📢 Déconfinement - Un choix cornélien pour les agents du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris

A l’heure du déconfinement, la direction du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris nous demande de reprendre tous le travail le 18 mai 2020 alors que les conditions de transport seront fortement propices à une contamination avec l’impossibilité de respecter les mesures barrières et une efficacité toute relative des masques lors de contacts rapprochés.

La direction du CASVP place les agents devant un choix cornélien et une angoisse palpable : celle de se faire infecter et transmettre ainsi le virus à sa famille, et l’obligation d’aller travailler afin de préserver son salaire.

► Des mesures terriblement dérisoires face à la saturation prévisible des transports.

«Pour sécuriser les déplacements des Parisiens, nous demandons que le port du masque soit obligatoire dans les transports et que du gel hydro-alcoolique soit disponible dans les stations de métro». Anne Hidalgo le 28 avril 2020 

► Dans le même temps, la question de la reconnaissance de l’infection par le Covid 19 en accident de service ou en maladie professionnelle n’est pas actée.

La CGT demande à ce que pour chaque salarié infecté par le COVID 19, suite à un déplacement obligatoire sur son lieu de travail, la maladie soit systématiquement imputable au service et reconnue en accident de service ou en maladie professionnelle.

Les récentes annonces du ministre Veran ne vont pas dans ce sens puisque seuls les soignants pourraient faire reconnaître systématiquement l'infection en maladie professionnelle.

► Qu’en sera-t-il de tous les autres salariés ?

Combien d’agents sociaux, de contractuels, d’administratifs, de travailleurs sociaux... volontaires ou désignés en Ehpad, en centre d’hébergement ou dans les gymnases infectés ou susceptibles de l’être ? Quelle réparation en cas de préjudice ?

► Et les dommages collatéraux ?

Combien de conjoints, d’enfants, de proches contaminés par un virus «ramené à la maison» de notre lieu de travail ou des transports, des décès de proches infectés par un conjoint venu travailler au CASVP sont à noter (aucune communication de la direction sur ce point lors des CHSCT).

► La directrice générale du CASVP prompte à toujours solliciter plus de volontaires ne s’engage pas à réparer le préjudice en cas de contamination.

La CGT l’a saisi, le 1er avril 2020 (lien) afin de connaître le cadre de reconnaissance du Covid-19 au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (maladie ordinaire, accident du travail ou maladie professionnelle ?)

La direction du CASVP nous déclare qu'elle se rangera à ce sujet derrière les instructions de la Ville de Paris qui ne s'est pas positionnée à ce jour et qui tardent à venir.

En résumé, la maire de Paris nous demande de monter au créneau dès le 18 mai, sans attendre de voir quelle sera la situation dans les transports et donc sans appliquer le principe de précaution, sans assurer notre sécurité sanitaire et sans préserver notre santé puisqu’un simple masque dans les transports et une giclette de gel ne nous protégeront pas.

► En attente, la CGT vous conseille de déclarer une infection Covid 19 ou une suspicion de contamination en accident de service.

Modalités en suivant ce lien…

► Le 18, le 19 mai et les jours suivants que fait-on ?

Malgré des temps de trajet rallongés, des transports fortement réduits et non sécurisés, des conditions de travail dégradés, le CASVP fait déjà payer les agents puisque la journée de travail sur site ne sera comptabilisée qu’à la hauteur de 7h.

En refusant d’adapter les horaires d’ouverture au public en dehors des heures de pointe, le CASVP persiste à ouvrir les sites (CASVP d’arrondissement, Permanences Sociales d'Accueil...) entre 8h30 et 9h et à les fermer à 17h, propulsant ainsi les agents dans les transports aux pires heures, dégradant ainsi de fait les conditions de transport de tous les travailleurs.

1 Je ne monte pas dans les transports en commun si les conditions de distanciation ne sont pas respectées (je prends un cliché avec mon portable et je l’adresse à la CGT, en indiquant l’heure et l’endroit).
Je retourne chez moi et j’informe ma hiérarchie du fait (copie à la CGT).

2 Je réussis à arriver sur site, je vérifie que les mesures barrières sont respectées, que du gel hydroalcoolique est disponible aussi bien pour les usagers que pour les agents, que les protections sont mises en place dans les accueils, que 5 masques chirurgicaux me sont remis (2 pour le trajet, 3 pour utilisation sur site), que des masques sont remis aux usagers qui en sont dépourvus…
Si ces conditions ne sont pas réunies, je renseigne le registre hygiène et sécurité, je vais valoir mon droit de retrait (pas de protection, pas de travail…) J’informe la CGT (suivre ce lien...)

Pour les ASA (autorisations spéciales d'absences) (suivre ce lien...)

RATP info trafic...