● En visite à la 20ème section, Mme Léa FILOCHE adjointe à la maire de Paris est interpellée par la CGT

Madame l’Adjointe à la maire,

Les agents des sections, des PSA… n’en peuvent plus.
Répondre plus vite au téléphone, recevoir sous le contrôle de «Poupi» ou de « Sirius » qui comptabilise à la seconde près (à l’insu des agents), le temps de réception et de constitution d’un dossier nécessite une énergie de tous les instants que nous ne pouvons pas assumer.



L’objectif d’excellence durable et constante sous l’égide de QualiPARIS est une demande de la direction du CASVP. Mais c’est impossible de faire toujours plus et toujours mieux. Cela nécessite d’être constamment en concurrence avec ses collègues, d’être dans la performance et la compétitivité. Nous savons où cela nous mène : vers l’épuisement professionnel, la triche pour maquiller les chiffres, la prise de médicaments pour tenir avec en bout de course l’arrêt maladie et des suppressions de postes…

La démarche qualité et la labellisation tyrannisent chaque jour un peu plus les agents invités à recevoir plus vite, plus de personnes, avec une perte de sens dans leur travail…

Ça n’est plus le travail bien fait qui est reconnu, chacun connaît son travail et sait ce qu’est un travail bien fait.

Aujourd’hui, les agents sont mis sans cesse sous tension morale et psychologique puisque leur travail n’est reconnu que sur des indicateurs dont ils ne reconnaissent ni la valeur, ni la pertinence.

Prendre le temps de la réception ne fait pas partie du concept qui est de pressuriser un peu plus chaque jour les agents instructeurs des prestations en les isolant de leurs collègues avec qui ils n’ont plus le temps de dialoguer.

Les Newsletters, en français « bulletin d’information » de la SDIS (sous-direction des interventions sociales) se suivent et se ressemblent.

Que dire d’audits qui ne servent à rien, dilapident l’argent public et culpabilisent les agents avec des conclusions qui jettent le discrédit sur leurs pratiques.

Laisser espérer aux agents qu’ils gagneront plus et auront des meilleures conditions de travail en s’investissant dans QualiPARIS est malhonnête :
  • D’un côté, les taux de promotion ont été ramenés de 32 à 20% pour 2017 et 2018 pour les adjoints administratifs (accès à C3) ;
  • De l’autre, QualiPARIS met une pression sur le travail, demande des gains de productivité et s’en sert ensuite pour supprimer des postes.

Une direction générale du CASVP très éloignée des agents

Trop préoccupée par les audits QualiPARIS, la démarche qualité, les contrats d’objectifs et la mise en place de logiciels de traçage superfétatoires tel SIRIUS, la direction du CASVP semble ne tenir aucun compte des dysfonctionnements de l’informatique (PIAF, GEODES…) qui se multiplient et mettent les nerfs des agents à rude épreuve :

Déconnection du système PIAF tous les jours, deux fois par jour, plus…
Perte du travail effectué,
Impossibilité de travailler correctement dans de telles conditions…

N’oublions pas que l’écoute de l’usager doit être au cœur de nos préoccupations et que nous ne pouvons pas passer plus de temps à refaire le travail administratif perdu par PIAF (création du dossier, information des onglets et compte rendu) que de temps consacré à notre vrai métier, tourné vers l’écoute des usagers et l’examen des situations.

La CGT propose de ne plus participer aux audits QualiParis,
ni à tout ce qui concerne la démarche qualité…

À quoi rime une démarche qualité incapable de fournir
des conditions de travail sûres et dignes ?

Des services en difficulté, des qualifications non reconnues…

Un manque d’effectif et 18 suppressions de postes en section au 1/01/2018, des postes gelés, alors même qu’Hidalgo annonce un passe Navigo pour les retraités de + de 65 ans qui touchent moins de 2200€, faisant passer le nombre de bénéficiaires de 110 000 à 200 000…

Cette annonce ne dit pas combien de postes seront créés pour traiter ce surplus de demandes ?

En attendant, la maire de Paris : 
  • baisse la subvention aux œuvres sociales du personnel !
  • ne reconnaît pas la spécificité des métiers (services de gestion, personnel, agents instructeurs…)
  • les travailleurs sociaux sont sclérosés par des contrats d’objectifs et des indicateurs de leur travail qui remettent en cause le sens de celui-ci.

Les agents soutenus par la CGT réclament :

Des moyens financiers et humains dans les EHPAD et le versement de la NBI aux soignants
  • Des recrutements dans les services (administratifs, sociaux...)
  • Une reconnaissance des métiers
  • Une prime de fin d’année à tous les agents qui ne ressemble pas à une obole
  • La consolidation des contrats aidés
  • Un vrai accès à la médecine du travail
  • L’arrêt des dysfonctionnements des comités médicaux qui mettent les agents en grande précarité
  • Une vraie prévention des risques psycho-sociaux

Madame l’adjointe à la maire de Paris, nous vous demandons de nous recevoir en audience sur tous ces points.