★ Pour NOËL, offrez un cadeau durable à vos enfants : Le retrait de la réforme Macron sur les retraites ! ★

Après une mobilisation exceptionnelle mardi 17 décembre à Paris (350 000 manifestants), après la découverte des exactions de Mr Delevoye (cumul de 13 mandats), plus rien ne justifie le maintien du projet de réforme d’une retraite par points dont chacun aura compris le sens : Nous faire travailler plus longtemps avec des retraites diminuées.

Un projet antisocial 

➽ L'âge légal reste fixé à 62 ans, mais avec décote. L’âge pour toucher une retraite à taux plein sera fixé à 64 ans pour une carrière complète (43 années de cotisations à temps plein à compter de la génération 1973).

➽ Le gouvernement fixera, dès le 1er janvier 2022, un âge pivot à 62 et quatre mois, qui augmentera ensuite de quatre mois par an pour atteindre 64 ans en 2027. Les nouvelles règles de calcul de droit à la retraite entreraient en vigueur à partir de 2025 pour les personnes nées à partir de 1975. Les années travaillées avant 2025 seraient prises en compte « selon les anciennes règles ». Ce n’est qu’après que seront comptabilisées celles du futur régime. Les personnes qui sont nées en 2004 et qui auront donc 18 ans en 2022, seront les premières atteintes de plein fouet par le système universel. C'est la clause du "Temps pis pour nos enfants !"

➽ Au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, l’âge de départ des aides-soignants et des infirmiers est repoussé de 57 à 64 ans. Seuls les aides-soignants de nuit pourraient partir à 62 ans sans décote…

Le calcul de la pension sur toute la durée de la carrière (fin du calcul de la pension sur 75% du traitement brut des 6 derniers mois pour les fonctionnaires et sur les 25 meilleures années pour le privé). Une baisse conséquente du montant des retraites assurée.

➽ L’aggravation des inégalités de pensions entre hommes et femmes. Un tel régime ne peut que faire baisser le niveau des pensions pour de nombreux et nombreuses fonctionnaires, et pour toutes les personnes aux carrières heurtées, d’abord des femmes. Il intègre en effet les plus mauvaises années dans le calcul de la pension, alors qu’elles en sont actuellement exclues.

Une augmentation de la cotisation retraite des salariés, puisqu’il va nous falloir cotiser sur les primes, sans pour cela obtenir une amélioration du montant de notre futur retraite qui restera inférieure à celle que nous percevrions dans le système actuel.

Une baisse importante de la cotisation retraite de notre employeur (- 13.78%) va creuser le déficit du système.

➽ L’impossibilité de calculer à l’avance le montant de sa retraite.

L’enveloppe des retraites sera contrainte à 14% du PIB. C'est la fin du progrès social qui consiste à augmenter la part de PIB consacrée aux retraites lorsque le nombre de personnes en retraite augmente. Cette mesure de régression sociale va diminuer les pensions et creuser un écart grandissant entre pensions et salaires. Le taux de remplacement par rapport aux revenus antérieurs n’est plus garanti. C'est un financement verrouillé.

Comment on finance ? 

► En augmentant les salaires,

► En réduisant les différences salariales entre les hommes et les femmes

► En développant les emplois stables,

► En élargissant l’assiette des revenus soumis aux cotisations

► En cessant avec les milliards d’euros d’exonérations de cotisations.

► En établissant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes c’est 6,5 milliards d’euros pour les retraites

► Face à l’afflux de nouvelles machines et de nouveaux logiciels qui remplacent peu à peu les emplois, une contribution sous forme de cotisation sociale doit être instaurée


Enfermé dans son déni, le Gouvernement et sa majorité tentent de réduire l’action d’aujourd’hui au seul nombre de manifestants présents dans les rues. Il apparaît clairement que l’opposition sur le fond de la réforme s’installe plus que durablement dans l’opinion publique.

L’enjeu est donc bien de continuer et pour cela il est indispensable de se structurer, de s’organiser dans tous les services (assemblée générale des agents), pour élargir la mobilisation, jusqu’au retrait du projet scélérat.

Préavis de grève au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris jusqu’au 5 janvier 2020.