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L’âge légal de départ en retraite au CASVP
-
La limite d’âge
-
La durée de cotisation et le calcul de la pension
-
La durée d'assurance
-
Les enfants
-
La décote suite à la réforme de 2010
-
Le minimum garanti
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La retraite et le cumul d'activité
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La RAFP (retraite additionnelle de la fonction publique)
Au début des années 1970, 30% des retraités étaient pauvres. Nous étions pourtant dans la société du plein emploi.
1945 Création de la sécurité sociale avec un système de retraite par répartition.
1956 Création d'un minimum vieillesse pour les personnes n'ayant pas cotisé suffisamment.
1972 Affiliation obligatoire à un régime complémentaire pour les salariés du privé.
1974 Instauration d’une compensation financière entre les différents régimes de retraite.
1982 Une ordonnance du 26 mars 1982 fixe à 60 ans l’âge légal du départ à la retraite (retraite complète avec 37.5 annuités).
Conséquences un taux de pauvreté des personnes âgées qui passe de 35% en 1975 à 7% en 1984 !
1987 Séguin indexe les pensions sur les prix et non plus sur les salaires induisant un décrochage continu des pensions par rapport au niveau de vie moyen.
1991 Publication du livre blanc sur les retraites de Rocard qui préconise, le recul de l’âge de la retraite, l’allongement de la durée de cotisations…
Création de la CSG (contribution sociale généralisée) applicable aux pensions sauf pour les non-imposables.
1993 Balladur devient premier ministre et se saisit des mesures préconisées par Rocard : Légalisation de l’indexation des pensions sur les prix, la durée de cotisation pour le taux plein passe de 37.5 ans à 40 ans. Au moment de la liquidation de la pension, calcul pour le privé de la retraite sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures.
1995 Échec de la réforme Juppé (l'extension de la réforme Balladur à la fonction publique et aux régimes spéciaux est repoussée par la mobilisation de la CGT).
1998 Jospin prolonge les dispositions de la loi Balladur (fixées à l’origine pour 5 ans). Création du fonds de réserve des retraites. Création du COR (conseil d'orientation des retraites).
Augmentation et généralisation de la CSG.
2003 Réforme Fillon. Après la réélection de Chirac, extension à la fonction publique de l’indexation sur les prix et la durée de cotisation est alignée sur le privé, c’est-à-dire l’allongement de 37.5 ans à 40 ans pour bénéficier du taux plein. Programmation dans tous les régimes d’un allongement de la durée de cotisation indexé sur l’allongement de l’espérance de vie. Instauration d’un système de décote.
2008 Allongement de la durée de cotisation de 40 à 41 ans à raison d’un trimestre par an.
1945 Création de la sécurité sociale avec un système de retraite par répartition.
1956 Création d'un minimum vieillesse pour les personnes n'ayant pas cotisé suffisamment.
1972 Affiliation obligatoire à un régime complémentaire pour les salariés du privé.
1974 Instauration d’une compensation financière entre les différents régimes de retraite.
1982 Une ordonnance du 26 mars 1982 fixe à 60 ans l’âge légal du départ à la retraite (retraite complète avec 37.5 annuités).
Conséquences un taux de pauvreté des personnes âgées qui passe de 35% en 1975 à 7% en 1984 !
1987 Séguin indexe les pensions sur les prix et non plus sur les salaires induisant un décrochage continu des pensions par rapport au niveau de vie moyen.
1991 Publication du livre blanc sur les retraites de Rocard qui préconise, le recul de l’âge de la retraite, l’allongement de la durée de cotisations…
Création de la CSG (contribution sociale généralisée) applicable aux pensions sauf pour les non-imposables.
1993 Balladur devient premier ministre et se saisit des mesures préconisées par Rocard : Légalisation de l’indexation des pensions sur les prix, la durée de cotisation pour le taux plein passe de 37.5 ans à 40 ans. Au moment de la liquidation de la pension, calcul pour le privé de la retraite sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures.
1995 Échec de la réforme Juppé (l'extension de la réforme Balladur à la fonction publique et aux régimes spéciaux est repoussée par la mobilisation de la CGT).
1998 Jospin prolonge les dispositions de la loi Balladur (fixées à l’origine pour 5 ans). Création du fonds de réserve des retraites. Création du COR (conseil d'orientation des retraites).
Augmentation et généralisation de la CSG.
2003 Réforme Fillon. Après la réélection de Chirac, extension à la fonction publique de l’indexation sur les prix et la durée de cotisation est alignée sur le privé, c’est-à-dire l’allongement de 37.5 ans à 40 ans pour bénéficier du taux plein. Programmation dans tous les régimes d’un allongement de la durée de cotisation indexé sur l’allongement de l’espérance de vie. Instauration d’un système de décote.
