★ Réponse de la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris et de l'AG des grévistes concernant la proposition de négociations formulée par la mairie de Paris le 21 octobre 2022

24/10/2022 - Palikao - Vue partielle de l'AG des grévistes (76 présents)


CGT CASVP
Simon Le Coeur
Secrétaire général


                                                                Mme Filoche
                                                                Mme Levieux
                                                                M. Guillou



                                                                                                           Paris, le 24 octobre 2022


Contre-propositions concernant le cadre de négociations.
 

Mesdames, Monsieur.


Nous accusons réception de votre proposition (lien...) et vous confirmons que nous souhaitons l’ouverture de négociations, avec certaines garanties.

Comme nous vous l’avons indiqué à plusieurs reprises, le mouvement de grève démarré le 22 septembre est décidé démocratiquement par l’assemblée générale des grévistes, ce depuis la première assemblée générale du 13 septembre 2022. Dans ce cadre, vos propositions ont été portées devant l’assemblée générale qui s’est tenue ce jour lundi 24 octobre 2022, et qui a souhaité vous faire parvenir les remarques suivantes.


1. Nous pouvons résumer ainsi les conditions que vous souhaitez imposer pour l’engagement des négociations : levée de l’occupation de PaliKao, et arrêt de la grève. Si la première condition est envisageable à court terme, la deuxième l’est nettement moins au regard de vos propositions.
 

2. Votre proposition de négociation n’arrive pas « dans le cadre habituel du dialogue social », elle est la conséquence du rapport de force, pour lequel seule la CGT a soutenu les grévistes. Nous contestons la légitimité des autres organisations syndicales à participer à ces négociations, en raison notamment du risque de la signature rapide d’un accord au rabais par certaines d’entre elles.
 

3. Le cadre de négociations proposé est très en deçà de la revendication qui a déclenché le mouvement de grève. Les agents grévistes ne souhaitent, à ce stade, pas discuter des conditions de travail, mais bien de leur rémunération.

Leur « engagement au quotidien » que vous soulignez dans votre courrier a un prix, qu’ils et elles estiment au minimum à 189 € nets mensuels, pour toutes et tous. Il s’agit d’une mesure de respect, se traduisant par l’égalité de traitement, tout simplement.
 

4. Vendredi 21 octobre, Madame Filoche a indiqué bien vouloir « ouvrir des négociations sur les petits salaires du social en général, qui relèvent du CASVP », et « qu’à la Ville, nous savons tous que les métiers du social de catégorie C sont particulièrement mal valorisés ». Le cadre de négociations proposé exclut pourtant toute référence au personnel administratif et technique en dehors de la restauration, ce qui est inacceptable. Nous pouvions nous attendre à mieux de la part de votre bord politique qu’une proposition qui continue à diviser les personnels et à exclure une partie des agents.
 

5. Les dispositions concernant l’étalement des jours de grève ne concernent que l’administration du CASVP et pas l’Hôtel de Ville. 

Nous maintenons la demande d’audience vis-à-vis de l’établissement autonome CASVP.

Nous vous demandons donc de nous faire parvenir :

- un calendrier de négociations, témoignant de votre volonté sincère de trouver une issue rapide au conflit.
- un chiffrage des évolutions indemnitaires envisageables pour tous les exclus du Ségur au CASVP.
- un calendrier prévisionnel de mise en œuvre des mesures indemnitaires.

Si les conditions sont réunies, la levée de l’occupation de PaliKao pourrait intervenir dès ce vendredi 28 octobre 2022, à la veille du déclenchement du plan d’urgence hivernal.
 

Dans l’attente de votre réponse, nous envoyons à la Direction générale du CASVP un préavis de grève pour tout le mois de novembre.
 

Pour l’assemblée générale des grévistes,
Pour le comité de grève,
Pour la CGT CASVP,

Simon Le Coeur