CST du CASVP du 20 juin 2023 |
Le Comité social territorial (CST) s’est tenu le 20 juin 2023, après que le CST du 30 mai ait été boycotté par l’ensemble des syndicats pour protester contre le transfert du SOI/SUNI vers la Ville.
SOI (Service Organisation Informatique du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris) SUNI (Service des Usages Numériques et de l’Innovation)
Le CST de la DSOL Ville a été boycotté, pour les mêmes raisons qu’au CASVP. Ça devrait vous alerter. Au CST de la DSIN (Direction des Systèmes d'Information et du Numérique de la Ville de Paris), aucun syndicat n’a voté pour l’intégration du SOI (Service Organisation Informatique du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris) SUNI (Service des Usages Numériques et de l’Innovation). Ça devrait vous alerter.
Ce transfert bâclé est un désastre annoncé, la CGT continuera à le dénoncer. (lien...)
La géopolitique pour les nuls
Le 23 mai se tenait un rassemblement devant le siège social du principal actionnaire de l’entreprise Vertbaudet, célèbre marque de vêtements pour bébés et de puériculture.
Depuis le 20 mars, 89 salariés d’un entrepôt situé dans le nord, majoritairement des femmes, étaient en grève à l'appel de la CGT, syndicat minoritaire dans l'entreprise. Elles réclamaient une augmentation de leur salaire d'au moins 150 euros.
Comme on lit au début des films «toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.» Tu m’étonnes. Bon, différence notable, on nous a pas envoyé les flics quand on faisait grève pour 189 €.
Mme Filoche, nous avons écouté avec attention votre intervention, vous êtes avec votre écharpe tricolore sur la photo, vous levez le poing avec la main droite, la même main avec laquelle vous avez signé des courriers qui nous sommaient d’arrêter la grève pour commencer à négocier.
Mme Filoche, la CGT vous invite à passer des discours à VertBaudet, aux actes au CASVP.
Coups de pelles pour le pouvoir d’achat des agents avec le navigo
Transport : excellent timing des administrations parisiennes. Prévoir de supprimer le remboursement de transports pour nécessité de service aux aides à domiciles et aux SSIAD, juste avant que le ministre Guérini indique que le remboursement pourrait passer de 50 à 75 %, bravo les champions.
Premièrement la CGT tient à rappeler une chose : mentir c’est pas bien. Lorsque la création de la DSOL a été actée malgré un vote unanime contre de toutes les organisations syndicales au CASVP, la direction générale a pris un engagement moral : on ne touchera pas aux avantages acquis des agents du CASVP. Un an après, bim ! coup de pelle au nom de la désormais sacro-sainte « homologie avec la Ville » et même de l’égalité. Alignement par le bas, vous assumez pas.
On vous le dit tout de suite : ça va pas être possible. Pas possible du tout. Ces deux dernières semaines la CGT a organisé des réunions sur toutes les plateformes d’aide et de soin à domicile, ce sont plus de 80 collègues qui ont pu y assister, et elles sont énervées.
« Le pass navigo, mais c’est notre outil de travail ! » en tête des # sur le terrain.
Faire payer son outil de travail aux salariés, ça se fait chez Uber, est ce que c’est un modèle pour la Ville de Paris ? Avez-vous conscience de la pénibilité du travail à domicile ? Travail isolé, toujours en déplacement qu’il neige ou qu’il vente, métro, bus, marche, escalier, monte, nettoie, soigne descends ; autre bout de l’arrondissement, monte l’escalier, redescend, va faire les courses de la dame, remonte les courses de la dame, nettoie, repart pour voir un autre bénéficiaire…
La CGT vous prévient, on va au combat là-dessus ! La Ville doit abandonner l’idée sinon il y aura des grèves, des bénéficiaires sans soins. A un moment la culpabilité ça suffit, on n’est ni des bonnes sœurs ni des curés, on est des travailleuses et des travailleurs, c’est pas parce qu’on s’occupe de gens plus malheureux que nous qu’on peut nous marcher dessus. Ça va grèver alors lâchez l’affaire. L’enfumage avec la cristallisation, tout le monde a compris que c’était de l’arnaque.
La CGT pose d’ores et déjà 3 revendications :
Maintien du remboursement pour nécessité de service.
L’indemnité forfaitaire d’itinérance, en plus : oui on veut ça.
L’indemnité forfaitaire pas au montant plancher à 17.5 €, mais au montant plafond à 52.25 €.
