🚩 La CGT CASVP soutient toujours les jeunes mineurs isolés - Rassemblement vendredi 7 février 2025 - 13h Place Baudoyer - métro Hôtel de Ville


Depuis début 2024, 150 jeunes qui campaient et survivaient dans et autour du parc de Belleville se sont organisés en collectif.

En février 2024, alors qu'ils et elles participaient à un rassemblement proche de l’Hôtel de Ville de Paris, dument déclaré à la Préfecture de Police, cette dernière a ordonné la destruction de leur campement, en leur absence.





Depuis, les jeunes organisés en collectif ont multiplié les initiatives, soutenus par de plus en plus d’associations, de syndicats, de groupes politiques et de citoyens. Ces jeunes ont choisi de lutter collectivement en reprenant les codes et les modes d’action du mouvement social français : rassemblements, manifestations, slogans et chants, occupations, fêtes revendicatives.

Ces jeunes ont préféré s’organiser collectivement et démocratiquement pour revendiquer un accès aux droits fondamentaux : logement, éducation, santé.

Alors que la rue pouvait tous les happer, les faire sombrer dans la délinquance ou la prostitution, ces jeunes ont choisi de rappeler à la France et à Paris le sens de la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité. Devise qu’ils et elles citent avec espoir à chacune de leurs apparitions.

Mais la République a choisi de faire semblant de les ignorer !

Le premier niveau de responsabilité revient à l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence et d’ordre public. Le deuxième niveau de responsabilité revient à la collectivité parisienne. Paris, à la fois Ville et Département, compétente en matière de reconnaissance de la minorité.

Mais de quel ordre public parle-t-on lorsque des centaines de jeunes, qu’ils et elles aient plus ou moins de 18 ans, vivent à la rue sous des tentes décathlon fournies par des associations ou des riverains solidaires, puis confisquées par la police et détruites sur ordre de la Préfecture ? De quel ordre public, de quel ordre moral, de quel ordre républicain ?

En quelle liberté, en quelle égalité, en quelle fraternité, en quelle devise pouvons-nous croire encore ? La Ville de Paris a déclaré que les jeunes devaient instaurer un bras de fer avec l’Etat. C’est fait.

Entre avril et juillet le collectif a occupé paisiblement et dans le respect des locaux la Maison des métallos, lieu culturel géré par la Ville de Paris, ancienne propriété de l’Union Fraternelle des Métallurgistes de la CGT.

Durant l’occupation, et à l’approche des JO, les expulsions de campements ont continué dans Paris. Lors de ces opérations, en l’absence de proposition d’hébergement, la police n’hésitait pas à fournir une adresse aux personnes et aux familles évacuées : 94 rue Jean Pierre Timbaud, Paris 11ème, Maison des Métallos.

Lorsque fin avril la Ville a annoncé la réquisition d’un lycée désaffecté pour héberger les jeunes et en finir avec l’occupation, la Préfecture a envoyé des cars de la police pour transporter les jeunes sur place. Mais sur place, des policiers attendaient les jeunes : la Région avait demandé leur intervention pour empêcher l’occupation du lycée. Les jeunes ont été ballotés entre faux espoirs, hypocrisie, pièges, victimes du jeu d’échec politicien entre l’Etat, la Ville, la Région.

A l’issue de l’occupation en juillet, tous les occupants ont fini par être hébergés, preuve que seule la lutte permet de forcer les décideurs à mettre en œuvre des solutions.

Une nouvelle action d’action a été entreprise par le collectif le 10 décembre avec l’occupation d’un autre lieu culturel, la Gaîté Lyrique. Et encore une fois, la Ville et la Préfecture savent s’entendre pour faire vider les lieux, pour procéder à l’expulsion de ces jeunes en quête de République.

Vers où, pour combien de temps ? Plus loin, on ne sait pas, montez dans le car et on verra.

La CGT du centre d’action sociale de la Ville de Paris soutient et soutiendra les luttes des mineurs isolés. Notre organisation dénonce toute menace judiciaire ou policière à leur encontre. Ces jeunes en appellent aux valeurs de la République, aux symboles, mais également aux services publics dont la République s’est dotée pour en être digne.

La CGT CASVP en appelle à la Justice, qui une nouvelle fois est saisie : « mettez la République en accord avec elle-même ! »

Paris, le 3 février 2025

Rassemblement de soutien aux occupant-es de la Gaîté Lyrique, 
vendredi 7 février 2025, 13h place Baudoyer.

L’heure est très très grave !

La mairie convoque à comparaître en audience, vendredi 7 février à 14h au Tribunal Administratif de Paris, pour expulser les jeunes de la Gaîté Lyrique. C’est pourtant la même mairie qui déclarait aux journalistes à l’occasion de la Nuit de la Solidarité qu'ils étaient dans leur droit en réclamant un hébergement...