🚩 Le congé de santé hormonale : un nouveau droit a conquérir - Samedi 8 mars 2025 - Journée internationale de lutte pour les droits des femmes (Grève et manifestation)

Chaque année le 8 mars, la CGT se mobilise lors de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Cette année à la Ville de Paris et au CASVP, la CGT a décidé de mettre en avant la revendication pour un droit nouveau : le congé de santé hormonale.

Le congé menstruel est un droit acquis dans d’autres collectivités (Saint-Ouen, Lyon Métropole, etc.). Tout début janvier, la CGT a demandé par courrier officiel une audience à la Maire de Paris pour que soit appliqué à la Ville de Paris un congé de santé hormonal, plus inclusif :

A ce jour, sans réponse de sa part, la CGT se mobilise et appelle tous les agents à se mobiliser dès le 8 mars, pour la journée internationale pour les droits des femmes ! Un préavis de grève spécifique au CASVP sera déposé pour couvrir les établissements qui fonctionnent le samedi.


Pour qui ?

Tous les agents (mais surtout les agentes), titulaires, contractuels ou vacataires, femmes ou hommes, souffrant de dérèglements ou troubles hormonaux (syndrome des ovaires polykystiques, endométriose, traitement contre l’infertilité, traitements hormonaux pour PMA ou transition, menstruations douloureuses, symptômes liés à la ménauposel'andropose, etc.).

 

Comment ?

2 jours d’ASA (autorisation spéciale d'absence) par mois, sans délai de prévenance. Ce ne sont ni des congés, ni du télétravail, ni de la maladie !

On sait depuis toujours que les dysfonctionnements hormonaux peuvent être difficiles à anticiper, à gérer, voire empêchent de travailler. La CGT refuse que ce soit sur du temps de télétravail.

En effet, nous souhaitons que ce soit un temps de repos et non de travail. De plus, beaucoup de professions que l’on dit « féminisées » ne peuvent être télétravaillées, notamment le secteur du soin. Ce n’est donc pas une option.

La CGT refuse également que ce soit un congé maladie. Il est inadmissible que l’agente perde une journée de carence comme c’est le cas actuellement.

 

Sans justificatif! Pour beaucoup, nous habitons des déserts médicaux où il devient de plus en plus difficile d’obtenir un RDV médical rapidement, que ce soit avec un médecin généraliste, pire encore avec un gynéco!

De plus, avec les attaques sur la sécu les consultations médicales sont encore moins bien remboursées. Il est inadmissible de demander aux agents de perdre autant de temps et d’argent pour présenter un justificatif chaque fois que l’ASA sera sollicitée. Il faut que la direction fasse confiance à ses agents. Et bien souvent c’est le problème inverse : on vient bosser alors qu’on est mal…

 

Egalitaire ! Ce droit doit être mis en place pour tous les agents de tous les corps de métiers, toutes les catégories et tous les statuts : vacataires, contractuels et fonctionnaires.

 


Pourquoi?

→ Lutter contre les inégalités salariales. « J’ai dû me faire arrêter car j’ai mes règles, j’ai donc perdu 100 euros sur mon salaire du mois. »

Le Congé de Santé Hormonale participe de fait à la lutte contre les inégalités salariales combat essentiel pour la CGT. Les agents ayant besoin de ces ASA ne perdraient pas de jour de congé ni de salaire à cause d’une journée de carence ou de primes non versées lors d’arrêt maladie. 

 

→ Lutter contre les violences sexistes au travail. «Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? Tu râles tout le temps ? Tu as tes règles ?»

L’instauration de ce congé permettra de prendre en considération les souffrances vécues par ces collègues, de mieux comprendre leurs difficultés et ainsi de les légitimer. Ça permettra de lutter contre les violences sexistes, bien plus que la campagne de sensibilisation de la Ville de Paris.


→ Lutter contre la précarité menstruelle.
« J’ai déjà perdu 1 jour de carence et je dois payer mes protections hygiéniques. »

La CGT demande également un plan de lutte contre la précarité menstruelle. 

Le prix des protections augmente plus vite que nos salaires, il est normal que l'employeur se mobilise.

La CGT demande la prise en charge par l’employeur des protections périodiques pour tous les agents de la Ville et leur mise à disposition pour les usagers dans les établissements recevant du public.

SAMEDI 8 MARS 2025

JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES GREVE ET MANIFESTATION (lieu à venir)

VENDREDI 7 MARS A 14H

Réunion d’information syndicale et préparation de la manifestation
Bourse du travail 3 rue du château d’eau, Paris 10ème, métro République


D'autres syndicats CGT se mobilisent ailleurs en France pour cette revendication, dans des collectivités, à la Bibliothèque Nationale... Des militantes de la CGT CASVP ont rencontré nos camarades ailleurs pour construire la revendication portée aujourd'hui à la Maire de Paris.

Consultez la carte du congé de santé hormonale:

Cette carte poursuit 3 buts majeurs :

  • recenser et sourcer les projets et mises en application de congé de santé hormonale existants. Il s’agit d’une carte interactive, qui montre la progression en France de ce congé et sa nécessité pour une prise en compte de la santé des personnes menstruées et de leur bien être, dans un monde du travail créé par un patronat essentiellement masculin et qui est encore discriminant d’un point de vue de genre et économiquement. Il est aussi un moyen pour tout·e travailleur·euse de savoir si son employeur.se a mis en place cette mesure
  • une mise en commun des luttes et la création d’un rapport de force nationale. Toute personne, syndicat ou encore collectivité peut voir où cette mesure est mise en place et s’appuyer concrètement sur les sources et documents élaborés par d’autres pour créer des revendications et un collectif pour l’obtention de ce droit
  • un travail d’analyse, qui peut d’ores et déjà mettre en lumière le blocage institutionnel et conservateur que rencontre cette revendication féministe : 2 propositions de lois, un projet de loi rejeté au Sénat, et un blocage en commission de l’Assemblée nationale (proposition rejetée avec 16 pour / 16 contre ). Il faut encore élargir et renforcer nos luttes pour une mise en place à l’échelle nationale.