2008 Allongement de la durée de cotisation de 40 à 41 ans à raison d’un trimestre par an.
La réforme des régimes spéciaux entre en vigueur le 1er juillet 2008. Elle concerne deux types de régimes :
- les régimes des établissements publics à caractère industriel et commercial gérant un service public (EDF, GDF, SNCF, RATP, Banque de France, Opéra national de Paris, Comédie française) ;
- les professions à statut (élus et personnels de l’Assemblée nationale et du Sénat, clercs et employés de notaires).
Elle vise à appliquer à ces régimes les règles en vigueur dans la fonction publique depuis 2003.
2010 Réforme Woerth► Passage de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans.
► Augmentation du taux de cotisations des fonctionnaires de 7.85% à 10.55%
► Durée de cotisation de 41 à 41,5 ans pour une retraite à taux plein
► Décote à 5% par année de cotisation manquante pouvant atteindre 25%
2014 Réforme Touraine
► Durée de cotisation de 41,5 à 43 ans pour une retraite à taux plein (à partir de la génération 1973).
► Gel de l’effort de l’État pour le financement des retraites des fonctionnaires
► Utilisation du fonds de réserve pour les retraites qui ne devait être utilisé qu’en 2020
► Augmentation de la cotisation salariale de 0,15 point
► Cotisation à fonds perdus des retraités ayant un emploi
2019 /2020 Les travailleurs se sont massivement mobilisés, pour faire échec au projet de réforme systémique par points voulue par le président de la République. Très majoritairement, ils avaient compris que les seuls objectifs du passage aux points étaient d’accélérer les baisses de pensions, de faire disparaître les spécificités professionnelles et les acquis sociaux, rendant la retraite de plus en plus lointaine.
2023 Nouveau projet de réforme Macron
► Âge de départ 64 ans (sédentaires), 59 ans (actifs), dès la génération 1968 (2030)
La génération 1964 ne pourra pas partir avant 63 ans (2026)
La génération 1962 ne pourra pas partir avant 62 ans et 6 mois (2024)...
► 43 ans de cotisation pour une retraite à taux plein dès la génération 1965 (2027)
La génération 1964, c’est 42 ans 9 mois
La génération 1962, c’est 42 ans 3 mois
Des réformes qui ont toutes jouées sur :
► la modification des âges de départ à la retraite,
► la durée d’assurance,
► le montant des pensions,
► le taux de prélèvement finançant les retraites.
Les femmes sont donc les plus pénalisées par les réformes successives des retraites, 43 % d’entre elles seulement accomplissent l’exploit de valider 40 ans de carrière ! (Les hommes sont 86 %).
Le COR (comité de suivi des retraites) annonce
que si le taux de chômage est stabilisé autour des 7% et avec
une croissance minimum de 1,5%, le système deviendrait excédentaire à long terme
(25 ans)…
SOYONS OPTIMISTES… et COMBATIFS !
SIMULATEUR RETRAITE 2023 (lien...)
La retraite au CASVP depuis la promulgation de la
loi du 9/11/2010
L’âge légal de départ en retraite au CASVP
Pour prétendre à une retraite CNRACL, il faut
avoir accompli 2 ans de services effectifs civils
ou militaires comme stagiaire ou titulaire de la Fonction Publique,
sinon les cotisations sont transférées au régime général et sur
les régimes ARRCO/AGIRC ou IRCANTEC (régime complémentaire des non
titulaires de la Fonction Publique).
La réforme des retraites a porté
progressivement, du 1er juillet 2011 au 1er janvier 2018, l’âge
légal de droit commun de 60 à 62 ans pour les agents en catégorie
sédentaire, (administratifs, techniques, sociaux), de 55 à 57 ans
pour les agents en catégorie active, de 55 à 60 ans pour les
infirmiers nouvellement recrutés et ceux qui ont fait le choix de
passer en catégorie A.
