Nous ne supportons plus de n’être pas reconnus, sous- payés, dominés et assujettis pour une politique sociale au rabais.
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Bien des nôtres finiront réformés pour inaptitude après trop d'efforts dans le silence et l'assujettissement. Mais ce serait compter sur un fatalisme qui n'est pas le notre.
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Ceci est le début d'une lutte prolongée. Nous appelons tous les parisiens, les familles de nos personnes âgées, simples citoyens, responsables d'associations, syndicalistes femmes et hommes concernés et nous le sommes tous par le grand âge à rester vigilants et informés sur le problème de la personne âgée dépendante à Paris et la lutte qui va l'accompagner.
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Lisez nos tracts, consultez notre blog et informez vous de nos luttes, elles concernent vos parents et grands-parents, elles nous concerneront tous un jour.