★ Grève des Ehpad du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - Compte rendu de l'audience du 27 février 2020 ★

Pour la 3ème fois en moins d'un mois, les agents manifestaient devant le siège du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, ce 27 février 2020. Mme Benoît directrice générale adjointe et Mr Spaenlé directeur des Ehpad du Centre d'Action Sociale ont reçu dans le cadre de cette grève initiée par la CGT et FO une délégation du personnel.


Rappel des revendications 

1) Attribution de 10 points de NBI (46€ / mois) aux agents des Ehpad exerçant auprès des personnes âgées (en comparaison Mme la directrice générale perçoit 180 points soit 843€ / mois). 
2) Transposition des mesures "Buzyn" aux Ehpad du CASVP

Dès la parution des décrets instituant une prime "grand âge" et une "prime d'attractivité", la CGT a demandé à la maire de Paris et à la vice-présidente du conseil d’administration de réunir instamment les organisations syndicales représentatives afin de trouver une solution de substitution pour les agents du CASVP. A ce jour, nous n'avons aucune réponse de ces gens là.

 Le 13 février 2020, la direction générale nous disait :

1) Les décrets "Buzyn" ne sont pas applicables en l'état au CASVP.
2) Qu'elle a saisi la maire de Paris afin qu'un élu de sa majorité s'adresse à madame la ministre Buzyn pour demander une transposition de ces mesures...

Aujourd’hui, 27 février 2020 :

La direction nous communique un courrier adressé le 21 février 2020 par Mme Galla BRIDIER Adjointe à la Maire de Paris chargée des seniors et de l'autonomie à Mr Olivier VERAN Ministre des Solidarités et de la santé qui en résumé demande à Mr le Ministre de rétablir l'équité entre les différents établissements publics en étendant ces nouvelles primes "Grand âge" et "Attractivité territoriale" à tous les établissements publics prenant en charge des personnes âgées, quel que soit leur statut, et de garantir leur financement par l'assurance maladie.

Dans ce courrier adressé à Mr VERAN, Mme BRIDIER s'offusque des conséquences des mesures Buzyn et du traitement différencié entre Ehpad hospitaliers et territoriaux, qui ne repose sur aucun critère objectif avec pour seule conséquence de fragiliser encore les Ehpad communaux qui jouent à Paris un rôle majeur. 

Dans son courrier, Mme BRIDIER nous dit appeler l'attention du ministre sur le sentiment d’injustice ressenti par tous les personnels soignants des Ehpad de la fonction publique territoriale et du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris  qui se voient écartés du bénéfice des nouvelles primes...  

 Accès à la lettre complète en suivant ce lien...

Problème

Mme BRIDIER n'évoque jamais le sentiment d’injustice du non paiement de la NBI aux soignants des Ehpad du Centre d'Action Sociale alors qu'elle est versée pour les mêmes fonctions à l'hospitalière. Et pour cause, parce que tout simplement la Ville de Paris ne veut pas payer cette bonification, alors qu'elle en a le pouvoir sans demander la permission au Ministre, puisqu'il suffit d'une simple délibération du conseil d’administration du CASVP pour entériner l’attribution de la NBI aux agents des Ehpad au chevet des résidents afin de faire cesser cette iniquité.

En conclusion, nous avons eu le droit à une brillante démonstration de Mme Benoit qui regrette de ne pas pouvoir payer la NBI parce que les Ehpad du CASVP sont déficitaires, qu'elle n'a pas de baguette magique, ni de planche à billets, pas l’argent et pas les moyens...

La messe est dite... Ces gens se moquent de nous.
La mobilisation doit continuer et s'amplifier.

L'intersyndicale va se réunir prochainement et décidera des suites à donner dans les prochains jours.