1) Pour
les agents "sédentaires", titulaires et non titulaires :
administratifs, techniques, sociaux…
Date
de naissance
|
Age
de départ initial
|
Date
de départ initial
|
Age
limite de départ
|
Date
limite de départ
|
01/07/51
|
60a
4m
|
01/11/11
|
65a
4m
|
01/11/16
|
01/01/52
|
60a
9m
|
01/10/12
|
65a
9m
|
01/10/17
|
01/01/53
|
61a
2m
|
01/03/14
|
66a
2m
|
01/03/19
|
01/01/54
|
61a
7m
|
01/08/15
|
66a
7m
|
01/08/20
|
01/01/55
|
62ans
|
01/01/17
|
67ans
|
01/01/22
|
2) Pour
les agents en catégorie active : Aides-soignants, infirmiers
restant en catégorie B, kinés,… passage de 55 à 57 ans :
Date
de naissance
|
Age
de départ initial
|
Date
de départ initial
|
Age
limite de départ
|
Date
limite de départ
|
Durée
minimum de service exigée
|
01/07/56
|
55a
4m
|
01/11/11
|
60a
4m
|
01/11/16
|
15a
3m
|
01/01/57
|
55a
9m
|
01/10/12
|
60a
9m
|
01/10/17
|
15a
9m
|
01/01/58
|
56a
2m
|
01/03/14
|
61a
2m
|
01/03/19
|
16a
2m
|
01/01/59
|
56a
7m
|
01/08/15
|
61a
7m
|
01/08/20
|
16a
7m
|
01/01/60
|
57ans
|
01/01/17
|
62ans
|
01/01/22
|
17a
|
Cas particulier des infirmiers hospitaliers :
- Infirmiers qui ont opté pour la catégorie
hiérarchique A : âge de départ 60 ans, limite d’âge à 65 ans
;
- Infirmiers recrutés dans le nouveau corps de
catégorie hiérarchique A : âge de départ 60 ans, limite d’âge
à 67 ans ;
- Infirmiers qui ont opté pour le maintien en
catégorie hiérarchique B : âge de départ 57 ans (à partir de la
génération 1960), la limite d’âge passe progressivement de 60 à
62 ans.
La limite d’âge
Fonctionnaires de catégorie sédentaire
Dates
/ années de naissance
|
Âge
limite d'activité
|
Avant
le 1er juillet 1951
|
65
ans
|
Entre
le 1er juillet et le 31 décembre 1951
|
65
ans 4 mois
|
1952
|
65
ans 9 mois
|
1953
|
66
ans 2 mois
|
1954
|
66
ans 7 mois
|
1955
|
67
ans
|
Fonctionnaires de catégorie active
La limite d’âge est fixée à 62 ans pour les
fonctionnaires nés à compter du 1er janvier 1961.
Elle est maintenue à 60 ans pour les
fonctionnaires nés avant le 1er juillet 1956 et relevée
progressivement de 4 mois par génération pour les fonctionnaires
nés entre le 1er juillet 1956 et le 30 décembre 1960, dans la
limite de 62 ans.
Cas particuliers
La limite d’âge est fixée à 62 ans pour les
fonctionnaires reclassés, suite à réforme statutaire, dans un
corps dont la limite d’âge est 67 ans, alors qu’ils ont effectué
au moins 15 ans de services en catégorie active et qu’ils ont opté
pour le bénéfice de la limite d’âge de cette catégorie.
La limite d’âge est fixée à 67 ans pour les
fonctionnaires ayant accompli moins de 15 ans de services en
catégorie active, qui sont reclassés, suite à réforme statutaire,
dans un corps dont la limite d’âge est fixée à 67 ans.
Les infirmiers qui ont opté pour la catégorie
hiérarchique A ont une limite d’âge fixée à 65 ans, ceux
recrutés dans le nouveau corps de catégorie hiérarchique A l’ont
à 67 ans.
Enfin, ceux qui ont opté pour le maintien en
catégorie hiérarchique B ont désormais une limite d’âge fixée
à 62 ans.
Le fonctionnaire de catégorie active peut
demander à poursuivre son activité au-delà de la limite d'âge
applicable à son emploi jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge limite
d'activité applicable aux fonctionnaires de catégorie sédentaire
(67 ans à compter de la génération 1955).
Le fonctionnaire doit formuler sa demande de
prolongation d'activité au moins 6 mois avant la date à laquelle il
atteint la limite d'âge.
Cette demande doit être accompagnée d'un
certificat médical établi par un médecin agréé attestant son
aptitude physique à occuper son emploi.
Afin d'établir ce certificat, le médecin peut
demander à l'administration de lui préciser les conditions
d'exercice et les sujétions du poste occupé. Le fonctionnaire
reçoit aussi communication de ces informations.
L'administration répond à la demande de
prolongation d'activité au plus tard 3 mois avant la survenance de
la limite d'âge. Le silence gardé pendant plus de 3 mois sur la
demande de prolongation vaut acceptation.
Le fonctionnaire et l'administration peuvent
contester les conclusions du certificat médical devant le comité
médical.
En cas de saisine du comité médical, la décision
de l'administration intervient au plus tard un mois après l'avis du
comité.
