● Suicides dans le milieu de la santé : "la CGT demande des sanctions"

Une femme de 43 ans, en contrat aidé à l’Ehpad de Cunlhat (Puy-de-Dôme) depuis avril 2017, a mis fin à ses jours mardi 9 janvier à son domicile, soit le lendemain du jour où elle a appris que son contrat aidé était supprimé. 


En Auvergne sur les 300 contrats aidés de ce secteur 200 sont supprimés. 

Face aux suicides des professionnels de santé, « la CGT demande des sanctions », explique Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et membre de la Fédération CGT Santé et Action sociale.

L’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées (Ehpad) et dans les services d’aide à domicile est reconnue par tous.

Pour Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et membre de la Fédération CGT Santé et Action sociale, ce suicide est lié à une situation catastrophique dans les Ehpad et plus largement dans les hôpitaux. Et celui-ci de s’exprimer ainsi : "La situation dans les hôpitaux est pire que ce qu’a connu France Télécom dans ses heures les plus sombres". 

Le médecin urgentiste participait tout récemment à une réunion en Auvergne avec Jacques Cocheux, coordinateur du collectif Ehpad Auvergne-Rhône-Alpes, à l’approche de la journée nationale d’action du 30 janvier pour dénoncer la situation dans les Ehpad.



Les fédérations syndicales des services publics et de santé, CGT santé et action sociale, CGT des services publics ont décidé d’appeler les personnels des établissements accueillant des personnes âgées et des services à domicile à une journée de grève nationale et de mobilisation le mardi 30 janvier 2018. Face aux suicides des professionnels dans les hôpitaux, "la CGT demande des sanctions" explique Christophe Prudhomme.



Parmi les revendications de la journée nationale de grève du 30 janvier :

  • application d’un agent ou d’un salarié par résident, tel que prévu par le Plan solidarité grand âge ;
  • abrogation des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des Ehpad, contenues dans la loi du 28 décembre 2015 ainsi que le retrait des décrets d’application ;
  • arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire et par conséquent maintien de tous les effectifs des Ehpad y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés ;
  • amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du statut et des conventions collectives nationales.