Pour répondre aux agents en situation d’épuisement professionnel, un communiqué de la directrice générale en date du 19 janvier 2017 annonce « la mise en place d’un numéro de téléphone pour les situations de travail difficiles. » !!!
Rappel
de la position de la CGT-CASVP sur cette question
Risques
psycho-sociaux (RPS)
Lors
du comité technique du 22 septembre 2016, la CGT a dans sa déclaration
préalable alertée la directrice générale du CASVP et la maire de Paris sur les
nouvelles méthodes de management au CASVP.
Avec
une intensification du « burn-out » (épuisement professionnel), nous notons que
des directives managériales sont génératrices de risques psychosociaux,
identifiés par la CGT comme « risques organisationnels » pour les salariés du
CASVP.
La
CGT a donc alerté avant que l’irréparable ne se produise.
Néanmoins,
à ce jour, aucune mesure concrète n’est appliquée pour prévenir toutes les
violences faites aux agents sur leur lieu de travail et pour lutter contre
celles-ci.
Un
1er retour partiel sur le questionnaire RPS du CASVP
Cette
enquête qui explore l’organisation du travail au CASVP a été lancée par la
direction entre le 14/03 et le 10/06/2016 auprès de 5459 agents. Elle a fait
l’objet d’un retour de la part de 2112 agents (38.68%).
Les
craintes de la CGT sur la détérioration des conditions de travail et sur les
risques liés au management par le stress engendré par la démarche qualité, la
labellisation et les contrats d’objectifs sont avérées :
- 31.91% des agents sont en situation de stress élevé à leur travail
- 36.71% des agents sont en tension au travail
- 51.07% ont une quantité de travail excessive à effectuer
- 45.79% ne disposent pas du temps nécessaire pour effectuer correctement leur travail
- Pour 33.46% travailler au CASVP est mauvais pour la santé…
Des
chiffres alarmants
Le
travail s’est intensifié, sa charge s’est densifiée, ce qui accroît les effets
de son organisation sur la santé : sentiment de travailler toujours dans
l’urgence, d’être débordé, de ne pas pouvoir y arriver...
Parallèlement,
la notion de métier s’efface, la polyvalence est accrue, les salariés sont mis
en concurrence, jugés de plus en plus sur leur absentéisme, leur état d’esprit,
leur disponibilité etc. et non plus sur leurs qualifications. Ils sont soumis à
l’obligation de résultat, à des objectifs globaux dont le sens leur échappe,
heurte leur conception même du travail bien fait, de son utilité.
La
gestion individualisée des carrières les fragilise encore, empêche le
développement des solidarités au sein du collectif de travail, émiette sa
capacité de résistance à la dégradation des conditions de travail.
Au
CHSCT de mars 2017, la direction du CASVP présentera les résultats complets du
questionnaire RPS et en juin 2017 proposera un plan d’action. Comme à son
habitude, elle va essayer de nous convaincre que les symptômes doivent être
gérés individuellement et considérés comme devant être réglés comme tels.
La
CGT n’acceptera pas une telle lecture de la souffrance des agents du CASVP qui
pour nous devra porter essentiellement sur les causes du management par le
stress tel qu’il est institué au CASVP et sur le travail en sous-effectif qui
le génère.