Le fonctionnaire peut à tout moment demander à
être admis à la retraite avant l'âge limite d'activité applicable
aux fonctionnaires de catégorie sédentaire. Il doit présenter sa
demande au moins 6 mois avant la date souhaitée de cessation
d'activité.
Cette prolongation d'activité peut être accordée
après application des dérogations (voir plus bas) :
- droits à recul de limite d'âge pour enfants,
-
recul de limite d'âge en cas de carrière incomplète.
Important
La CNRACL, depuis le 26/08/2013 ne prend plus en
compte dans le calcul de la retraite les services effectués par un
agent après sa limite d'âge lorsque la décision de prolongation
d'activité a été prise après la limite d'âge de l'agent.
Il est donc impératif de déposer une demande de
prolongation d'activité au plus tard 6 mois avant la limite d'âge.
Le bureau des retraites du CASVP préconise de déposer la demande au
moins 9 mois avant.
Dérogations
Enfants
Le fonctionnaire ou l'agent non titulaire, qui a
encore un ou plusieurs enfants à charge lorsqu'il atteint l'âge
limite d'activité, peut poursuivre son activité professionnelle à
raison d'un an supplémentaire par enfant dans la limite de 3 ans.
Le fonctionnaire ou l'agent non titulaire, qui, à
la date de son 50ème anniversaire, était parent d'au moins 3
enfants vivants, peut poursuivre son activité professionnelle une
année supplémentaire.
La seconde dérogation ne se cumule pas avec la
première sauf si l'un des enfants à charge est atteint d'une
invalidité égale ou supérieure à 80 % ou ouvre droit à
l'allocation aux adultes handicapés (AAH).
Carrière incomplète
Le fonctionnaire ou l'agent non titulaire qui ne
dispose pas du nombre de trimestres suffisant pour bénéficier d'une
retraite à taux plein lorsqu'il atteint l'âge limite d'activité,
peut demander à poursuivre son activité pendant 10 trimestres au
maximum.
Ce maintien n'est pas de droit. L'administration
peut y répondre défavorablement si l'intérêt du service le
justifie.
Cette dérogation ne peut avoir pour effet de
maintenir l'agent en activité au-delà de la durée d'assurance
requise pour bénéficier d'une retraite à taux plein.
La durée de cotisation et le calcul de la pension
Elle augmente d’année en année. Cela
correspond à la durée qu’il faudra avoir travaillé pour obtenir
une pension de 75 % du dernier traitement.
Pour
une retraite à taux plein
|
||
Année
des 60 ans
|
Année
de naissance
|
Durée
des services et bonifications
|
2015
à 2017
|
nés
en 1955, 1956 et 1957
|
166
trimestres
(
41 ans et 6 mois )
|
2018
à 2020
|
nés
en 1958, 1959 et 1960
|
167 trimestres
(
41 ans et 9 mois )
|
2021
à 2023
|
nés
en 1961, 1962 et 1963
|
168 trimestres
(
42 ans )
|
2024
à 2026
|
nés
en 1964, 1965 et 1966
|
169 trimestres
(
42 ans et 3 mois )
|
2027
à 2029
|
nés
en 1967, 1968 et 1969
|
170 trimestres
(
42 ans et 6 mois )
|
2030
à 2032
|
nés
en 1970, 1971 et 1972
|
171 trimestres
(
42 ans et 9 mois )
|
à
compter de 2033
|
nés
à partir de 1973
|
172 trimestres
(
43 ans )
|
Le calcul de la retraite
1) Calcul du taux de liquidation
Taux de liquidation = Nombre de trimestres acquis fonction publique x
0,75 / Nombre de trimestres requis pour une pension
maximum
(voir le
tableau ci-dessus)
2) Calcul de la retraite avant décote ou surcote
Montant de la retraite = Taux de liquidation X Traitement brut mensuel
détenu pendant les 6 derniers mois d'activité
Exemple : J'ai eu 62 ans au 31 décembre 2017,
j’envisage de partir le 1/07/2018.
J'aurai au 1/07/2018 travaillé 40 ans au CASVP,
soit 160 trimestres.
166 trimestres sont nécessaires pour une retraite
à taux plein et éviter une décote.
Salaire brut détenu pendant les 6 derniers mois =
1602€
Taux de liquidation = 160X0,75/166 = 0.722
Calcul de la retraite = 0.722X 1602€ = 1156€
Il me manque 6 trimestres, la décote s’applique
(1.25% par trimestre – tableau page 7)
Montant de la décote 1156€ X 7.5% = 86€70
Le montant de ma retraite sera de 1156€ - 86€70
= 1069€30
La durée d'assurance
La réforme Fillon a introduit une nouvelle donnée
qui est la durée d'assurance ou périodes validées ou nombre de
trimestres requis.
