Si « Le Cèdre Bleu » ferme nous sommes dans la régression sociale.
► Fermer un Ehpad comme « le Cèdre Bleu », c’est 172 emplois publics perdus auxquels s'ajoutent les dommages collatéraux.
► Pour les collègues contractuels et les agents de la société de restauration extérieure intervenant au Cèdre Bleu, c’est un aller simple pour Pôle Emploi.
► Pour les résidents, c'est pire, c'est une fin de vie anticipée et le non respect de leur dignité.
► Pour leurs familles et les agents, c'est un déchirement.
La perte de 172 emplois publics signifie le blocage des recrutements au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris.
► L’arrêt du recrutement d’agents sociaux, d'aides soignants et d'infirmiers...
► De nombreux agents sociaux en CDD, à Sarcelles ou dans d’autres établissements, depuis plus d’un an, voire beaucoup plus espéraient une mise en stage, vers une titularisation. Si Sarcelles ferme, ils vont voir leur contrat non renouvelé, du fait du redéploiement…
► Deux concours viennent d'être annulés AMP (aide médico-psychologique) et aide soignant...
► D’autres concours qui devaient s’ouvrir ne seront pas organisés…
Le redéploiement des agents titulaires du Cèdre Bleu à Paris
► Pour certains qui résident trop loin dans le Val d'Oise, dans l'Oise ou en Picardie, quelle perspective au CASVP ?
► Pour les autres, c'est forcément un rallongement du temps de trajet qui va rajouter de la pénibilité et de la fatigue à un métier déjà difficile qui nécessite d'être disponible et réactif...
Prenons garde !
Le projet de fermeture du Cèdre Bleu est un ballon d'essai.
Accepter ce projet aujourd'hui c'est ouvrir la voie à d'autres d'une plus grande envergure vers une délégation au privé ou à l'associatif des missions dévolues au service public.
Au nom de l'austérité, la Mairie de Paris entend ici transmettre au privé un établissement public au service des gens et de leurs besoins.
C'est aussi l'emploi public décimé et un patrimoine bradé.
Et parce que le privé serait "plus compétitif", c'est la mise en concurrence des travailleurs de ce pays entre eux pour aligner vers le bas leurs conditions sociales.
Stoppons cette fermeture annoncée
* "La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !"
Henri Krasucki secrétaire général de la Cgt de 1982 à 1992