La CGT c’est des méchants ?
Le bruit court qu’un membre de la CGT chercherait à se venger du Service Patrimoine et Travaux en instrumentalisant l’instance FSSSCT… Des personnels de direction semblent accréditer cette thèse et on va leur demander de taire cette rumeur, mais on tient quand même à vous expliquer pourquoi c’est impossible à la CGT !
L’instance FSSSCT (Formation spécialisée en Santé Sécurité et Conditions de Travail) compte 7 membres titulaires et 14 membres suppléants pour la CGT, et nous ne faisons pas de différence entre titulaires et suppléants pour les prises de décisions. La CGT est une organisation où les décisions sont prises de manière collective le plus démocratiquement possible donc même si nous ne préparons pas l’instance à 21, nous sommes toujours au moins une dizaine.
Aucun membre, même le plus « influent », ne peut détourner l’instance pour régler ses petits comptes personnels : les autres ne le laisseraient pas faire. Et puis franchement, on n’a pas que ça à faire !La santé, la sécurité, les conditions de travail, on ne blague pas avec ça !
En aucun cas, la CGT ne signale des problèmes sur les sites pour embêter les collègues qui ont en charge les travaux, l’entretien ou la gestion. Nous savons très bien que les signalements finissent par retomber sur des collègues, dans les services gestion en EPS ou au SPT qui sont devenus les roues de secours du CASVP. Alors quand on peut on anticipe, on prévient les dits collègues si on les connaît, on voit s’il y a moyen de régler les problèmes. Parfois, ça marche. Mais quand c’est grave et urgent, ou que les problèmes sont déjà archi connus depuis longtemps, on n’a pas le choix et on signale. Il y a même des collègues que les signalements arrangent car comme tous les services sont sous l’eau, il y a toujours du travail en retard et les priorités des sous-directions ne sont pas forcément celles des agents…
Mais bon sang que s’est-il passé ?
Le 26 septembre, la CGT a exercé le droit d’alerte pour l’EPS 15 et l’EPS 18 suite à de nombreux signalements de collègues travaillant sur ces sites.
A l’EPS 15, ce ne sont pas moins de 15 signalements portés sur le Registre SST qui ont été remplies par des collègues souffrant de maux de têtes et de nausées suite à leur emménagement dans les locaux remis à neuf.
A l’EPS 18, les collègues ont déploré un démarrage de chantier chaotique générant des situations dangereuses en terme de circulation des locaux sans éclairage, de gestion des flux pour l’évacuation des gravats.
Dans les deux cas, des réunions ont été organisées sur site le jour-même, en présence du SPQVT, du SPT et des Directions locales. Nous saluons d’ailleurs, cette réactivité ! Des mesures d’organisation ont été annoncées oralement pour permettre aux collègues impactés de s’extraire des situations dangereuses. Mais à J+4 (sans compter le week-end), rien n’avait été organisé comme convenu sur les sites, et la Direction Générale n’actait pas les mesures annoncées, contestant même la situation de danger grave et imminent.
Aussi, les membres CGT de la FSSSCT ont décidé de ne pas valider les lacunes de la DG, et par conséquent une instance extraordinaire a été convoquée. La CGT a bien pris le soin, en séance, de remercier le travail du SPT et du SPQVT. Ce qui ressort, c’est que ce sont les sous-directions qui sont incapables de se coordonner entre elles, et qui à marche forcée envoient les collègues travailler dans des conditions inacceptables.
En faisant cela, c’est à la Direction Générale que nous avons demandé de rendre des comptes, devant Mme Véronique Levieux, pas au SPT !
Conclusion : plus jamais ça!
Pour l’EPS 15, on aurait épargné bien des problèmes à tout le monde en retardant de 15 jours l’entrée dans les lieux… Les locaux refaits sont très beaux, bien agencés, mais pourquoi décider de faire emménager les collègues alors que la VMC n’est pas remise en route et qu’il n’y a ni extincteur, ni plan d’évacuation ?! Après tout, cela ne faisait que 4 fois que la CGT avait demandé, par écrit, une visite officielle avant emménagement.
Il est inadmissible que les signalements, droits d’alerte lancés par les mandatés CGT se traduisent en « coup de pression » sur les collègues en charge des travaux. Il y a évidemment un énorme problème d’effectifs, de moyens, de charge de travail, les services « supports » ne sont pas épargnés. C’est à la Direction Générale, aux Sous-Directions, aux Directions, en bref la haute hiérarchie d’assumer leur responsabilité d’employeur ! Et c’est ce que nous avons fait en portant les sujets au plus haut niveau.
La CGT reste disponible pour discuter avec les collègues concernés des modalités qui permettraient de fluidifier leur travail et de respecter les priorités d’après l’expertise des agents sur leur environnement professionnel : la leur, et celle des agents dans les services opérationnels.