1) Le nombre de trimestres cotisés sert à
calculer la pension.
2) La durée d'assurance (nombre de trimestre
requis) ne sert qu'à savoir si la pension sera minorée ou majorée
(décote et surcote).
Pour la durée d’assurance, il fait faire la
somme des trimestres validés dans le privé + ceux validés dans la
Fonction Publique, quelle que soit la durée travaillée : temps
partiel et temps plein comptent de la même manière et quel que soit
le régime auquel on a cotisé (général, agricole, commerçant…)
Les enfants
1 Enfants nés après le 1/01/2004
Majoration de 2 trimestres (comptant uniquement
pour la durée d’assurance) par enfant né après le 1/01/2004 pour
les femmes n’ayant pas interrompu leur activité (dispo, congé
parental…) au-delà de 6 mois après leur congé de maternité.
2 Les bonifications pour chaque enfant né ou
adopté avant le 1er janvier 2004.
Les femmes et hommes fonctionnaires bénéficient
d’une bonification d’un an de durée de service pour
chaque enfant né ou adopté avant le 1er janvier 2004.
Pour les hommes il faut avoir interrompu son
activité pendant au moins 2 mois de façon continue. Cette
bonification vaut également pour l’enfant (du conjoint ou
recueilli) dont la prise en charge a débuté avant cette date.
L’enfant doit cependant avoir été élevé pendant neuf ans au
moins avant son 21e anniversaire.
Cette bonification est prise en compte à la fois
pour le calcul du taux de la pension
publique (liquidation), mais également pour le calcul
des décotes et surcotes (durée d’assurance).
3 Les parents de trois enfants au moins : la
majoration de 10 % du montant de la pension
Les femmes et les hommes fonctionnaires, parents
de trois enfants au moins, voient leur pension majorée de 10 % pour
3 enfants (et 5 % par enfant supplémentaire). Cette majoration n’est
pas imposable sur le revenu.
Pour l’obtention de cette majoration, les
enfants (légitimes, naturels ou adoptifs) doivent avoir été élevés
pendant au moins 9 ans, soit avant leur 16e anniversaire, soit avant
l’âge où ils ont cessé d’être à charge selon le Code de la
Sécurité sociale (20 ans).
4 La majoration pour enfant handicapé
Une majoration de durée d’assurance de 4
trimestres maximum (1 trimestre par période de 30 mois) est accordée
aux fonctionnaires élevant à domicile un enfant invalide à 80%.
La décote suite
à la réforme de 2010
Le taux de décote applicable est déterminé en
fonction de l'année d'ouverture des droits à la retraite, soit
l'année à partir de laquelle un fonctionnaire peut obtenir une
pension :
Sédentaires
|
|||
Date
de
naissance
|
Age
de l'annulation
de
la décote
|
Taux
de la décote
par
trimestre manquant
|
Taux
de la décote
maximum
|
du
1/01/52
au
31/03/52
|
63a
9m
|
0,88%
|
10,50%
|
du
1/04/52
au
31/12/52
|
64a
|
1,00%
|
13,00%
|
du
1/01/53
au
31/10/53
|
64a
8m
|
1,13%
|
15,75%
|
du
1/11/53
au
31/12/53
|
64a
11m
|
1,25%
|
18,75%
|
du
1/01/54
au
31/05/54
|
65a
4m
|
1,25%
|
18,75%
|
du
1/06/54
au
31/12/54
|
65a
7m
|
1,25%
|
20,00%
|
1955
|
66a
3m
|
1,25%
|
21,25%
|
1956
|
66a
6m
|
1,25%
|
22,50%
|
1957
|
66a
9m
|
1,25%
|
23,75%
|
À
partir de 1958
|
67a
|
1,25%
|
25,00%
|
Actifs
|
|||
Date
de
naissance
|
Age
de l'annulation
de
la décote
|
Taux
de la décote
par
trimestre manquant
|
Taux
de la décote
maximum
|
1952
|
56a
6m
|
0.25%
|
1.5%
|
du
1/01/53
au
31/10/53
|
57a
|
0.375%
|
3%
|
du
1/11/53
au
31/12/53
|
57a
3m
|
0.5%
|
4.5%
|
du
1/01/54
au
31/05/54
|
57a
3m
|
0.5%
|
4.5%
|
du
1/06/54
au
31/12/54
|
57a
6m
|
0.625%
|
6.25%
|
1955
|
57a
6m
|
0.625%
|
6.25%
|
du
1/01/56
au
30/06/56
|
57a
9m
|
0.75%
|
8.25%
|
du
1/07/56
au
31/08/56
|
58a
1m
|
0.75%
|
8.25%
|
du
1/09/56
au
31/12/56
|
58a
4m
|
0.875%
|
10.5%
|
du
1/01/57
au
31/03/57
|
58a
9m
|
0.875%
|
10.5%
|
du
1/04/57
au
31/12/57
|
59a
|
1%
|
13%
|
du
1/01/58
au
31/10/58
|
59a
8m
|
1.125%
|
15.75%
|
du
1/11/58
au
31/12/58
|
59a
11m
|
1.25%
|
18.75%
|
du
1/01/59
au
31/05/59
|
60a
4m
|
1.25%
|
18.75%
|
du
1/06/59
au
31/12/59
|
60a
7m
|
1.25%
|
20%
|
1960
|
61a
3m
|
1.25%
|
21.25%
|
1961
|
61a
6m
|
1.25%
|
22.50%
|
1962
|
61a
9m
|
1.25%
|
23.75%
|
À
partir de 1963
|
62a
|
1.25%
|
25%
|
Augmentation des cotisations retraite de + 2,7%
sur 10 ans
Le taux de cotisation des agents s’aligne sur le
secteur privé et passe de 7,85 à 10,56 % progressivement sur 10
ans.
