Le mouvement social de l’automne 2010, qui s’est développé autour d’exigences communes sur les salaires, l'emploi et les retraites, fort du soutien d’une large majorité de la population, restera marqué par son ampleur et sa détermination.
Dans cette mobilisation interprofessionnelle, les personnels de la Fonction publique ont été massivement présents.
L’ensemble des observateurs a souligné le rôle qu’ont joué dans notre pays le haut niveau de la protection sociale, les services publics et l’importance de l’emploi public pour lutter contre la crise financière. Ces atouts sont menacés par la politique d’austérité menée par le gouvernement au risque de compromettre la sortie de crise.
La politique salariale conduite dans la Fonction publique est, à cet égard et pour les personnels, particulièrement pénalisante.
Des années de politique de moindre augmentation de la valeur du point par rapport à l’inflation ont conduit à une perte considérable du pouvoir d’achat de tous les agents de la Fonction publique de l’hospitalière, de la territoriale et de l’Etat.
Le gel projeté pour 2011, celui fortement envisagé pour 2012 et 2013, créeraient une situation sans précédent, porteuse de lourds reculs sociaux et de bradage des qualifications. Et ce, d’autant qu’ils se cumuleraient avec la forte augmentation des retenues pour pension dans l’inacceptable loi de réforme des retraites.
Il est urgent d’imposer d’autres choix, d’en finir avec l’artificielle opposition emplois / salaires.
Les organisations syndicales de la Fonction publique CGT-CFDT-CFTC-CGC-FSU-SOLIDAIRE-UNSA
exigent du gouvernement :
- des augmentations salariales, notamment par l’augmentation de la valeur du point, assurant le rattrapage des pertes accumulées depuis 2000 et la progression du pouvoir d’achat ;
- une meilleure reconnaissance des qualifications ;
- une amplitude réelle des carrières.
Pétition sur le site : http://salairesfonctionpublique.fr/