Des mesures d’austérité mal assumées
Le seul truc rigolo dans cette histoire de pass navigo, c’est la façon dont ça nous a été présenté, à l’arrache à la fin d’une réunion sur la NBI, c’était même pas dans les documents. On était là, dans cette salle, les OS représentatives du CASVP, et l’administration nous montrait qu’une poignée d’agents allaient gagner une poignée de points de NBI, tandis qu’une cohorte de collègues dans les SLRH se faisait voler la NBI qu’on vient à peine de leur accorder. Encore une fois, bravo la DRH de la Ville, bravo M. Guillou.
« stricte homologie avec la Ville », « cristallisation », la novlangue locale version patois.
A ce qu’il parait c’est parce que la NBI ça se fait plus trop, la légendaire patrouille de Bercy veille, on fait pas ce qu’on veut, etc. A la CGT on en a marre d’entendre ça. On veut des preuves. Si la trésorerie vous retoque, prouvez-le. A chaque fois qu’on vous demande des preuves, vous avez un bug.
La Ville de Paris n’assume pas : officiellement, elle soutient le mouvement social, en vrai, elle s’apprête à dépenser presque 400 millions d’euros pour des Jeux olympiques dont on a rien à faire, mais pour les agents y a rien.
Toujours rien pour les agents de catégorie C des services gestion par exemple.
On ose à peine demander : allez on se lance !
Le ministre Guérini, dans son infinie bonté, a annoncé une augmentation de 1.5% du point d’indice. Record, 5% en 2 ans. Inflation sur les produits alimentaires : 14%.
Le ministre a aussi dit que les collectivités, si elles le souhaitent, c’est-à-dire si elles le votent dans leur organe exécutif, pouvaient verser une prime de 300 à 800 € aux agents touchant moins de 3250 € bruts par mois, c’est-à-dire presque toutes et tous.
Mme Filoche, vous avez des infos ? Merci d’avance, cordialement.
Affaiblissement des instances représentatives
La CGT a demandé en bonne et due forme, d’amender les règlements intérieurs des instances CAP, CCP, comité médical, notamment sur la question du temps donné aux élus pour préparer et siéger en instance. On ne demande pas la lune : 2 jours au total, histoire qu’une élue qui démarre son travail à 7h puisse se réunir puis siéger avec une élue qui démarre son travail à 14, qu’aucune des deux n’interrompe son labeur en plein milieu de sa journée, qu’aucune des deux n’arrive épuisée en instance.
Par ailleurs, vu les conséquences des décisions qui sont prises dans ces instances pour les collègues, un vrai temps de préparation est nécessaire.
Nous ne comprenons pas le refus implicite. Nous ne comprenons pas non plus que les organisations syndicales ne soient pas destinataires des convocations pour pouvoir justement aider les élus à préparer les instances.
La Maire de Paris a dit qu’elle était contre la loi de transformation de la fonction publique, mais contrainte de l’appliquer. Concernant l’organisation des instances, il y a des marges. Donc soit on est contre et on essaie d’atténuer les effets de cette loi, soit on est hypocrite et on en profite pour affaiblir la représentativité des personnels, au nom de l’homologie.
Conclusion : l’homologie n’est pas une science exacte, la cristallisation est une science occulte.
La CGT est intervenue sur chaque point :
Présentation du rapport social unique : la CGT s’est abstenue (abstention unanime des syndicats)
Nouvelle organisation de la fonction informatique (transfert du SOI-SUNI) : La CGT a voté contre (vote contre unanime des syndicats).
Un amendement intersyndical demandant un moratoire sur le transfert a été rejeté par l’administration.
Modification de la délibération emploi : la CGT a voté contre (vote contre unanime des syndicats)
Cette délibération acte la suppression des 57 postes budgétaires du SOI.
Modification des délibérations sur la NBI : la CGT a voté contre (vote contre unanime des syndicats)
La CGT a fait une déclaration spécifique sur ce sujet (lien...)
Modification de la délibération sur le Régime indemnitaire : la CGT a voté contre (vote contre unanime des syndicats).
La CGT a posé des amendements et demandé que le Minimum indemnitaire garanti attaché à chaque grade soit inscrit dans la délibération ou en annexe.
Revalorisation de la rémunération des apprentis : la CGT s’est abstenue (abstention unanime des syndicats).
La Ville revalorise la rémunération des apprentis de 10%, légalement elle aurait pu jusqu’à 20%.
S’agissant d’une instance de repli, l’administration s’assoit sur les votes des représentants du personnel et poursuit dans la direction qu’elle a choisi.