À terme, cette mesure va se traduire par une
perte mensuelle de 40 € pour un agent qui gagne 1500 €, et une
IDE au dernier échelon de classe supérieure perdra 912 € par an
en 2020 !
2011
|
8.12%
|
2012
|
8.39%
|
2013
|
8.76%
|
2014
|
9.14%
|
2015
|
9.54%
|
2016
|
9.94%
|
2017
|
10.29%
|
2018
|
10.56%
|
2019
|
10.83%
|
2020
|
11.10%
|
Les derniers coups bas
Les sénateurs, qui paraît-il devaient adoucir le
texte de loi sur les retraites, ont réussi à en rajouter sur
l’hystérie anti-fonctionnaires.
Dernier salaire : on ne paye plus.
Les fonctionnaires ne peuvent bénéficier d’une
prime de départ en retraite de la part de leurs employeurs,
indemnité qui est selon le code du travail d’un mois de salaire
après quinze ans d’ancienneté, et jusqu’à deux mois après
trente ans. Par contre, le dernier salaire des fonctionnaires
leur était payé en totalité, mais sans primes, s’ils partaient
en retraite le 2 ou le 3 du mois.
Grâce à Jean Arthuis, président centriste de la
commission des Finances, cet abominable privilège par rapport au
privé a été aboli. Si on part le 2 avril, on touchera sa
retraite fin mai, et on ne percevra aucune rémunération du 3 au 30
avril, comme tout le monde ! Voilà qui aura fait avancer la
justice public-privé d’un grand pas et qui permettra de grandes
économies ! Mais toujours pas question d’indemnité de départ
en retraite en compensation pour la Fonction publique.
Au CASVP, l’AGOSPAP verse une allocation de
départ à la retraite
Il ne s’agit pas d’une prime de départ à la
retraite versée par l’employeur, mais d’une allocation versée
par les œuvres sociales du personnel,
Elle est calculée au prorata du nombre d'années
de services effectifs sous réserve d'avoir accompli un minimum de 10
ans sans tenir compte des mois de bonification,
exception faite pour la durée du service militaire qui doit être
incluse et au regard de la dernière rémunération basée sur
l'indice brut. Pour la demande s’adresser au service du personnel
de votre établissement.
Congés annuels et départ à la retraite :
Avant 2018, les agents qui partaient à la retraite bénéficiaient
de l’intégralité des congés annuels pour un départ en cours
d’année. À partir de janvier 2018, les agents qui partiront à la
retraite en cours d’année verront leurs congés annuels proratisés
par rapport aux jours de présence.
Le minimum garanti (lien...)
Conditions
Lorsque le montant de votre pension de retraite de
base de fonctionnaire est inférieur au minimum garanti, votre
pension est augmentée afin d'atteindre ce montant.
Le minimum garanti s'applique à votre pension de
retraite de fonctionnaire si vous vous trouvez dans l'une des
situations suivantes :
- vous justifiez, lors de votre départ à la retraite, du nombre de trimestres d'assurance requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein,
-
vous avez, lors de votre départ à la retraite, atteint la limite d'âge,
-
vous avez, lors de votre départ à la retraite, atteint l'âge d'annulation de la décote
-
vous êtes admis à la retraite pour invalidité d'origine professionnelle ou non professionnelle,
-
vous avez le droit de percevoir une retraite anticipée en tant que parent d'un enfant invalide,
-
vous avez le droit de bénéficier d'une retraite anticipée en tant que fonctionnaire handicapé à 50%,
-
vous avez le droit de bénéficier d'une retraite anticipée pour infirmité ou maladie incurable.
