Alors que le bilan de lutte contre les incivilités va nous être présenté lors de ce CHSCT nous faisons part de notre profonde inquiétude quant aux conditions de travail de l’ensemble des agents du titre IV, et du manque de sécurisation des lieux d’hébergement qui ne permet pas l'accueil du public dans les meilleurs conditions.
Nous tenons à vous alerter de la montée de la violence physique et surtout verbale (insultes, menaces). Ces violences sont souvent banalisées par l’encadrement avec pour réponse : «ce n'est pas contre vous, mais contre l’institution».
Il s’avère que cette violence se généralise au sein de tous les établissements du titre IV.
Le personnel se retrouve démuni face à cette nouvelle forme d’agressivité de la part de notre public, nous souhaitons l’enrayer en vous informant par le biais de cette instance, afin que vous preniez des mesures adéquates.
Dans certains établissements, 2 agents s’occupent du service le soir et se retrouvent seuls sans aide avec un public de 70 à 150 personnes au sein du réfectoire.
Des exemples concrets, nous en avons !
Certains incidents ont déjà été signalés : l’accueil de Charonne, Stendhal, Pauline Roland, Poterne, Baudricourt.
Certains collègues sont en arrêt de travail.
Madame la présidente, la plupart des collègues sont en grande détresse car le milieu dans lequel ils travaillent n’est pas assez sécurisé pour leur permettre d’exercer leurs fonctions et d’assurer la qualité d’accueil.
Les visites de CHSCT de certaines structures nous donnent effectivement raison et prouvent qu’il y a bien un problème au niveau de la sécurisation des locaux. Nous attendons les comptes rendus…
Pour nous, madame la présidente, on ne négocie pas avec la sécurité. Le bien-être de nos collègues est primordial au même titre que l’accueil de nos publics.
Nous ne pouvons laisser les collègues dans cet état, nous nous devons de réagir afin de stopper toute cette violence au sein de notre institution par le biais de mesures concrètes tout en apaisant la situation.
- Allez-vous recourir à des vigiles pour assurer la sécurité physique des personnes / enfants, comme c’est le cas au titre III dans les restaurants solidaires ?
-Allez-vous recourir à une échelle de sanction allant jusqu’à l’exclusion permanente de la personne accueillie pour protéger les collègues mais aussi les résidents parmi lesquels il y a des enfants et des bébés ?
-Allez-vous procéder à l’affichage du rappel à la loi (code pénal) dans les établissements ?
Nous demandons le recrutement de plus de professionnels, les services étant en sous-effectif avec toujours autant de suivis, mais avec de plus en plus de problématiques psychiatriques.
Dans le cadre de notre mission en tant que membre du CHSCT du titre IV, nous voulions vous informer de la situation très préoccupante.
En vous remerciant de votre attention,
Les élus CGT au CHSCT TIV
