8 mars Lutte pour les droits des femmes 17 mars Grève interprofessionnelle pour l’augmentation des salaires et des pensions |
Le 8 mars, journée mondiale de lutte pour les droits des femmes !
Partout dans le monde, les femmes se mobilisent, et de plus en plus d’hommes refusent d’être enfermés dans des rôles stéréotypés et aspirent à sortir des rapports de domination. Le 8 mars, syndicats et associations féministes appellent à une grève féministe pour exiger l’égalité, au travail comme dans la vie. Cette lutte est indispensable, car nous en sommes encore très loin : en France, les femmes gagnent en moyenne toujours 28,5 % de salaire en moins. Dans la fonction publique, les traitements indiciaires sont fixés par des grilles, qui garantissent qu’à un même poste, hommes et femmes perçoivent un salaire égal. Mais la question mérite qu’on s’y penche de plus près…
La grille indiciaire de mon métier n’est pas élevée, pourquoi ?
Les métiers féminisés sont dévalorisés, et ça se voit quand on compare les grilles indiciaires avec les métiers masculinisés (ingénieurs, techniciens…). L’effet de « ségrégation des corps » crée un écart moyen de 244 € entre les salaires des fonctionnaires hommes et femmes (source ministère). La dévalorisation des métiers féminisés est héritée de stéréotypes sexistes : soigner, aider, accompagner seraient des compétences féminines naturelles ; assister, servir, éduquer seraient des qualités innées.
La proportion de femmes dans les effectifs est de 75 % au CASVP, 78 % dans la Fonction publique hospitalière, 87,5 % dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées, 95,5 % dans le social, 82,6 % dans les fonctions administratives, 84,5 % dans le corps de professeur.es des écoles...
Si besoin était, la pandémie est venue rappeler au monde que les fonctions les plus indispensables de la société sont occupées par des femmes. Et quand on voit la proportion de femmes dans les effectifs, on peut mesurer la force de frappe potentielle d’une grève féministe. Le 8 mars, organisons une journée sans soignantes, sans agentes sociales, sans aides à domicile, sans assistantes sociales… On verra si le monde peut se passer de nous !
➔On veut la revalorisation des emplois féminisés et l’augmentation du point d’indice pour tout.e.s !
Le travail à temps partiel doit être choisi et respecté, mais pas subi !
Au CASVP, de nombreuses contractuelles sont enfermées dans un temps non complet imposé, qui les prive d’un salaire correct et de RTT. En même temps, dans de nombreux autres services, c’est la chasse au temps partiel choisi. Dès que l’enfant a 3 ans, même en cours d’année et sans possibilité d’entrée à l’école, c’est la pression. La réalité statistique parle d’elle-même : 96 % des congés parentaux sont pris par des femmes. Par ailleurs, 1 enfant sur 3 n’a pas de place de crèche ou chez une assistante maternelle.
➔ On veut la réduction du temps de travail à 32 h et des droits à la parentalité partagés pour tout.e.s !
Concilier vie familiale et vie professionnelle, avec quels moyens ?
Au CASVP de nombreux établissements fonctionnent H24 et 7J/7 :
EHPAD, centres d’hébergement… Beaucoup de collègues habitent loin de leur lieu
de travail, ce qui engendre des frais de garde pour les enfants. Au CASVP, le
CESU garde d'enfant n'est attribué qu'aux parents d'enfants de moins de 3 ans,
alors que le CESU garde d'enfant de 3 à 6 ans inclus est accessible aux
agents de l'État, mais aussi aux agents de l'AP/HP par l’intermédiaire de l'AGOSPAP.
➔ On veut une action sociale qui réponde à nos besoins !
Encore plus d’inégalité sur les pensions de retraites ...
Les inégalités tout au long de la vie active ont mathématiquement un impact sur le calcul des pensions des femmes. Globalement, les pensions versées aux femmes sont inférieures de 40 % à celles des hommes. Et les modalités de la réforme des retraites de 2019 promettaient même d’aggraver cette situation.
➔ On veut des salaires égaux, des pensions égales calculées sur l’ensemble de la rémunération !
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Le 17 mars, grève interprofessionnelle pour l’augmentation des salaires et des pensions
Les agentEs de la Fonction publique prouvent au quotidien leur engagement au service de la population, sans que jamais le gouvernement n’apporte la moindre réponse à leurs besoins.
Depuis des années, la CGT exige des gouvernements et ministres successifs une réelle reconnaissance de leurs qualifications et responsabilités.
Alors que l’inflation reprend un rythme soutenu qui pourrait dépasser les 3% en 2022, le prolongement du gel de la valeur du point ne peut qu’aggraver l’appauvrissement des agents.
Les pertes salariales s’accumulent, la grille indiciaire se retrouve dans un état lamentable et les déroulements de carrière sont réduits à la portion congrue.
Appeler à des négociations salariales dans le secteur privé tout en n’en conduisant aucune dans la fonction publique, ça s’appelle du mépris.
Vanter l’engagement et les compétences des agentes et agents de la fonction publique tout en leur refusant la moindre augmentation générale des traitements, c’est un double discours qui ne trompe personne.
Les syndicats CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FAFP appellent les agents à se mobiliser !