Si vous percevez une pension de retraite de
fonctionnaire, celle-ci ne doit pas être inférieure à un certain
montant, appelé minimum garanti. Lorsque le montant de votre pension
de retraite de base de fonctionnaire est inférieur au minimum
garanti, votre pension est augmentée afin d'atteindre ce montant.
- Vous avez au moins 40 ans de services
Le montant mensuel de votre pension ne peut pas
être inférieur au montant du traitement indiciaire brut au 1er
janvier 2004 de l'indice majoré 227 revalorisé depuis cette date
dans les mêmes conditions que les pensions (soit 1 248.33 € au 1/01/2023).
- Vous avez entre 15 et 39 ans de services
Le montant mensuel du minimum garanti qui vous est
applicable est déterminé de la façon suivante :
► pour les 15 premières années de services,
57,5% du montant du traitement indiciaire brut au 1er janvier 2004 de
l'indice majoré 227 revalorisé depuis cette date dans les mêmes
conditions que les pensions (soit 723.53 €),
► puis 2,5 points par année supplémentaire de
services entre 15 et 30 ans,
► et 0,5 point par année supplémentaire entre
30 et 39 ans.
- Vous avez moins de 15 ans de services
Le montant mensuel du minimum garanti est
déterminé d'après la formule suivante : (1 248.33 € x
nombre d'années de services) / nombre de trimestres d'assurance
requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein.
- Retraite pour cause d’invalidité
Le montant mensuel du minimum garanti qui vous est
applicable est déterminé d'après la formule suivante :
1/15ème de 723.53 € x nombre d'années de services.
La retraite et le cumul d'activité
Les réformes successives des retraites de 2003 et
2010 ont des conséquences importantes sur la baisse des pensions
accordées aux agents du CASVP. Dans ces circonstances, il est
fréquent qu’un agent, ayant fait valoir ses droits à la retraite,
demande à retravailler. Les délais de carence et les limites du
cumul emploi retraite ont été supprimés, dans certaines
conditions.
Cumul intégral des revenus
Vous pouvez cumuler intégralement les montants de
votre pension et de vos revenus d'activité, si vous êtes dans l'une
des situations suivantes :
- Avoir au moins l'âge légal de la retraite
-
Revenus d'activité inférieurs à un plafond
-
Activités spécifiques
-
Pension militaire
-
Pension d'invalide
Si vous ne remplissez pas les conditions ouvrant
droit au cumul intégral des revenus, le droit au cumul du montant de
votre pension et de vos revenus d'activité est plafonné.
Ce plafond annuel est fixé à 6 948,34 € +
1/3 du montant de votre pension brute. Si vos revenus d'activité
sont supérieurs au plafond qui vous est applicable, l'excédent est
déduit du montant de votre pension.
Les cotisations vieillesse versées dans le cadre
de votre activité professionnelle ne vous permettent pas de
bénéficier de nouveaux droits à la retraite
Contacts
► (CNRACL), branche Retraite – Rue du
Vergne – 33059 Bordeaux Cedex
► Bureau des retraites du CASVP (sur
rendez-vous) 01 44 67 16 84
Accéder au formulaire de demande de retraite pour les agents du CASVP...
Accéder au formulaire de demande de retraite pour les agents du CASVP...
Il s’agit depuis janvier 2005 d’un régime de
retraite obligatoire pour tous les stagiaires et titulaires.
Instituée par la loi du 21 août 2003 et le
décret du 18 juin 2004, la RAFP (Retraite additionnelle de la
fonction publique) s’applique directement sur la paie et donnera
droit à une retraite complémentaire.
Les caractéristiques du régime de la RAFP
C’est un régime distinct du régime des
pensions civiles et militaires ou de la CNRACL (Caisse nationale
de retraites des agents des collectivités locales), commun aux trois
fonctions publiques et géré par la caisse des dépôts et
consignations sous la forme juridique d’un établissement public
placé sous tutelle de l’État et la responsabilité d’un conseil
d’administration.
C’est un régime de retraite complémentaire
obligatoire.
Tous les stagiaires et titulaires sont concernés.
Les cotisations ont débuté à partir de la paie de janvier 2005
(pas de rachat ultérieur possible).
C’est un régime par points (fonds de pension)
Principe : les cotisations sont converties à
l’issue de chaque année en points acquis.
Les points acquis cumulés d’année en année
sont convertis en pension complémentaire.
Les valeurs des points sont fixées par le conseil
d’administration du régime.
