● Flash CGT-CASVP journée de carence

Le jour de carence est supprimé au CASVP à la date du 1/09/2013.

Au CASVP, comme à la Ville, le jour de carence sera appliqué sur la paie de novembre 2012, avec un effet rétroactif au 1/09/2012.
(communication du Directeur Général du CASVP le 18/09/2012.)
Jour de carence abrogé (voir la déclaration de La CGT 21/02/2013)


La CGT a engagé plusieurs combats afin que le jour de carence institué dans la fonction publique soit supprimé.

La Mairie de Paris vient de se positionner sur l'instauration alors que le nouveau gouvernement tarde à négocier sur cette mesure socialement injuste qui va aggraver la situation des plus modestes.

Rappelons que les agents de la Ville et du CASVP sont déjà pénalisés lors des arrêts maladie puisqu'ils subissent un abattement sur leurs primes, c’est la double peine !

Quand au volet prévention, nous constatons que tous les jours, des collègues refusent de s'arrêter et souvent pour des raisons financières, avec un risque de voir leur santé se dégrader.

L'instauration du jour de carence va aggraver la situation.

La CGT a interpellé de nouveau Bertrand DELANOË pour lui demander de conserver l'intégralité du traitement des agents en arrêt maladie, de ne pas appliquer la retenue sur salaire au 1er jour d'arrêt et d'ouvrir une négociation pour la prise en charge intégrale de la cotisation mutualiste de tous les agents.

MOBILISATION DES AGENTS INDISPENSABLE
POUR UNE 
ACTION FORTE PRÉVUE LE 9 OCTOBRE 2012

à 11h00 devant l'Hôtel de Ville de Paris

La situation

La circulaire Fonction publique du 24 février 2012 généralise, à toute la Fonction publique, les dispositions de l’article 105 de la loi de Finances 2012, qui établit un jour de carence pour l’ensemble des fonctionnaires.

Dès l’annonce de cette mesure, la CGT l’a dénoncée et a demandé son retrait.
La perte de salaire équivaut au trentième indivisible pour chaque période de congé maladie.

Cette mesure attaque encore le pouvoir d’achat des fonctionnaires, alors que le point d’indice est gelé depuis juillet 2010, et que la perte de pouvoir d’achat du point d’indice par rapport à l’inflation depuis janvier 2000 atteint 13 %.

L’argument de l’équité avec le privé fait l’impasse sur la réalité de la protection sociale complémentaire dans les établissements du secteur privé, qui prend en charge de façon régulière les jours de carence.

En 2004 (enquête IRDES sur la PSCE), 67 % des salariés du secteur privé sont couverts par une complémentaire santé proposée par les établissements.
On relève 87 % des salariés couverts dans des établissements de 100 à 250 salariés, et 99 % dans ceux de plus de 500 salariés.
En 2009, 91 % des établissements de plus de 250 salariés disposent de cette couverture.
Les employeurs participent au financement des contrats complémentaires santé qu’ils proposent à leurs salariés à hauteur de 57 % en moyenne (16 % à 100 %, 32 % plus de 50 %, 31 % à 50 %).
À l’évidence, alors que les agents publics sont très majoritairement employés dans des établissements d’une certaine taille, la situation de la protection sociale complémentaire des fonctionnaires est très éloignée de celle du privé.

Le 5 juin 2012, le TGI de Paris a annulé l’application du jour de carence à la RATP, ce qui a amené la SNCF à suspendre son application.

Par ailleurs, la philosophie exprimée par le gouvernement Fillon tentait d'expliquer que le jour de carence permettrait de réduire le déficit de la sécurité sociale. Ce motif n’est pas valable dans la Fonction publique.

Pour la CGT

Cette mesure est un symbole de l’acharnement anti-fonctionnaires des parlementaires de l’ancienne majorité.

Aucun fonctionnaire ne comprendrait que le nouveau gouvernement ne l’annule pas purement et simplement, et le plus rapidement possible.