● EHPAD "Alquier Debrousse" - 9 suppressions de postes dont 5 d'infirmiers

(Conseil d'Administration du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris
du 19/12/2011)


Le Statut DÉGOMMÉ !




Décret 94-415 du 24/05/1994
portant dispositions statutaires aux personnels des administrations parisiennes

Article 32 (non respecté)
Les suppressions d'emplois par mesure d'économie ou de réorganisation des services sont décidées par l'organe délibérant de l'administration parisienne concernée, après avis du comité technique paritaire.

Article 33 (non respecté)
Lorsqu'un emploi... devient vacant, le chef de l'administration parisienne concernée assure la publicité de cet emploi ou de cette vacance.

Un refus de transparence de la Direction du CASVP 
► Ni les effectifs budgétaires par établissement, ni les effectifs réels ne sont communiqués...
► Les suppressions de poste sont décidées sans concertation avec les organisations syndicales...
► La transparence n'est pas faite sur les primes de fin d'année (taux moyens non communiqués),
► L'engagement de différencier sur le bulletin de paie de décembre 2011 le montant de la prime et le montant du reliquat de redistribution des abattements pour absences (infirmiers et aides soignants) n'a pas été tenu...

De la colère et des larmes pour les personnels 
Le mal être au travail des agents des EHPAD ne cesse de s'amplifier parce que le travail demandé ne correspond plus aux moyens mis en œuvre pour l'effectuer.

Les convictions personnelles, les valeurs professionnelles, la conscience professionnelle sont laminées par une gestion «d'entreprise» qui se met en place dans les EHPAD du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.

Les agents réunis en AG le 19/01/2012 ont développé les risques inhérents à ce mode de gestion qui à terme démobilise et détruit. Le contact avec la souffrance qu'on ne peut atténuer faute de temps ou de moyens est insupportable et fragilise de jour en jour un peu plus le personnel.

Comment faire un bon travail sans moyens ? C'est impossible !

CELA SE TRADUIT PAR DES SOINS EXPÉDITIFS,
UNE MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE DES PERSONNES ÂGÉES ET DES AGENTS.

Un manque de personnel partout
► Des aides soignants reçus au dernier concours n'ont pas d'affectation,
► Des agents sociaux ayant réussi la VAE d'aide soignant sont sans poste,
► Des postes d'infirmiers sont vacants, les missions d'intérim sont réduites à des demi-journées,
► Des postes budgétaires sont supprimés, d'autres sont gelés,
► L'accès à la formation d'aide soignant est toujours bloquée... 

Aucune reconnaissance salariale pour le personnel soignant
► Des conditions de travail dégradées, des primes non réévaluées depuis des dizaines d'années font que les limites sont dépassées.  
► La direction refuse toujours d'attribuer la NBI (nouvelle bonification indiciaire) qui pourrait compenser la perte de salaire.


Un taux d'absentéisme qui grimpe, la direction tend à culpabiliser les salariés
Pour y faire face, la direction du CASVP impose un entretien hiérarchique aux agents ayant été absents pour maladie au moins 20 jours dans les 12 derniers mois (note de service du 12/01/2012).

Cette disposition importée du secteur privé est brandie comme une arme contre l'absentéisme...
C'est peu dire qu'elle est ressentie comme une agression supplémentaire par des agents dont certains sont déjà au bout du rouleau.

L’administration s’octroie un droit comparable à celui de la médecine du travail alors qu’elle n’en a  ni la compétence, ni le droit !

Rien n’oblige et aucune loi ne peut imposer à un salarié de rendre des comptes sur sa vie privée, ni à se confier à une autorité qui abuse de ses pouvoirs pour contrôler et asservir...

La perte de salaire par un jour de carence
La loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 acte un jour de carence en supprimant la rémunération au titre du premier jour de congé maladie.
Est-il nécessaire que le CASVP en rajoute avec l'entretien de retour d'absence ?
Le malaise au travail est connu, il faut faire toujours plus avec moins et pour réduire l'absentéisme, il est indispensable avant tout :
► d'améliorer la qualité de vie au travail ► de restaurer l’image des EHPAD du CASVP
► d'écouter les agents quand ils parlent ► de respecter les plannings de travail, la régularité des jours de travail et de repos...

De la colère
Madame CAPELLE, l’Adjointe au Maire de Paris, nous dit "être consciente des efforts fournis par les personnels des EHPAD du CASVP, de la qualité du travail qui est reconnue par tous".

Mais la reconnaissance n'est pas au rendez-vous, puisque quand les agents demandent des créations de poste et que la Mairie de Paris s'engage à élargir l'équipe d'intervention des EHPAD, elle fait exactement le contraire et supprime 39 postes sur l'ensemble des EHPAD....
La confiance est donc trahie...

Les agents constatent
► un glissement des tâches puisque les aides soignants distribuent les médicaments et les agents sociaux font fonction d'aides soignants.
► un manque de personnel qualifié (postes d'infirmiers non pourvus), de matériel.
► la mise en place d'évaluation avec à la clé des contrats d'objectifs en demandant toujours plus aux agents.
► la modification des fiches de poste (on rajoute des tâches, on augmente les missions...)

Résultat
► un épuisement moral et physique des personnels.
► un stress au travail accru.
► une augmentation de l'absentéisme.

Nos revendications doivent être entendues par le Maire de Paris
► Augmentation des effectifs
► Versement de la NBI (46€ mensuels) parce que nos missions et tâches sont identiques à celles de nos collègues de la Fonction publique hospitalière qui perçoivent cette indemnité pour les mêmes fonctions exercées.

Agir ensemble
► DES NOUVELLES MODALITES D'ACTION AU DELA DE LA GREVE DOIVENT ETRE DECIDEES RAPIDEMENT.


 LA CGT Y TRAVAILLE, REJOIGNEZ LA !