Pour 2017, 1,2003 € cotisé donne 1
point, les points acquis représentent une valeur unitaire de
0,04487 €.
Les agents concernés
3 conditions cumulatives sont à remplir :
► être fonctionnaire civil ou militaire ou
magistrat
► cotiser aux pensions civiles ou à la
CNRACL
► bénéficier d’éléments de
rémunération sur lesquels une cotisation peut être appliquée.
Les non-titulaires ne sont donc pas concernés par
ce nouveau régime puisqu’ils cotisent à la CNAV et à l’IRCANTEC.
Les cotisations
L’assiette ou base de calcul
Elle intègre, dans la limite de 20% du traitement
indiciaire brut, l’ensemble des éléments de rémunération de
toute nature, non pris en compte dans le calcul de la pension
principale :
► indemnité de résidence (IR)
► supplément familial de traitement (SFT)
► primes (IAT, HS, toutes catégories de
primes)
► avantages en nature (hors remboursement
de frais).
Le taux : 5% à la charge de l’agent et 5%
à la charge de l’administration.
La pension RAFP
Pour percevoir cette retraite complémentaire, il
faut :
► avoir l’âge légal d’ouverture du
droit à pension
Le paiement de la pension se fait sous forme de
rente ou de capital en fonction du nombre de points acquis :
► sous forme de capital unique si la rente
annuelle qui devrait être servie est inférieure à 230 €
(nombre de points < à 5125).
► sous forme de rente au-delà.
► valeur du point en 2017 : 0,04487€
► valeur du point en 2017 : 0,04487€
Les liquidations des pensions RAFP et CNRACL sont
effectuées simultanément sans que l’agent n’ait de démarche
particulière à entreprendre.
Pour un départ après l’âge légal, les droits
seront majorés en fonction du nombre d’années écoulées entre
l’âge légal et l’âge de départ.
La demande prendra la forme d’un additif au
dossier de retraite instruit au bureau des retraites et de
l’indemnisation au moment où l’agent fait valoir ses droits à
la retraite (soit un minimum de 6 mois avant la date de départ
souhaitée). L’agent peut cependant demander à retarder la
liquidation RAFP au-delà pour bénéficier d’une prestation
majorée (surcote).
Méthode de calcul de la rente
Montant annuel = nombre de points X valeur du point (0,04487€) X coefficient âge*
*Le coefficient âge : 62 ans coef 1 ; 65 ans coef 1,12 ; 70 ans coef 1,40
Méthode de calcul du capital
Le nombre de points acquis au jour de la date d’effet de la prestation RAFP est < à 5 125 points, le calcul est le suivant :
Capital (brut) = Nombre de points x Coefficient de majoration x valeur du point x 24 ,62 (Coefficient de conversion en capital pour une date d’effet à 62 ans)*
*Coefficient déterminé en fonction de l’âge, par rapport à la table d’espérance de vie
A noter, suite à la promulgation de la loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010, ce barème est susceptible de révision.
Exemple 1
Un fonctionnaire part en retraite après 1 an de cotisations. Son employeur et lui ont versé 489 € au régime. L’agent cumule donc 451 points. Il lui est versé un capital unique de 498 €.
Exemple 2
Un fonctionnaire part en retraite après 15 ans de cotisations. Son employeur et lui ont versé 7 332 € au régime. L’agent cumule donc 6 758 points. Il lui est versé une rente annuelle de 303 €.
Voir le site internet de la RAFP www.rafp.fr
Retraites, ce que propose la CGT
- Arrêter de supprimer des emplois. Un taux de chômage ramené à 4,5 % en 2020 réduirait de moitié les besoins de financement à cette date.
-
Élargir les bases de financement des régimes.
-
Élargir l’assiette des cotisations pour la retraite à tous les éléments de rémunération, primes, intéressement, participation. Selon la Cour des comptes, 120 milliards d’€ de rémunération échappent aujourd’hui, totalement ou partiellement, aux cotisations sociales.
-
Il faut également sortir des politiques d’exonération de cotisations « patronales » qui coûtent aujourd’hui plus de 30 milliards par an aux finances publiques. Ces politiques aboutissent à la situation suivante : plus l’entreprise réduit ses effectifs et ses salaires, plus elle réduit ses contributions aux régimes sociaux.
-
Mettre les revenus financiers des entreprises à contribution, au moins à hauteur des cotisations des salariés.
-
Par ailleurs, il n’est plus possible de laisser les machines occuper des emplois sans contrepartie. Il est devenu urgent et nécessaire de faire payer des charges sociales aux machines afin d’alimenter les caisses de retraites.
Refusons toute nouvelle réforme régressive
Restons mobilisés pour nos retraites