Afin
de pallier à un dysfonctionnement du service courrier, la direction
de la PSA demande à tous les agents de la PSA de consacrer 1h30 de
leur temps au tri et au classement du courrier.
La
direction tente d'ouvrir une brèche dans les fiches de poste.
Aujourd'hui,
le service courrier, demain ?
Une
décision imposée qui est loin de faire l'unanimité, notamment par
la méthode employée qui en lieu et place d'un éventuel appel au
volontariat fait l'objet d'une injonction de la direction.
Dans
un contexte de restrictions budgétaires, de suppression de postes,
d'une dégradation des conditions de travail, la direction de la PSA
sous couvert de l'appel à la solidarité entre collègues essaye de
mettre en place le nouveau concept que tente d'instiller la direction
générale : «Une
dynamique nouvelle d'adaptation continue...».
Culpabiliser
les salariés
Pas
facile de dire non à la solidarité, pas facile de dire non à un
chef qui vous présente un planning et vous demande de vous inscrire
pour aider des collègues en difficulté.
Mais
si vous dites oui aujourd'hui, vous pouvez être certain demain qu'on
ne manquera pas de vous solliciter à nouveau.
La
dimension gestionnaire du travail a pris le pas sur la dimension
humaine.
- Négation de la spécialisation des agents,
- Absence de reconnaissance...
Les
convictions personnelles, les valeurs professionnelles, la conscience
professionnelle sont laminées par une gestion «d'entreprise» qui
se met en place au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.
Ce
mode de gestion à terme démobilise et détruit.
Le
contact avec la souffrance qu'on ne peut atténuer faute de temps ou
de moyens est insupportable et fragilise de jour en jour un peu plus
le personnel.
Alors
s'entraider entre nous, oui, mais comment faire un bon travail sans
moyens ? C'est impossible !