🚩 Au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - Comment se faire respecter en (SSP) service social polyvalent : une chouette petite histoire - Les SSP se bougent face au mépris du CASVP et à leurs conditions de travail dégradées

 


Le 7 juillet 2022, deux assistantes sociales du SSP 20 ont subi une décision arbitraire et totalement injuste (voire malhonnête) de leur direction locale. Elles ont reçu une lettre d’observation au motif qu’elles auraient refusé un remplacement. Or nos deux collègues avaient sollicité l’encadrement concernant les règles de l’astreinte et étaient en attente d’une réponse pour recevoir l’usager. Réponse qui n’est jamais arrivée…

 

La réponse solidaire et collective ne s’est pas faite attendre : 30 collègues du SSP 20 ont décidé de se mettre immédiatement en grève et ont attendu l’arrivée de leur direction de pied ferme. Encore droite dans ses bottes le matin, la direction a vite accepté de retirer les lettres d’observations devant la détermination des collègues. La CGT et le SUPAP FSU saluent ce grand moment de solidarité et tiennent à le faire savoir : oui c’est possible.

La cup est pleine

Au cours des derniers mois (non mais en vrai des dernières années !), les SSDP, SSP désormais EPS ont été nombreux à alerter sur leurs conditions de travail.

Le SSP18, qui rencontre des difficultés importantes de longue date et bat des records de postes vacants, est à bout ! Une situation de souffrance face à laquelle, là encore le CASVP se fait tout discret, bricole, laisse le service se vider, se renouveler puis s’épuiser constamment. Mais le CASVP va devoir sortir de son silence.

Les collègues ont sollicité la dream-team CGT - SUPAP FSU. Le 24 et le 30 septembre, des assemblées générales ont été organisés sur chacun des deux sites, plus d’une trentaine de collègue y ont participé au total. Une audience a eu lieu le mardi 12 juillet en présence de la direction locale et de la SDT pour demander des comptes sur l’état de désorganisation qui règne à l’EPS 18. Les agents présents aux côtés de la CGT / SUPAP FSU ont refusé de se laisser conter fleurette face à une administration qui fait l’autruche (quel problème au SSP18 ?). L’administration s’est engagée à prioriser les tâches et adapter son fonctionnement (fermeture méridienne, possibilité de télétravail…) en fonction des effectifs présents. Nous restons en alerte sur l’arrondissement et demanderons un bilan à l’administration à la rentrée.

Le SSP 12 avait déjà précédemment sollicité une audience, le SSP10 et le SSP15 ont rédigé des courriers alarmants sur l’état de mal être des troupes, et parfois ont noté les tâches qu’il n’est plus possible de réaliser… Dans de plus en plus de sites, les agents demandent des comptes, exigent des solutions. La pression monte sur les directions locales, continue sa route jusqu’à la Direction générale, jusqu’à l’hôtel de Ville.

Souffrance, conditions de travail, postes vacants, désertion, absence d’attractivité, perte de sens, manque de reconnaissance voire dans les pires cas mépris de ceux qui restent malgré la dureté du travail au quotidien. Quand est-ce que ça va péter ?

On veut du changement, et maintenant tout de suite !
Les sorties de concours et le Ségur 3 ne sont pas suffisants !
On veut des vraies mesures pour stopper l’hémorragie,
pas du bricolage et de la poudre de perlimpinpin !


A la rentrée, nous devons nous mobiliser dans un mouvement unitaire afin d’imposer des créations de postes, de vraies mesures pour l’attractivité, des conditions de travail dignes, pour un service public de qualité à la hauteur des besoins sociaux ! 

ON EST EN pÉTARD !