Vincent de Gaulejac |
Dans le cadre d’une Assemblée Générale ouverte à tous les agents du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris
Mardi 16 octobre 2018, de 9 à 12 heures,
Bourse du Travail - Annexe Varlin
Salle Hénaff 29, bd du Temple 75003,
« La colère gronde chez les salariés confrontés à des restructurations, des réorganisations permanentes qui leur semblent aussi violentes qu'injustifiées.
Dans les institutions publiques, la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) engendre désorganisation et désespérance. La frénésie modernisatrice, la culture du résultat et l’obsession évaluatrice créent un monde pathogène et paradoxal. Face aux violences innocentes de cette « nouvelle gouvernance », les salariés semblent n’avoir pas d’autre choix que de se révolter ou se détruire.
Résister, exprimer la colère plutôt que la résignation, est la plus raisonnable des réactions pour éviter que les individus retournent contre eux-mêmes une violence nourrie par ce système. »
Dans les institutions publiques, la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) engendre désorganisation et désespérance. La frénésie modernisatrice, la culture du résultat et l’obsession évaluatrice créent un monde pathogène et paradoxal. Face aux violences innocentes de cette « nouvelle gouvernance », les salariés semblent n’avoir pas d’autre choix que de se révolter ou se détruire.
Résister, exprimer la colère plutôt que la résignation, est la plus raisonnable des réactions pour éviter que les individus retournent contre eux-mêmes une violence nourrie par ce système. »
La révolution managériale par Vincent de Gaulejac. Tout est dit, c'est clair, c'est net...
La situation au CASVP
Dans le cadre actuel des restructurations, de la démarche qualité, de la labellisation, d’une informatisation sans limites, du projet de service et du plan de performance (2017-2020), la direction du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris veut imposer des normes où la mobilité et la flexibilité vont de pair, faisant de l'individualisme, l'impératif de compétitivité, qui ne tient aucun compte de l'avis des agents, au détriment du travail collectif, de la reconnaissance des qualifications et de la conscience professionnelle.
À travers les contrats d’objectifs, l’entretien professionnel « d’évaluation » a pour effet de renforcer la concurrence entre les agents, leur soumission, leur isolement, et par ce biais, d’affaiblir les collectifs de travail et toute capacité de résistance collective.
Le terrain est glissant, puisqu’à ce jour nous constatons que l’entretien professionnel qui selon la note de service de la direction générale « doit contribuer à donner du sens au travail des agents et constitue une marque de reconnaissance indispensable » se transforme en une fixation d’objectifs déviants et transgressifs voire insensés et inatteignables…
Dans un contexte où les effectifs sont plus que tendus et les agents en saturation, il devient impossible d’absorber toutes les tâches qui étaient dévolues à des collègues dont les postes ont été supprimés dans le cadre d’économies budgétaires.
La CGT s’est toujours opposée aux nouvelles modalités d’évaluation préférant parler de ce qui est nécessaire : la reconnaissance des qualifications, des compétences et de l’expérience, ce qui amène à se poser la question de l’utilité et de la légitimité de l’évaluation.
Pour la CGT, il faut sortir de la logique de l’atteinte ou non des objectifs et revenir à l’utilité sociale, aux pratiques collectives et à l’intelligence collective du travail.
Comment apprécier la valeur professionnelle d’un agent quand l’administration elle-même admet un travail exécuté en mode dégradé ?
Comment peut-on imposer des procédures « dites » de qualité en parallèle avec un travail exécuté en mode dégradé ?
Conséquences
Les cas de mal-être et de souffrance au travail se multiplient. En cause, la nouvelle organisation du travail, la réorganisation du travail, des charges supplémentaires et des objectifs impossible à atteindre ou impossible à tenir sur la longueur.
Le sentiment de travailler toujours dans l’urgence, d’être débordé, de ne pas pouvoir y arriver, nous entraîne vers l’épuisement professionnel dû :
► Au manque d’effectifs,
► Aux postes vacants non compensés alors qu’ils auraient dû l’être,
► À l'organisation du travail ou à sa désorganisation due aux mutualisations de services et à l’empilement des réformes à jet continu,
► À l’informatisation sans limites,
► À la perte de sens dans le travail...
La CGT a soutenu plusieurs agents qui ont dû s’arrêter parce que leurs conditions de travail les ont mis en grande difficulté et ont été préjudiciables à leur santé. La maladie professionnelle a pu être reconnue.
Venez nombreux assister à l’AG du 16 octobre de 9 à 12 h
ouverte à tous les agents syndiqués ou non
(AG sur le temps de travail dans le cadre des droits syndicaux,
temps de la réunion + délais de route)
Voir aussi, la directrice générale a présenté son plan de performance...
Pour participer à l'AG, adresser un courriel à votre responsable de service
Bonjour,
Una assemblée générale, avec, pour sujet, une rencontre avec le sociologue Vincent de Gaulejac, est organisée par la CGT le mardi 16.10.2018, de 9 à 12 h
Ces heures s’intègrent dans le cadre des droits syndicaux.
Je vous remercie donc de bien vouloir noter, et ce pour l’organisation du service, ma participation à cette AG.
Très cordialement
Pour participer à l'AG, adresser un courriel à votre responsable de service
Bonjour,
Una assemblée générale, avec, pour sujet, une rencontre avec le sociologue Vincent de Gaulejac, est organisée par la CGT le mardi 16.10.2018, de 9 à 12 h
Ces heures s’intègrent dans le cadre des droits syndicaux.
Je vous remercie donc de bien vouloir noter, et ce pour l’organisation du service, ma participation à cette AG.
Très cordialement